48h au trot - Jocelyn Robert : "C’est du gagnant-gagnant"

Les engagements pour la deuxième édition de l’opération "48h au Trot-Les courses aux enchères" seront clos dimanche prochain à 9 heures. Lors de cette réunion du samedi 3 juin sur l’hippodrome de Meslay-du-Maine, l’ensemble des concurrents de trois courses PMH seront inscrits à une vente aux enchères qui se déroulera dans la foulée. À J-4 avant cette clôture des engagements, on fait le point sur ce concept avec Jocelyn Robert, l’un de ses initiateurs.

Avec plus de 60 % de vendus et un chiffre d’affaires supérieur à 400 000 €, la première édition des "48h au Trot-Les Courses aux enchères" sur l’hippodrome d’Angers au mois de mai 2022 a démontré que ce concept répondait à une attente et donc à un besoin de la filière. "Entendre dire que l’on a des clients mais que l’on n’arrive pas à leur proposer la "matière première" interpelle dans n’importe quel secteur économique car c’est une chance inouïe d’avoir des clients, rappelle Jocelyn Robert. Pouvoir les fournir est une nécessité. C’est même du bon sens. Pour cela, il faut donc trouver tous les éléments de l’équation qui permettent de fluidifier cette relation pour amener de nouveaux clients. C’est un peu invraisemblable que l’on n’arrive pas à nourrir une clientèle dans un écosystème qui souffre en même temps. Il faut amener les socio-professionnels dans une vision globale où il n’y a pas que les allocations. Le commerce est un élément de l’équation." À moins de cinq jours de la clôture des engagements des trois courses dont tous les participants passeront sur le ring en fin de réunion, les socio-professionnels sont appelés à être tout à la fois les acteurs et les garants de cette opération dont le but est de dynamiser le marché des trotteurs. "On espère que les socio-professionnels ont bien conscience que l’on travaille bénévolement dans leur intérêt en les amenant à une ouverture de commerce, ce qui peut aussi leur amener une sérénité, poursuit Jocelyn Robert. Ce concept n’est pas la réponse à tout, loin de là, mais c’est un premier pas vers une ouverture." Apporter le maximum d’éléments pour encourager les transactions passe notamment par la mise en place de primes aux vendeurs, estimées entre 15 000 et 20 000 €, ce qui est rendu possible par une démarche volontariste auprès de sponsors, lesquels seront présents aussi dans le "Village des Partenaires" sur l’hippodrome de La Bretonnière. "On va avoir une trentaine de sponsors, institutionnels ou privés. Sans eux, le modèle économique de cette opération ne tournerait pas, rappelle notre interlocuteur. On va donc être capable de rétrocéder 60 000 € de primes sponsors à l’ensemble des protagonistes vendeurs. On est à isopérimètre par rapport à l’an dernier. Sans les sponsors, le modèle ne fonctionne pas. Il faut donc les faire travailler. On explique à ces sponsors que les capitaux qu’il nous confie, on va les redonner à leurs clients finaux. C’est donc du gagnant-gagnant."