Franck Delanoë ou L’histoire d’un "Gard"

Comme tous les lundis, 24h au trot vous propose de faire les comptes du week-end et de mettre en lumière les professionnels les plus en vue. Et comme souvent aussi, de braquer les projecteurs sur un homme ou une femme dont on ne parle pas forcément tous les jours. Franck Delanoë, 51 ans, installé à Sartilly (Manche), est de ceux-là. Il affiche un superbe 100% de réussite en trois partants lors du week-end.

Et encore, cela aurait pu être mieux à l'écouter ce lundi à l'heure du debrief : "C’est super, tout m’a souri, à l’exception de Judicieux vendredi soir à Vincennes où c’est franchement dommage car c’était une course qu’il pouvait gagner." Samedi, en revanche, tout s'est passé comme dans un rêve pour Gard (Quid de Chahains), élève de Marcel Vaudois, vainqueur à Caen (dans la course du Quinté+) de sa deuxième course consécutive après avoir brillé à Meslay-du-Maine : "Gard est un cheval que j’ai en association avec mon ancien patron Marcel Vaudoit. Il avait la mère, Raïssa, de moitié avec Jean-Pierre Dubois, auquel j’ai racheté sa moitié. Gard était spécial. Il a fallu qu’il aille trois fois aux qualifications. C’est un cheval nerveux qui vit constamment dehors. J’ai une chance, c’est qu’il accepte de rester au box quand il est aux courses. Depuis Toulouse (le 20 septembre) où j’étais déçu de sa cinquième place, je le travaille différemment en faisant plus de kilomètres et avec plus de rythme, sans aller à fond non plus. Quand on n’a pas beaucoup de chevaux à l’entraînement comme c’est mon cas (depuis cet été, j’ai réduit la voilure après le départ de l’écurie de Sébastien Jean-Luc Tessier - 5 chevaux déclarés à l'effectif sur letrot.com-), on a tendance à les mettre un peu dans du coton. Je me suis trompé avec lui, mais il faut dire que c’est un cheval très désagréable à travailler."

Avec le sulky type américain
Franck Delanoë a beau être un "traditionnel", cela ne l'empêche pas non plus d'être à la page. Et samedi, comme il l'a très vite déclaré au micro d'Equidia après sa victoire, c'était Gard avec le sulky américain ou rien ! Il nous explique : "Ce sulky que ses drivers ont utilisé lors de ses deux dernières courses semble un plus pour lui, même si je ne pourrais pas le certifier à 100% ou le prouver scientifiquement. Avec ce sulky, les drivers tirent toujours un peu dessus tout en allant devant, ce qui lui convient. Ça me sourit et il faut en profiter, car si la course de Caen n’avait pas été le support du Quinté+, il aurait été éliminé. Comme quoi ça se joue à peu de choses… Maintenant, il y a deux ans, il gagnait en 1’13’’4 sur le même parcours que samedi où il s’est imposé en 1’13’’6."




C'est un véritable festival qu'a réalisé ce week-end Éric Raffin. Deux coups de cinq consécutifs samedi (à Cordemais) et dimanche (à Challans). Dix succès qui viennent compléter sa collection du mois d'octobre marquée par une 5000ème victoire en carrière (France + étranger) et qui lui permettent à la date du 13 octobre d'être en avance sur son tableau de marche record de 2021 ! On soulignera aussi l'excellent week-end de Franck Ouvrie, 2ème du debrief des pilotes, avec six gagnants dont quatre dimanche à Chartres.


Vitale Ciotola d'entrée de jeu !
Victime en mars dernier d'une fracture du tibia à Lisieux, Vitale Ciotola a effectué ce dimanche un retour gagnant dimanche sur la piste de Chartres, menant au succès Lilly Love (Sam Bourbon) pour son entraînement.