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Actualité - 01.06.2023

Acheter un trotteur en 2023 Volet 2 : les courses à réclamer

Deuxième volet de notre série spéciale : « Le marché du trotteur en 2023 » dédié aujourd’hui aux courses à réclamer. Historiquement considérée comme LA place du marché des chevaux prêts à courir, elles connaissent depuis plusieurs saisons une nouvelle concurrence avec le marché à l’amiable via internet ou des ventes online. Alors comment résistent-elles ? Quel est encore leur niveau d’activité ? Quelles sont les dernières meilleures affaires en date ?

L'offre
Pour commencer, voyons quelle est l’offre de courses à réclamer en France sur les trois dernières années complètes (la majorité de nos études a exclu 2020, année du confinement). Il y a eu en 2022 dix-sept coures à réclamer au programme de plus par rapport à 2019. Une offre globale en augmentation donc, mais de façon très différente en fonction des régions (voir tableau en page 2). En revanche, s’il y a eu plus de courses, il y a eu moins de partants : en moyenne un partant de moins par course, passant rien qu’en trois ans de 13,6 à 12,5. Les courses à réclamer ne font ainsi pas exception puisque cette tendance baissière est constatée d’ordre global sur toutes les courses du calendrier.
Le niveau des transactions
S’il y a donc eu plus de courses à réclamer au programme sur ces dernières années, on constate aussi une augmentation du nombre de chevaux vendus dans ce cadre des courses à réclamer. On défend plus mais on achète plus aussi les chiffres passant de 310 trotteurs ayant changé de main en 2013 à 488 en 2022. Soit une progression de 57% en nombre et de 40% en volume d’affaires (total des sommes de réclamations). Un chiffre conséquent et bien supérieur à celui de l’augmentation de l’offre. Il y a donc clairement une forte appétence pour trouver des chevaux clés en main, prêts à courir et les propriétaires ou associations de propriétaires se montrent très actifs dans ces courses-là. Ce qui va globalement à l’encontre d’une idée reçue, consistant à dire « les courses à réclamer ne fonctionnent plus comme avant ». Si ceci est vrai, c’est en fait qu’elles génèrent plus d’activité qu’auparavant et non pas moins. Mais là encore le constat est contrasté : si on achète et vend plus de chevaux dans plus de courses à réclamer que par le passé, on les achète moins cher en moyenne. En 2022, le prix d’achat moyen d’un réclamé est de 9.233 quand en 2013 il était de 10.321€ en 2013. Logique quand on sait que les taux de réclamation ont été revus à la baisse depuis quatre ans pour justement donner plus d'accessibilité à l'achat de chevaux, aussi bien à Paris qu'en régions.

Y-a-t-il encore de bonnes affaires dans les courses à réclamer ?
Là aussi, il y a le ressenti, souvent négatif, à l’écoute des professionnels et il y a les faits.
Il résulte de notre étude sur les dix dernières années (excepté 2020, année du confinement) que lors de six des sept occurrences, au moins un cheval a pris 100.000€ et plus lors des douze mois suivants son achat à réclamer. Parfois même plusieurs unités. Il existe donc bien des perles rares à dénicher. On peut souligner bien sûr dans les TOP3 proposés en page suivante le cas exceptionnel d’Hastronaute (Booster Winner), lequel deviendra lauréat classique (Critérium des 4 ans) après son acquisition, celui d’Utinka Selloise (Ojipey Vinoir) qui deviendra une gagnante de GNT ou encore de Balzac de l’Iton (Panache de l'Iton) qui affiche le meilleur total de gains suite à son achat à réclamer : 169.220€ rien que sur les douze mois suivant son acquisition !
Ne figure pas le cas dans nos TOP 3 (voir page suivante) le plus emblématique du moment : Emeraude de Bais (Repeat Love). La jument d’Hervé Carlus, Benjamin Goetz et Franck Nivard avait été achetée 23.501€ en décembre 2019 avant de totalement explosé en 2022 et de devenir placée de Gr.1 en 2023. Son compte en banque affiche aujourd’hui 563 450 € de gains.

Ci-dessous la répartition des courses à réclamer selon des Fédérations sur les 3 dernières années



LES TOP 3 DES MEILLEURES AFFAIRES À RÉCLAMER
(par année de leur acquisition)
Sommes des gains acquis dans les 12 mois suivant leur réclamation

2013
UVARIO - 88.070€
QUEBIR DE LEAU - 81.500€
ULYSSE DE CURGIES - 80140€

2014
STYLE CHOUAN - 111.950€
VELOCE DU LONDEL - 108.880€ (réclamé 2 fois)
ULPIA DES JIPES - 97040€

2015
ARTIST KELAU - 124.200€
SPRINT FINAL - 121.690€
ATHOS WILLIAMS - 90.870€

2016
UTINKA SELLOISE - 166.040€
ARA D'OSTAL - 88.400€
A TOI JIM - 76.160€

2017
VALFLEURY - 132.070
CRONOS D'HAMELINE - 124.040€
VERY VERY FAST - 118.080€

2018
ATCHOUM PAN - 86.630€
BONA FIDE - 78.010€
APOLLON D'ANJOU - 70.270€




2019
BALZAC DE L'ITON - 169.220€
EADSHOT JOSSELYN - 71.450€
FAMEUX DESTIN - 45.390€

2020
HASTRONAUTE - 127.070€
HORACE DES CHAMPS - 80.980€
CASTING DE CHENU - 55.500€

2021
DI MAGGIO - 122.090€
EQUIDO ALFA - 64.990€
GETING - 64. 210€

2022
DOUGLAS DU PONT - 114.420€
HELIOS BONBON - 88.410€
FILOU STAR - 86.830€

La carte des journée spéciales "réclamer"
De nombreux hippodromes en régions organisent des réunions dédiées presque totalement (voire totalement) aux courses à réclamer. La Fédération du Sud-Ouest est leader dans ce registre avec, en moyenne, une réunion par mois sur l'un de ses hippodromes : c'était le cas le 15 mai à Angoulême et ce le sera de nouveau le cas à Eauze lundi prochain, le 5 juin. En Normandie (haute et basse), on joue la même carte du côté de Bihorel-les-Rouen, Gournay ou Saint-Aubin-les-Elbeuf (liste non exhaustive). En une journée, les investisseurs potentiels peuvent de fait avoir une large palette de choix et l'instauration d'une ambiance commerciale est ainsi comme naturelle.

classements établis suite au traitement des données fournies par le département Élevage de la Société du Trotteur Français
©Scoopdyga
Émeraude de Bais (11), achetée à réclamer, et ici aux côtés de Vivid Wise As à l'arrivée du Gr.1 Gd Critérium de la Côte d'Azur

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