Romain Derieux vise toujours plus juste

Que faut-il retenir des douze réunions au trot du week-end ? Le debrief du lundi répond à cette question. Alors que Jéroboam d'Erable a confirmé encore un peu plus à Vincennes, samedi, qu'il se posait comme l'un des principaux prétendants au Prix de Cornulier, Romain Derieux est l'un des deux seuls professionnels avec Jean-François Senet à figurer dans les tops entraîneurs et pilotes.

Quoiqu’il arrive d’ici le 31 décembre, l’exercice 2024 de Romain Derieux est de ceux qui marquent une carrière. Que ce soit comme entraîneur ou comme driver, le professionnel francilien a déjà franchi la barre des cent gagnants, une première à double titre pour celui qui s’est installé à son compte dès l’âge de 23 ans, en 2007. Ce week-end, il figure ainsi à la fois dans le top des meilleurs entraîneurs et dans celui des drivers les plus efficaces au gré d’un déplacement à Salon-de-Provence qui lui a permis de remporter deux nouveaux succès avec Less Time (Face Time Bourbon), une première pour une nouvelle collaboration avec l’Écurie Hunter Valley, et Kansas Quick (Davidson du Pont), et de prendre une deuxième place. Un aller-retour d'un peu plus de 1.400 kilomètres parfaitement rentabilisé, avec un taux de réussite de 50 % à la gagne et 75 % sur le podium. C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques de la saison de l'homme de Go On Boy (Password). Non seulement, il n'a jamais gagné autant de courses - 113 comme metteur au point ce qui le place dans le top 5 national et 112 comme driver ce qui lui permet d'intégrer le top 10 du Sulky d'Or -, mais il améliore encore ses statistiques, que ce soit son pourcentage de réussite à la gagne ou celui sur le podium. Chez les entraîneurs, il affiche ainsi des taux respectivement de 27 % et 47 % de réussite. Seul Thierry Duvaldestin, le numéro un, fait mieux avec 28 % et 48 %, ce qui situe bien le niveau de performances qui est celui de Romain Derieux.

"Cette saison est assez exceptionnelle, nous disait-il déjà cet été alors qu'il venait de remporter sa 1.000ème victoire comme entraîneur à Cagnes-sur-Mer. C'est le fruit du travail de toute une équipe, car il est impossible de réussir cela seul, auquel s'ajoute bien sûr la qualité des chevaux. Et puis, je cible encore plus les courses et je ne cherche pas à courir trop souvent mes chevaux."
À propos de réussite, celle de Fabrice Souloy a été totale puisque ses deux partants, La Vie A Deux (Ready Cash) à Vincennes et Mercurius Ducampus (Voeland) à Reims, se sont imposés.


Vainqueur du Prix Timoko (Groupe 3) samedi au sulky de Monzon Normand (Hohneck) à Vincennes, Yoann Lebourgeois a poursuivi son week-end à Cherbourg où il a signé un doublé, avec Kameliya (Ni Ho Ped d'Ombrée) et Lux de la Meslière (Gotland). Il est ainsi le seul pilote à totaliser 3 succès, tandis qu'ils sont onze à compter 2 victoires. Par rapport à 2023, sa meilleure saison de driver avec 252 gagnants, il est sur les mêmes bases (227 vs 225).


Le week-end dernier, Ready Cash et Love You composaient le couplé gagnant des étalons. On prend les mêmes puisque ces deux-là dominent encore le classement en termes de victoires (3) avec Very Nice Marceaux et Booster Winner. Mais, aux gains, la palme revient à Prodigious avec 92.490 € contre 80.955 € pour Ready Cash.


La victoire Mich d'Occagnes dans le première course montée de la génération à Angers dimanche permet à son père Hooker Berry d'enregistrer son premier gagnant. Pour sa part, Express Jet en totalise cent après le succès de Let Me Win à Bordeaux.