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Actualité - 21.07.2021

Le secteur des courses continue à se transformer

Comme chaque année, l’AFASEC a publié son Observatoire Social de l'activité d'entraînement des chevaux de courses en France. Marquée par la crise économique et sanitaire, l'année 2020 a bien sûr impacté le secteur des courses qui reste cependant « un secteur dynamique et de plein emploi » selon les auteurs de ce rapport d'activité.

Quelle est la photographie de l’activité des courses hippiques françaises en 2020, année exceptionnelle qui restera dans toutes les mémoires s’il en est ? L’Observatoire Social de l’AFASEC répond à cette question en fournissant des chiffres clés.
Comme tant d’autres secteurs de l’économie, celui des courses n’a pas été épargné par la crise sanitaire. Ceci s’est notamment traduit par une réduction de son activité, avec l’arrêt deux mois durant des courses.

Au total, la baisse du nombre de réunions (trot et galop confondus) est de l’ordre de 18,9 %, s’établissant à 2 059 contre 2 539 un an plus tôt. En parallèle, 15 423 courses se sont disputées contre 18 040 en 2019.

Le nombre de chevaux entraînés ou celui de chevaux qui ont couru n’ont toutefois pas été impactés dans les mêmes proportions. Le premier est en recul de 1,26 % (26 524 vs 26 864) et le second de 1,9 % (29 498 vs 30 072) durant une période où, en revanche mais fort logiquement, les chevaux entraînés à l’étranger ont été beaucoup moins présents sur les hippodromes de l'Hexagone (-21,27 %).

L'évolution des effectifs de chevaux à l'entraînement est toutefois opposée entre les deux disciplines. Le galop enregistre en effet une progression de 2,4 % quand le trot accuse une diminution de 3,3 % (16 545 vs 17 118).


Qu’est-ce que l’Observatoire Social ?
Document de synthèse, l’Observatoire Social se veut selon l’AFASEC un outil stratégique qui permet d’observer et d’évaluer l’activité des courses hippiques. La méthode utilisée s’appuie sur « les définitions de l’emploi du Bureau International du Travail et de l’INSEE ». A partir de là, les personnes considérées en emploi principal sont « celles dont l’activité équine est exercée à titre principal, soit car étant la plus rémunératrice, soit car représentant au moins un mi-temps de travail ».



Ces chiffres s'accompagnent d'une nouvelle baisse du nombre des licences professionnelles d'entraîneur au trot qui passe de 868 à 836. Depuis 2016, le recul atteint 7,1 % pour ces seuls entraîneurs publics. Toujours depuis 2016, le nombre total d'entraîneurs au trot, qu'ils soient considérés comme professionnels (entraîneurs publics ou particuliers) ou amateurs (permis d'entraîner), est passé de 1 672 à 1 533 (-8,3 %).

Sur les dix dernières années, le nombre total d'entraîneurs au trot est passé de 1 618 à 1 533, soit une diminution de 5,2%. Sur la même période, cette tendance baissière est beaucoup plus marquée au galop, puisque l'on enregistre près de 28 % d'entraîneurs en moins. Ces derniers sont désormais moins de 840.

Un besoin de main d’œuvre toujours criant
Pour autant, et malgré une tendance là aussi orientée à la baisse sur la dernière décennie (-6,4 %), les employeurs de main d’œuvre, au nombre de 819 pour les deux disciplines, ont très légèrement augmenté au cours de l'année en 2020, de l'ordre de 1,7 %. Au trot, 62 % des employeurs de main d’œuvre ont entre un et trois salariés.
La diminution des réunions et par conséquent des courses n'a donc pas eu de conséquence sur l'emploi en général, les courses demeurant un secteur d'activité de plein emploi.
« 2020 n'a pas ralenti les ambitions de recrutement des écuries et des acteurs de la vie hippique », souligne d'ailleurs l'AFASEC dans le communiqué de presse publié à l'occasion de la révélation de son Observatoire Social. Le nombre total de salariés s'élève ainsi à 4 145 soit +5 % par rapport à l'an dernier et +2,4 % par rapport à 2011.
Ce total de salariés est composé pour un quart de mouvement « entrées / sorties ». Les salariés employés dans les écuries de trot sont au nombre de 1 620, soit 39 % du total. Au trot, les chiffres font apparaître une augmentation de 6,8 % des écuries de moins de trois salariés.
L'âge moyen des hommes salariés (37,2 ans) continue à augmenter ; il était ainsi de 33 ans en 2011. C'est vrai aussi de celui des femmes salariées qui passe de 29,4 ans en 2019 à 30,1 un an plus tard. Les courbes de l'évolution de l'âge moyen qu'il s'agisse de celles des hommes, des femmes et des hommes et femmes sont d'ailleurs rigoureusement identiques sur la dernière décennie et traduisent ce vieillissement. Au trot, la population des salariés ne cesse de progresser à partir de 46 ans et très fortement dans la tranche d'âge de 60 ans et plus. Si, dans le même temps, la catégorie des 21 à 25 ans s'accroît de 12,8 %, les moins de 21 ans sont « drastiquement » moins nombreux selon le terme utilisé. De 2011 à 2020, cette catégorie de salariés a baissé en effet de plus de 52 % (-15,4 % par rapport à 2019) !

La féminisation se poursuit
Le phénomène n'est pas nouveau et est visible tous les jours dans toutes les écuries de courses, au galop comme au trot. Les femmes représentent aujourd'hui 38 % des salariés de ces écuries. Au début de la décennie, ce chiffre était de 32 %. La présence des femmes est particulièrement marquée dans la tranche d'âge des moins de 30 ans puisqu'elles y sont désormais majoritaires (50,5 %) toutes disciplines confondues ce qui n'était pas le cas un an plus tôt (48,7 %).
Sur les dix dernières années, donc entre 2011 et 2020, le nombre de femmes salariées a progressé de 22,8 % alors que, dans le même temps, celui des hommes salariés est lui orienté à la baisse (-7,1 %). C'est donc bien un mouvement de fond qui se confirme et qui contribue aussi à transformer le secteur des courses.

2020 n'a pas ralenti les ambitions de recrutement des écuries et des acteurs de la vie hippique.

(© E. Fossard)

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