Granvillaise Bleue comme papa ?

Dix-neuf ans après son crack de père Jag de Bellouet, Granvillaise Bleue va tenter d'inscrire à son tour son nom au palmarès du Prix Théophile Lallouet.

La candidature de Granvillaise Bleue (Jag de Bellouet), au Groupe 2 Prix Théophile Lallouet (2.700 mètres), vendredi, à Vincennes, a de quoi rappeler de bons souvenirs aux Gallier, dont la protégée de Pierre Levesque défend les couleurs et l’élevage. Leur crack, Jag de Bellouet (Viking’s Way), père de la jument, est, en effet, deux fois au palmarès de cette épreuve, l’ayant remportée à 7 ans, en 2004, puis à 8 ans, en 2005. Physiquement, Granvillaise Bleue ne ressemble pas à son auteur, aux dires mêmes de Michel Gallier, à la différence de son propre frère, Vittel de Brévol, qui gagna le Prix de Normandie (Groupe 1), mais dont la carrière fut ensuite perturbée par des ennuis de jambes. Pour autant, elle possède beaucoup de qualité, en digne héritière du phénomène. D’ailleurs, comme la plupart des produits de celui-ci, elle a demandé à être attendue pour dévoiler tout son potentiel.

Le palmarès de Granvillaise Bleue parle pour elle, avec, certes, pour l’heure, un seul Groupe 1 à mettre à son crédit, soit l’édition 2022 du Prix des Centaures, mais complété par cinq places de deuxième à ce niveau, à savoir deux dans le Prix de Cornulier, en 2022 et en 2023, une dans le Prix de Normandie, en 2021, une dans le Prix des Elites, en 2021, et une autre dans le Prix de l’Ile-de-France, en 2022. A la clef, plus d’un million d’euros de gains et un « chrono », record, de 1’09’’9, sur les 2.175 mètres de la grande piste, à la faveur de son succès dans le Prix Jules Lemonnier (Groupe 2), en décembre dernier. Une carte de visite qui va encore s’étoffer, avant que la championne ne retrouve les herbages qui l’ont vu naître et grandir, non loin de Bréhal, dans la Manche, pour sa seconde carrière, celle de poulinière.