Mathieu Mottier conserve son titre dans le Montéeliten

L'an dernier, Mathieu Mottier avait fêté comme il se doit de la meilleure des manières sa première expérience en dehors de France en s'imposant avec Florida Sport dans le Montéeliten, la course au monté du week-end de l'Elitloppet. Un an plus tard, le jockey mayennais conserve son titre en selle cette fois sur le cheval italien de 9 ans Vaprio, entraîné par Alessandro Gocciadoro dont la réussite des pensionnaires ne se dément pas sur la piste suédoise.

Double Étrier d'Or, Mathieu Mottier aurait-il pris un abonnement dans le Montéeliten ? Un an après avoir été conquis par l'ambiance à nulle autre pareille de Solvalla un week-end d'Elitloppet, il a vécu la même issue victorieuse dans l'édition 2023 vingt-quatre heures après le déception venue de Fakir de Mahey (Rêve de Beylev) dans le Harper Hanovers (Groupe 1). Appelé par Alessandro Gocciadoro pour monter Vaprio (Adrian Chip), Mathieu Mottier découvrait ce mâle de 9 ans mais le connaissait pour l'avoir affronté à plusieurs reprises. À commencer l'an dernier dans ce même Montéeliten dont le trotteur italien avait pris la quatrième place associé à Nathalie Henry derrière Florida Sport (Tornado Bello). Mais aussi cet hiver à Vincennes dans les Prix de Cornulier et de l'Île-de-France, deux des Groupes 1 à l'Étrier du meeting dont Vaprio a pris les quatrième et deuxième places. "Ça fait deux fois que je viens, deux fois que je gagne ! J’ai encore pris beaucoup de plaisir. Je prends goût à la Suède. Peut-être que l’on me reverra ici", commente le jockey tricolore. Cheval de vitesse, le pensionnaire d'Alessandro Gocciadoro, lequel a tout juste eu le temps de regarder la course avant de mener au succès Esmeralda Bez (Maharajah) dès l'épreuve suivante, n'a nullement été gêné par le départ à l'autostart même s'il a trouvé en Dallas (Maharajah) encore plus rapide que lui. Un départ fatal à l'un des deux atouts tricolores, Galipette Pierji (Tucson). "Elle a été gênée en partant si bien que Matilde (Herleiksplass) a dû la reprendre car le cheval d'à côté lui a tapé dedans et elle a répondu par une faute. Ce sont les courses. Il faut accepter...", se montre philosophe Charles-Antoine Mary. S'il n'a pu prendre le train à son compte, Mathieu Mottier a été emmené sur un plateau avant de passer à l'action depuis la ligne opposée quand bien même les allures heurtées de son partenaire (notamment dans le dernier tournant) auraient à coup sûr pour le moins interpellé les commissaires si la course s'était disputée sur le sol français. "Je découvrais le cheval mais je savais ce qu’il était capable de faire et j’avais confiance en lui. Il a bien démarré et a eu un leader jusqu’en face.

Il a été ensuite facilement au poteau tout en se relâchant dans les cent derniers mètres mais il gagne assez sûrement", confie le professionnel français en debriefant sa victoire.
Si Jonathan Carré, le plus français des suédois, a dû se contenter de la quatrième place avec Diamant de Larré (Magnificent Rodney), l'un des chevaux les plus en vue, le jumelé de jockeys est bien tricolore à l'arrivée de cette édition puisqu'Alexis Garandeau termine à la deuxième place en selle sur Dimo d'Occagnes (Timoko) pour l'entraînement d'Antonio Ripoll Rigo. S'il avait pris ses marques à Äby dernièrement pour avoir quelques repères, Alexis Garandeau a été quelque peu surpris par la vitesse à laquelle les premiers hectomètres ont été parcourus. "Ce mode de départ est agréable avec un cheval qui démarre même s'il y en a d'autres qui vont encore plus vite. Vaprio est parti plus vite que le mien qui était pourtant à fond, il ne pouvait pas aller plus vite et je ne voulais pas non plus qu'il se mette au galop, confie-t-il. Du coup, Mathieu (Mottier) s'est retrouvé derrière le cheval de tête. J'ai décalé le mien à mi-ligne d'en face et il a vraiment prolongé jusqu'au poteau mais le cheval de Mathieu avait fait la différence. Je voulais que cela se passe bien et c'est ce qui s'est passé. Je n'avais pas le pénalty de la course, donc le but était sur le podium. Mission remplie ! Ça a été un grand "Dimo"." Comme Mathieu Mottier l'avait été l'an dernier quand il avait découvert Solvalla, Alexis Garandeau a été conquis par cette première expérience et est prêt à revenir : "C'est une très bonne expérience. Il y a un spectacle de fou !".

J’ai encore pris beaucoup de plaisir. Je prends goût à la Suède.
Mathieu Mottier