Demain à Vincennes
Les réunions de courses à Paris-Vincennes vont s'enchaîner à un rythme d'enfer. Voici le menu de demain.
Kevin Weska : pour une première à Vincennes ?
Installé à son compte depuis trois ans, au Haras de l'Orne, Kevin Weska, 29 ans, entraîne une douzaine de trotteurs qu'il a fabriqués de A à Z. Après avoir successivement travaillé pour Sébastien Hardy, Tony Le Beller, Alexandre Pillon et la famille Lemoine, il gère donc son propre effectif pour le compte de ses clients et totalise six succès en qualité d'entraîneur. Le dernier en date avec
Lityge de Cym (
Akim du Cap Vert), vainqueur à l'occasion de sa sixième sortie publique, à Argentan.
"Il est compliqué mais a un gros moteur", nous précise Kevin Weska qui pense son cheval capable de faire la grande piste sans problème, la montée devant même être un avantage pour lui. Et il prévient :
"Il sera sûrement au galop aux canters mais ce sera presque voulu : il faut qu'il crache son feu jusqu'au moment où il se mette dans la bonne cadence. Cela s'est passé comme ça à Argentan et ça nous a plutôt souri". Prudent de nature, Kevin Weska espère voir son cheval bien courir : s'il venait à gagner, ce serait une première parisienne pour le jeune entraîneur.
Journée à deux courses à réclamer
Deux courses à réclamer sont au programme de cette réunion de mercredi à Vincennes. La première, le Prix de Riom avec des 5 ans peu argentés au départ et la quatrième, le Prix de Mauquenchy où la clientèle étrangère pourrait faire son marché parmi des chevaux de 8 à 11 ans.
Le visiteur du jour : Bastiaan Crebas
Entraîneur néerlandais basé tout près de l’hippodrome de Wolvega, Bastiaan J. Crebas (65 ans) n’hésite pas à parcourir les routes européennes pour trouver les meilleurs engagements pour ses pensionnaires. C'est ainsi que ce mercredi à Vincennes, il présente
Luc Paasloo (Uhlan du Val), associé à Florian Desmigneux, dans le Prix de Gavray.
C’est en accompagnant son père aux courses qu’il se prend de passion pour les trotteurs et décide d'en faire son métier. Il débute à 16 ans chez Dirk Bolwijn qui, comme lui le fera plus tard, travaillait beaucoup avec les trotteurs français. Il poursuit son parcours aux États-Unis chez Stanley Dancer, où il a la chance de s’occuper de
Duenna (Green Speed), la gagnante de l’Hambletonian 1983. Aujourd’hui à la tête d’un effectif d’une cinquantaine de chevaux, dont la moitié composée de trotteurs français, Bastiaan J. Crebas compte près de 1.700 victoires à son palmarès. Au début des années 1990,
Ballisi (Radjah de Talonay), un cheval élevé par la famille Baudron, reste le meilleur élément qui lui a été donné d'entraîner, alors que, plus récemment,
Kimberly’s Wish (Offshore Dream) lui a aussi donné des satisfactions en région parisienne.
Le professionnel néerlandais conserve deux objectifs en tête pour le reste de sa carrière.
"J’ai gagné toutes les courses classiques pour 2 et 3 ans aux Pays-Bas sauf l’Open Derby. J’ai vraiment envie de le remporter. Gagner une course à Vincennes en tant que driver est également un rêve pour moi. Je ferai tout pour y arriver", avance-t-il.
13 chevaux en vert
Sur un total de 113 partants lors de cette réunion en semi-nocturne, 13 d'entre eux vont s'élancer avec la confiance de leurs entraîneurs qui ont déclaré un émoji vert pour leur candidature. Le Prix de Pornichet, une course B au monté pour 8 à 11 ans avec 15 partants, est la seule épreuve où aucun professionnel n'a mis d'émoji vert.