Qu’est-ce qu’une matrone sinon une championne, elle aussi, à sa façon… Une championne au haras, à la reproduction. Parfois, même, cerise sur le gâteau, elles sont les deux. Toujours est-il que, non sans logique - celle de la génétique et des croisements -, les protagonistes pressentis de la Journée des Champions du 25 juin, à Vincennes, ont, pour la plupart, dans leur bagage maternel, une championne-matrone. Au-delà des différences disciplinaires et générationnelles, c’est ce qui les réunit.
Il est satisfaisant, pour l’esprit, qu’un cheval de premier plan possède un pedigree à l’avenant. On a, dès lors, le sentiment que l’élevage a fait son œuvre, que la génétique répond à l’appel. Ce n’est pas toujours le cas, mais cela l’est, tout de même, plus souvent qu’à son tour. En amont, il y a la sélection, bien sûr, par la compétition et par les gènes. Une double exigence, nécessaire et complémentaire, autour de laquelle s’articule la finalité des courses et de l’élevage.
L’exemple de Migraine et de North America
La mère de notre champion des chevaux d’âge, Etonnant (Timoko), est un exemple, une illustration de la notion de championne-matrone que nous dégageons aujourd’hui. Comme chacun sait, il s’agit de Migraine (Alligator) et c’est une lauréate classique, ayant inscrit à son palmarès le Prix du Président de la République (Groupe 1), ainsi que plusieurs Groupes 2. Grâce à Etonnant, mais aussi, dans une moindre mesure, à Auch (400 000 €) et à la placée de Groupe 2
Douloureuse, elle transforme l’essai au haras, en digne représentante de l’exceptionnelle souche des "Atout", à laquelle appartient également un certain Kaméhaméha, attendu dans le Prix Albert Viel, là où son aîné l’est dans le Prix René Ballière.
I Can Dream (Ubriaco) prétend, de son côté, au Prix de Normandie-Étrier 5 Ans Finale. Or, elle aussi est issue d’une grande jument de course, en l’espèce North America (And Arifant), gagnante du Prix Céneri Forcinal (Groupe 2) et, surtout, placée des Prix de Cornulier et de l’Ile-de-France. North America descend, de surcroît, de la matrone de Jean-Pierre Dubois, Slave (Jiosco), sa troisième mère, dont sont issus, entre autres, les Atlas de Joudes, Boléro Love, Chica de Joudes, Dance Marathon, Gala Téjy, Gogo, Inoubliable, Juliet Papa Bravo, Juninho Dry, Mister Hercules, Mister J.P., Slave Dream, Une Lady En Or… Du lourd !
La référence à Nikita du Rib et à Olga du Biwetz
Autre candidate au Prix de Normandie-Étrier 5 Ans Finale, Ina du Rib (Uhlan du Val) se recommande, quant à elle, de Tina du Rib (Hulk des Champs), dont elle est le produit phare. Rappelons que Tina du Rib était, elle-même, une toute bonne jument montée, gagnante semi-classique dans la spécialité et à l’arrivée des classiques Prix de Vincennes et des Centaures. Tina du Rib est, en outre, la propre sœur de la remarquable Nikita du Rib, qui fit le doublé du Critérium des 3 Ans (Groupe 1) et du Critérium des 4 Ans (Groupe 1).
Ivrig Viking (Rocklyn) sera l’un des principaux adversaires des deux susnommées dans la finale des 5 ans. Lui se réclame de Touna du Biwetz, une sœur, par Hulk des Champs - père de mère, également, d’Ina du Rib -, de la championne Olga du Biwetz, plus de deux fois millionnaire en euros, lauréate des Prix de Cornulier (Groupe 1) et de Normandie (Groupe 1), mais encore du Grand Prix des Nations (Groupe 1), en Italie, ainsi que deux fois à l’arrivée du Prix d’Amérique. Brise de la Tour (Joachim), la mère d’Olga du Biwetz et Touna du Biwetz, est une petite-fille de la matrone de l’élevage Montesson, Tarentelle IV (Vermont), d’où, notamment, Darling de Reux, Eugénito du Noyer, In The Money, Tarass Boulba, Uniclove, Utoky…
Aptitude et transmissibilité
Possible prétendant au Prix du Président de la République-Étrier 4 Ans Finale, J’Aime le Foot (Boccador de Simm) est chapeauté par sa grand-mère, la gagnante du Prix de Vincennes (Groupe 1), Princess Foot (Arnaqueur), tandis que, dans le même concert, Jélyson (Timoko) l’est par son arrière-grand-mère, Nymphe d’Odyssée (Seddouk), classique sous la selle - placée du Prix des Élites -, puis à l’origine, au premier chef, au haras, de Prodigious et Cygnus d’Odyssée.
En prolongement, on soulignera que l’aptitude à la selle n’est pas une vaine expression, en ce qu’elle est hautement transmissible. Le profil des participants aux tournois montés du jour J ci-dessus évoqués en témoigne largement, avec pour référents des mères ayant marqué la spécialité, par leurs performances ou (et) leur production.
Deux matrones avérées et une autre en devenir
Probable favori du Prix d’Essai–Étrier 3 Ans Finale, Kyt Kat (Booster Winner) est, pareillement, frappé du sceau du trot monté, sachant qu’il est apparenté de près à Granvillaise Bleue (Prix des Centaures, deux fois deuxième du Prix de Cornulier) et à Vittel de Brévol (Prix de Normandie).
La compétition et les gènes : une double exigence, nécessaire et complémentaire.
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