À ma droite, un boxeur professionnel âgé de 30 ans, 30 victoires dont 3 par K.-O., évoluant dans la catégorie des welter. À ma gauche, un passionné de courses au trot, driver amateur, également poids welter, une seule course mais des objectifs plein la tête. Au milieu, en fait, le même homme, Jordy Weiss, lavallois de coeur et titulaire d'une licence de driver amateur qui vient, pour son plus grand plaisir, de courir sa première course, vendredi dernier au Mont-Saint-Michel. Rencontre.
Cela fait plusieurs mois que nous le croisons sur les hippodromes mayennais et en particulier celui de Bellevue-le-Forêt. Habitué à monter sur le ring, il figure régulièrement sur le podium pour récompenser les vainqueurs. À Laval, il est l'une des plus belles fiertés, voire la fierté sportive de la ville. Mais Jordy Weiss n'a pas à être poussé dans les cordes pour venir aux courses. C'est sa deuxième passion après la boxe dont il a fait son métier. Comme son père qui fut aussi celui qui l'introduisit sur les champs de courses dès son plus jeune âge, dès lors que les gants avaient été raccrochés.
Il a accepté de répondre à nos questions trois jours donc après ces débuts en course au Mont-Saint-Michel (7ème avec Hibou d'Erpion).
Alors, comment s'est passée cette première Jordy ?
Ce sont des sensations incroyables. Même par rapport à celles connues dans une voiture de course, moi qui ai participé aux 24h du Mans, ces sensations au sulky vendredi dernier sont encore bien plus fortes ! Même sur un ring je ne ressens pas ça.
Comment pourriez-vous les décrire ?
Tous mes sens étaient en éveil : il faut regarder partout, être attentif et concentré, avoir mon cheval à ma main et ce bruit du peloton ! J'étais en 3ème épaisseur tout le long du parcours après avoir pris un mauvais départ mais j'ai ressenti la puissance exceptionnelle développée par le cheval et l'intensité des drivers dans le final pour aller chercher quelque chose. J'en ai les frissons rien qu'à y repenser. Ça n'a rien à voir avec l'entraînement.
Comment est née cette passion ?
Aux côtés de mon père qui faisaient des petites courses amateurs dans les villages. Tout petit, j'allais sur les hippodromes en herbe et à Noël, mes cadeaux, c'était un poney et un mini-sulky avec le harnais. Les chevaux pour nous, les gens du voyage, sont très importants. Historiquement, ils nous permettaient de nous déplacer avec nos caravanes de ville en ville. Mes arrière-grands-parents se déplaçaient en roulotte. J'ai les chevaux en moi. La boxe est ma passion et mon métier. Les chevaux sont mon autre passion et ma part d'évasion : le matin à l'entraînement chez Franck {Leblanc} ou à Grosbois, tu es avec ton cheval et tu vois des biches traverser la piste. Ce sont des moments privilégiés fantastiques.
Votre mentor est donc Franck Leblanc. Quelle est la nature de vos relations ?
C'est un ami avant tout. Et effectivement un mentor. Il m'a tout appris. Avec lui, quelques mots suffisent et ça me va bien comme ça. J'ai l'impression de me nourrir de tant d'années d'expérience au plus haut niveau à son contact.
Les chevaux me permettent d'évacuer la pression.
Jordy Weiss
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