Les associations professionnelles se disent vigilantes

L'attention autour de l'actualité parlementaire reste toute entière. Après plusieurs rebondissements autour du dépôt puis du retrait d'amendement visant à surtaxer les jeux d'argent et donc les paris hippiques, plusieurs scénarios ont été envisagés au cours des dernières heures sans être retenus (pour le moment) : une opération escargot finalement rentrée dans sa coquille ou encore un projet de manifestation le 31 octobre redescendu dans la pile de dossiers. L'option choisie est celle du communiqué réunissant les différentes associations de professionnels des courses et de l'élevage, trot et galop confondus. La forme choisie est celle de la lettre ouverte dont nous vous proposons ici le contenu.
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Lettre ouverte des sociaux professionnels de la filière hippique à Monsieur le Premier Ministre Michel Barnier

Alors que les discussions concernant le budget se poursuivent actuellement à l’Assemblée Nationale, les députés et le gouvernement ont dans leur main l’avenir des courses hippiques en France.
Un projet d’augmentation de la fiscalité sur les paris hippiques a été évoqué dans des échanges avec le cabinet du Premier ministre et a été proposé ensuite par amendement.
Alors même que notre filière génère 825 millions d’euro par an dans le budget de l’état, cette mesure conduirait à impacter nos revenus agricoles de l’ordre de 80 Millions d’euros, soit environ – 13 % !
C’est inacceptable !

Cela conduirait à un effondrement rapide de notre filière qui génère 40 000 emplois et ces taxes entraîneraient l’effet contraire de ce que veut le Gouvernement !
Si l’amendement en question a été retiré depuis, ne nous y trompons pas, le risque reste majeur.
Le Gouvernement nous met en danger en n’affichant pas une position claire sur le sujet.
Nous attendons au plus vite du Gouvernement une réponse définitive sur l’abandon total de ces mesures, avec la confirmation qu’elles ne sauraient être retenues dans un budget présenté selon les dispositions de l’article 49-3.

La mobilisation de tous - éleveurs, entraîneurs, jockeys et drivers, salariés des entreprises - est totale et s’exprimera si nécessaire par des manifestations sur le terrain.

Ensemble, défendons notre avenir, nos entreprises et nos emplois dans les territoires !
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Pendant ce temps-là, le gouvernement a lui-même déposé un amendement dans le cadre du texte du budget ce week-end qui a fait beaucoup réagir dans les différentes matinales télé et radio : autoriser les casinos en ligne afin de les taxer à hauteur de 55% du PBJ et encadrer les pratiques. Lever de bouclier immédiat des casinotiers qui y voient la mort annoncée des casinos physiques, a minima "la fermeture de 30% des établissements et la mise en danger de 15.000 emplois" pour reprendre les termes d'un de leurs syndicats. Mais comme le veut l'expression consacrée, ce serait le 'jackpot' pour l'état qui pourrait tabler sur 1 milliard d'euros de retour dans les caisses. Cette somme est sans doute l'argument premier de cette nouvelle hypothèse (l'amendement a été déposé ce week-end) mais il se pourrait aussi s'agir d'un élément de négociation avec la filière des paris et jeux selon le schéma suivant : on retire le projet de taxation supplémentaire mais vous acceptez une nouvelle concurrence sur le marché. Soit une menace mortelle supprimée contre un risque de blessure très sérieuse. Le combat de conviction n'est pas fini.