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Actualité - 16.04.2021

Accueil du public : les courses sollicitent le Ministère

Il y a pour certains les restaurants, les musées, les bars, les théâtres, les salles de sport, etc, etc. Pour les fans des courses et pour les acteurs eux-mêmes, la réouverture tant espérée, même partielle, est celle des hippodromes. Alors que la question se pose de plus en plus dans la société française, les sociétés-mères ont fait savoir ce vendredi avoir sollicité le Ministère de l'Agriculture pour aménager un plan de retour du public sur leurs hippodromes, avec une jauge de 3 000 personnes dans un premier temps. Serait-ce le début d'une perspective ?




La lassitude se fait sentir partout. Pourtant, les chiffres nous rappellent combien la situation est toujours critique : la barre des 100 000 morts dus à la Covid-19 a été franchie cette semaine et c'est bien le virus qui crée cette situation devenue donc difficilement tenable pour tous. En même temps, le Président de la République a voulu lors de sa dernière allocution donner une perspective en évoquant la mi-mai comme un repère pour commencer à retrouver une "vie normale". Il a forcément été pris au pied de la lettre et, quand bien même la situation sanitaire reste tendue, avec notamment l'arrivée du variant brésilien dans les radars des épidémiologistes, Emmanuel Macron a lui-même commencé à dresser avec une quinzaine de maires un calendrier de déconfinement comme le révélait hier le journal Le Monde.
Question de moral mais pas seulement
C'est donc dans ce contexte que nous avons appris ce vendredi que France Galop et LeTROT avaient "saisi le Ministère de l’Agriculture, afin d’obtenir le retour du public sur ses hippodromes, demandant ainsi une autorisation pour une jauge de 3 000 personnes, dans un premier temps" pour reprendre les termes du communiqué.
Le principe de jauge est ici repris, comme un compromis d'étape pour continuer de montrer le caractère volontariste des courses françaises. 3 000, ce serait largement assez pour accueillir à chacune des réunions les premiers frustrés du huis clos renforcé et prolongé : les propriétaires et les éleveurs et leurs entourages respectifs, les proches des entraîneurs et, bien sûr, les aficionados des courses, lesquels sont sevrés de pouvoir vivre leur passion au plus près du terrain depuis des mois et des mois. On joue donc ici sur la corde sensible : la gestion du moral des troupes, de toutes les troupes, comme nous l'a confirmé Pierre Préaud, le Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Courses Hippiques (FNCH) : "C’est légitime et même nécessaire car, pour les petites sociétés de courses, la venue du public est un élément économique essentiel. On veut surtout éviter pour le plus grand nombre de ces petits hippodromes une seconde saison sans public, un an après avoir dû fermer faute de courses. Ce serait extrêmement préjudiciable pour beaucoup d’entre elles de ne pouvoir accueillir du public. On sait que nos bénévoles ont un moral d’acier et sont hyper courageux mais on veut soigner leur motivation et leur donner la possibilité d’ouvrir à nouveau les portes." Selon des conditions bien définies.

Les arguments exposés
Pour arriver à leurs fins, les sociétés-mères et la FNCH ont repris à leur compte les différents arguments, ou tout du moins les pistes, évoqués par le Gouvernement lui-même : avec, en tête de la liste, les activités de plein air et la circulation du public. Pierre Préaud : "La spécificité des hippodromes recevant du public circulant et non-statique est un élément important du message diffusé auprès du Ministère de l’Agriculture, à la différence d’un stade de football où le public reste assis pendant 45 minutes alors que, sur un hippodrome, le public s’assoit au plus 3 minutes le temps de suivre la course et qu’il bouge en permanence. De surcroît, avec la saison qui arrive, la dimension extérieure dans des espaces extrêmement vastes est aussi à souligner. Quant aux halls, ils sont « facilement ventilables ». On veut donc se positionner dans les cas des musées, le Gouvernement ayant bien stipulé le cas des musées où le public se déplace d’œuvre en œuvre et ne reste pas statique. De plus, on a prouvé depuis l'an dernier la

On veut surtout éviter pour le plus grand nombre de ces petits hippodromes une seconde saison sans public
Pierre Préaud

©Aprh
capacité de respecter scrupuleusement les huis-clos par toutes les sociétés de courses. Ce sont donc tous ces éléments qu’on va porter à la connaissance du Ministre pour lui dire qu’il nous semble tout à fait légitime d’inscrire les hippodromes dans cette première étape de retour du public. Pour toutes ces raisons, on estime que dans la perspective évoquée par le gouvernement d’une reprise progressive de l’activité à partir de la mi-mai les hippodromes ont toute leur place tout en respectant bien sûr les gestes barrières."

La demande a-t-elle une chance d'aboutir ?
S'il y a bien quelque chose à retenir depuis le début de la crise sanitaire, c'est bien qu'on n'est sûr de rien. Impossible d'affirmer si la demande sera suivie d'effets. Cela dit, il n'est pas non plus interdit d'être optimiste. Et si l'institution des courses françaises rend publique sa demande, on peut imaginer qu'un travail préalable en relation avec les cabinets ministériels a certainement été réalisé.
Autre point positif, et comme précisé dans le document publié ce vendredi et dont on vous propose l'intégralité ci-suit, les services étatiques ont pu constater le sérieux global du milieu hippique depuis le 11 mai dernier, date de la reprise des courses en France. Pierre Préaud nous ayant dit à ce sujet : "Ce ne sont pas des notifications formelles mais des échanges réguliers avec la police des jeux pour nous faire part du constat du respect du cahier des charges dans l’immense majorité des cas. S’il y a eu très exceptionnellement des écarts, ils sont relevés, sanctionnés ou compris aux cas échéants. Les échanges ont été nourris et constructifs et ils ont pu constater le respect du cahier des charges par les bénévoles et les socio-professionnels."
Pour confirmer l'ambiance générale autour du sujet, rapportons les propos de Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement, qui listait ce vendredi ainsi les critères de sélections des potentiels lieux ouverts à partir de mi-mai : "Nous emploierons des critères rationnels, de bon sens, en distinguant les lieux extérieurs et intérieurs, ceux où l'on circule ou pas, ceux où il est nécessaire de retirer son masque." Quelques minutes plus tard, on apprenait que les chiffres faisaient état de 38 045 nouveaux cas en France aujourd'hui vendredi. Rien n'est donc gagné.

L'INFORMATION PUBLIÉE CE VENDREDI
France Galop et LeTrot saisissent le Ministère de l'Agriculture
Comme vous le savez, depuis le 30 octobre 2020, les hippodromes français maintiennent leurs courses à huis clos renforcé.

Dans la perspective d’une amélioration de la situation sanitaire au mois de mai, France Galop et LeTrot ont saisi le Ministère de l’Agriculture, afin d’obtenir le retour du public sur ses hippodromes, demandant ainsi une autorisation pour une jauge de 3000 personnes, dans un premier temps.

Les caractéristiques des hippodromes sont telles que ces lieux nous permettent d’accueillir du public tout en respectant les mesures sanitaires nécessaires au bon déroulement de nos événements. En effet, les hippodromes sont des espaces principalement extérieurs, et quand il s’agit d’espaces intérieurs, ce sont pour la plupart de grands halls faciles à ventiler. Les personnes présentes peuvent y circuler à l’air libre.

 
Depuis le début de la pandémie, les courses hippiques ont fait preuve de sérieux et de rigueur quant à l’application quotidienne du cahier des charges : port du masque obligatoire en permanence, respect des distances, déclaration du personnel présent, etc.

 
Jusqu’à maintenant, nous avons été en mesure de garantir l’organisation des courses, à huis clos ou dans des jauges limitées dans des conditions optimisées. Les contrôles effectués par le Service Central des Courses et des Jeux au Ministère de l’Intérieur ont pu attester de cette rigueur et du sérieux des acteurs de la filière.

 
D’ici l’obtention de cette autorisation d’accueillir du public sur nos hippodromes, nous vous rappelons qu’il est impératif de suivre les recommandations mentionnées dans le cahier des charges, en cliquant ici.

 
Nous vous rappelons de bien déclarer votre personnel d’écurie présent sur les hippodromes concernés, avant 14h la veille de la réunion. Enfin, pour respecter à la lettre le cahier des charges nous permettant le bon déroulement de nos journées de courses, un seul propriétaire par cheval et inscrit sur le programme, n’est autorisé à se rendre sur l’hippodrome. L’accès ne pourra lui être autorisé que sur déclaration préalable par l’entraîneur.

Nous sommes conscients des contraintes qui vous sont imposées. Nous espérons obtenir un retour favorable du Ministère de l’Agriculture et ainsi vous retrouver sur nos hippodromes rapidement.

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