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Actualité - 12.07.2021

Ready Cash, en route vers un septième titre

Le premier semestre vient de s’achever et l’occasion est belle de faire un bilan, provisoire, de la saison en cours, en particulier dans les rangs des étalons se partageant le haut des palmarès. Après six titres consécutifs, de 2015 à 2020, Ready Cash est en marche vers une septième distinction, avec toujours le même Prodigious pour plus proche suivant.

Ses produits ont, déjà, près de deux millions d’euros d’avance sur ceux de Prodigious et ils ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Ainsi n’y a-t-il pas grand risque à prédire, même six mois à l’avance, une nouvelle première place de Ready Cash au classement des étalons pères de vainqueurs. Le fils d’Indy de Vive s’appuie, évidemment, sur l’exceptionnelle réussite de Face Time Bourbon, qui a cependant trouvé deux alliés de choix en Flamme du Goutier et en le jeune Italiano Vero, pour s’en tenir à ce seul trio. Prodigious n’est pas aussi bien armé, mais Inoubliable est tout de même une solide tête de pont, épaulée par d’autres, et il garde le profil, au moment du trait final, d’un futur dauphin. Il est, avec Royal Dream, dont le meilleur présent ambassadeur est Hohneck, l’un des deux étalons de Jean-Philippe Dubois – par ailleurs numéro un des éleveurs, à la mi-saison – figurant dans le quatuor de tête, Love You, sous la bannière de Jean-Pierre Dubois cette fois, s’insérant entre eux.

On prend les même et on recommence, ou presque
L’actuel « top-10 » des étalons pères de vainqueurs présente bien des similitudes avec celui constaté à la fin de l’exercice 2020, avec le même tandem Ready Cash-Prodigious aux deux premières places. Parmi leurs huit suivants, deux, seulement, diffèrent : dans les dix premiers l’an passé, Look de Star et Jag de Bellouet, pointés, respectivement, en neuvième et dixième position, sont remplacés par Un Mec d’Héripré, huitième, et Goetmals Wood, dixième. Les six autres sont les mêmes, dans un ordre sensiblement différent : Royal Dream cède la troisième place à son père, Love You ; Village Mystic, cinquième, gagne trois places ; Niky, sixième, en perd une ; au septième rang, le classement de Timoko est inchangé ; quant au vétéran du palmarès, Coktail Jet, neuvième, il recule de trois places. A la mi-saison, on se trouve donc dans une perspective similaire à celle, finale, de l’année dernière, même si Booster Winner et Scipion du Goutier, qui frappent aux portes du « top-10 », sont susceptibles de venir brouiller les cartes. Comme d’autres, sachant que plus on descend dans le classement, plus les positions se resserrent et qu’il y a, par exemple, moins de 100.000 euros d’écart entre le dixième et le quinzième.

Il y a, au reste, cinq « Dubois » parmi les dix premiers, les deux autres étant Coktail Jet, neuvième, et Goetmals Wood, dixième. On leur adjoindra, trait d’union familial à la clef, un « Baudron », à savoir Village Mystic, cinquième. Au-delà des hommes sont les chevaux et ceux-ci se rapprochent également, en une réussite qui fait écho à celle de l’autre. Signifions par là que Coktail Jet est le père de Love You, qui est lui-même celui de Royal Dream et de Village Mystic, tandis que Goetmals Wood est l’auteur de Prodigious. Du tout « Dubois », certes, mais aussi du tout Coktail Jet et du tout Goetmals Wood.

La lignée de Coktail Jet plus forte, en nombre, que celle de Viking’s Way
En prolongement, on relève que la lignée mâle de Coktail Jet est dominante dans le haut du classement, illustrée par quatre des dix premiers (Love You, Royal Dream, Village Mystic et Coktail Jet lui-même) et par huit des vingt premiers (Booster Winner, onzième, Saxo de Vandel, quinzième, Un Amour d’Haufor, dix-septième, et Look de Star, dix-neuvième, complétant le quatuor initial). Celle de Viking’s Way ne peut prétendre qu’à la deuxième marche du podium, avec trois étalons dans les dix premiers (Ready Cash, Niky, cinquième, et Timoko, septième) et deux autres dans les vingt premiers (Jag de Bellouet, treizième, et Bold Eagle, quatorzième). La lignée de Goetmals Wood vient ensuite, faisant valoir la présence de son principal serviteur et de Prodigious dans le « top-10 », ainsi que celle de Scipion du Goutier, à la douzième place, dans le « top-20 », juste devant celle de Speedy Crown, représentée par Ludo de Castelle (Cygnus d’Odyssée-Workaholic), dix-huitième, et Ganymède (Buvetier d’Aunou-Royal Prestige), vingtième. Quant aux plus atypiques, dans le contexte – entendons par là que les lignées en question ont un unique représentant dans le « top-20 » –, il s’agit du huitième, Un Mec d’Héripré (ascendance Orlando Vici-Quadrophénio-Dekeel-Rex Grandchamp), et du seizième, Gazouillis (ascendance Lutin d’Isigny-Firstly-Quérido II-Fandango).


Prodigious, le dauphin attitré de Ready Cash

© SEPT
Le palmarès, approchant, du meeting d’hiver : un gage de constance et de fiabilité
Bien que Ready Cash et Prodigious y aient occupé, pareillement, les deux premières places, le « top-10 » affiché à l’issue du meeting d’hiver de Vincennes différait quelque peu du classement qui nous occupe. Scipion du Goutier, fort, notamment, de l’excellent hiver de Bahia Quesnot (« Cornulier ») y occupait la troisième place. Grâce, au premier chef, à Etonnant (Prix de Paris), Timoko était quatrième. Avec pour principal fer de lance le jeune Gu d’Héripré, Coktail Jet s’assurait la cinquième place. Quant à Love You, Royal Dream, Village Mystic et Niky, ils étaient un peu en deçà de leur présente réussite, tout en se maintenant parmi les dix premiers, qu’intégrait Gazouillis, « boosté » par ses pouliches, Hirondelle Sibey et Hopla des Louanges. Par définition, un meeting privilégie davantage la forme du moment, revêtant un aspect sinon éphémère, du moins transitoire, alors que le palmarès d’une année tout entière est une affaire au long cours. Pour autant, les résultats enregistrés par nos reproducteurs dans les deux exercices sont très approchants, constituant un gage de constance et de fiabilité.

Ready Cash supplanté par Roi du Coq en termes de gains par produit
Si on ramène les gains cumulés sur le nombre de produits en pistes, la hiérarchie change évidemment. Nous n'avons retenu que les étalons ayant eu plus de 10 produits sur les programmes lors du premier semestre [lire tableau ci-contre]. Dans cette nouvelle approche, le meilleur sire français se révèle être Roi du Coq (Look de Star), porté par Drusenheim, Forbach, Funky d'Alb et Dame Tillard principalement, qui affiche des gains moyens de 26 964 € par produit. Disparu en 2017, il connaît donc ici une gloire posthume. Ready Cash reste encore très efficace (23 102 € en moyenne par produit). Le vétéran Gazouillis pointe 10e alors que le plus jeune de cette partie est Dollar Macker (5e avec 16 312 € de gains moyens par produit).

La mainmise des « Dubois » sur les pères de mères
Si l’on jette, maintenant, un coup d’œil sur le palmarès des pères de mères [lire tableau en bas de page], on est frappé par l’omniprésence, voire l’omnipotence, dans le « top-10 », des étalons de la famille Dubois. C’est qu’en la matière, ils n’ont pas un Ready Cash pour les contrer. Du coup, ils s’emparent, emmenés par les incontournables Coktail Jet, Goetmals Wood et Love You, des sept premières places, tout bonnement, une domination complétée, dans l’ordre, par Ganymède et son père, Buvetier d’Aunou, par le frère cadet de celui-ci, Défi d’Aunou, et par Cygnus d’Odyssée. Le premier des autres se nomme… Viking’s Way.

Les étalons avec plus de 10 produits en pistes au 1er semestre 2021

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