Etonnant, le champ des possibles
Il est actuellement le meilleur cheval d’Europe. Les récentes démonstrations d’Etonnant en Finlande et plus récemment à Enghien, dans le Prix de Washington (Gr.2), installent le représentant de Richard Westerink sur le toit du trotting européen. L’entraîneur est maintenant confronté à un choix, une sorte de dilemme entre deux options de programme bien différentes. Notre dossier.
Rester en Europe ou aller aux Etats-Unis ? Voilà la question à laquelle Richard Westerink va devoir répondre dans les prochains jours, mercredi ou jeudi selon nos sources. Comme il nous l’a confié avec humour, "c’est un problème de riche mais il va falloir réfléchir vite". Les données du problème ne sont pas simples avec un champion basé dans le Sud-Ouest pour lequel chaque déplacement, y compris en région parisienne, est une expédition nullement anodine.
Alors quelle option choisir entre un (riche) programme européen et une (riche) épreuve américaine qui fait rêver Richard Westerink et les siens et dans laquelle Etonnant (Timoko) avait échoué l’an dernier ? Il y a pour l’instant une course qui semble s’imposer, en amont de la suite du programme, le Prix Jean-Luc Lagardère (Gr.2), samedi 29 juillet à Enghien. Cet horizon proche offrirait donc une deuxième occasion de voir évoluer Etonnant sur le plateau de Soisy cet été après sa démonstration dans le Prix de Washington (Gr.2) samedi dernier.
Les engagements enregistrés pour Etonnant au 18 juillet
■ samedi 29 juillet : Prix Jean-Luc Lagardère (Gr.2) – attelé – Enghien
■ samedi 12 août : Critérium de Vitesse de Basse-Normandie (Gr.2) – attelé – Argentan
■ dimanche 13 août : Prix de Londres (Gr.2) – monté – Enghien
■ samedi 26 août : Grand Prix du Département des Alpes-Maritimes (Gr.2) – attelé – Cagnes-sur-Mer
■ samedi 26 août : Prix Camille Lepecq (Gr.2) – monté – Vincennes
Il faut commencer par l’existant. Les engagements actuellement souscrits par Richard Westerink pour
Etonnant proposent une séquence Lagardère/Critérium de Vitesse de Basse-Normandie/Grand Prix du Département des Alpes-Maritimes. Une séquence qui se retrouve dans notre pointage mais qui possède une variante européenne plus attractive avec le Åby Stora Pris, le 12 août. Ce Groupe 1 est plus richement doté que le Critérium bas-normand. Il permettrait en outre à
Etonnant d’engranger des points dans l'idée d'une éventuelle participation à la finale de l’UET Elite Circuit 2023.
Richard Westerink n’a pas évoqué récemment un retour du champion sous la selle. Ses engagements dans les Prix de Londres (Gr.2) et Camille Lepecq (Gr.2) semblent, à ce stade, sans vraie conséquence opérative.
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Les possibilités européennes
Dans les prochaines semaines, les opportunités de voir en piste
Etonnant sont légion. Il dispose en effet d’un programme généreux qui comprend :
▪️ Le Prix Jean-Luc Lagardère (Gr.2) à Enghien le samedi 29 juillet
Distance 2.875m – allocations : 150.000 €
▪️ Le Critérium de Vitesse de la Basse-Normandie (Gr.2) à Argentan le samedi 12 août
Distance 1.609m autostart – allocations : 100.000 €
▪️ Le Åby Stora Pris (Gr.1) à Åby (Suède) le samedi 12 août
Distance 3.140m – allocations : 256.000 € - 13e étape de l’UET Elite Circuit 2023
▪️ Le Grand Prix du Département des Alpes-Maritimes (Gr.2) à Cagnes-sur-Mer le samedi 26 août
Distance 1.609m autostart – allocations : 180.000 €
▪️ Le Grand Prix de Wallonie (Gr.1) à Mons le samedi 23 septembre
Distance 2.300m autostart – allocations : 180.000 € (conditions 2022) - 15e étape de l’UET Elite Circuit 2023
▪️ La finale de l’UET Elite Circuit 2023 (Gr.1) à Solvalla le samedi 14 octobre
Distance 2.140m autostart – allocations : 500.000 €
Le pour du programme européen
■ Un large choix d’épreuves sur des distances allant du mile à 3.140 mètres (pour le Åby Stora Pris)
■ Le fait d’évoluer sur des pistes que connaît
Etonnant (y compris celles de Mons et de Solvalla). Seule la piste d’Åby n’a jamais été foulée par le champion
■ Un programme potentiellement rémunérateur (avec prime à l’éleveur en France) et la possibilité de devenir le premier vainqueur de la finale de l’UET Elite Circuit
Le contre
■ Une multiplication de longs déplacements à partir de la base des Landes d’
Etonnant
■ Un challenge moins "excitant" à relever que le défi américain
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Le projet américain
▪️ Le MGM International Trot à Yonkers Raceway le samedi 9 septembre
Ce déplacement et les contraintes associées (comme la quarantaine) réduiraient le nombre de courses possibles pendant l’été et le début d’automne d’
Etonnant. Pourrait-il par exemple participer à la 15e étape de l’UET Elite Circuit, à Mons le 23 septembre (sous réserve de récupération optimale), deux semaines après la course américaine ?
Le pour
■ Une épreuve prestigieuse et richement dotée (1 M$)
■ Le rêve de gagner aux Etats-Unis
■ Le fait d’être invité avec la prise en charge des frais
■ Un seul voyage contre plusieurs à organiser
Le contre
■ Une piste de 1.000 mètres sur laquelle
Etonnant ne s’est pas montré à son affaire l’an dernier. Richard Westerink ajoute sur ce sujet :
"S’ils pouvaient agrandir la piste de Yonkers pour qu’elle fasse 1.600 mètres de tour, je dirais oui directement."
■ Un long déplacement fatigant (le voyage France/Etats-Unis) équivaut peu ou prou au cumul de différents déplacements en Europe
Je ne sais pas où Etonnant peut s’arrêter.
Richard Westerink
© AprhLa suprématie actuelle d’Etonnant
En dominant avec brio, samedi dans le Prix de Washington (Gr.2), Hohneck (Royal Dream), auréolé de son titre dans l’Elitloppet (Gr.1), Etonnant a été très impressionnant. Et fait dire à Philippe Allaire, grand sport : "Si Etonnant allait aux États-Unis, il gagnerait et établirait même le record des chevaux d'âge ! Nous, on a couru pour gagner avec Hohneck (N.D.L.R. : dans le Prix de Washington) et ça nous coûte la deuxième place mais on ne va pas lui reprocher de tenter de gagner." De son côté, Richard Westerink reconnaît : "Le cheval était vraiment magnifique aujourd’hui et a été au top durant toute la saison de monte. Il ne prend pas dur lors de ses courses. Il a un moteur exceptionnel. Je ne sais pas où il peut s’arrêter. Si aujourd’hui (samedi à Enghien) il n’y avait pas eu de vent, il aurait pu pulvériser le record de la piste. J’ai toujours cru en lui car il n’est pas fait comme les autres mais il me surprend quand même. En fait, je n’ai jamais vu un cheval comme lui auparavant. Aujourd'hui, je pense qu'il ne peut être battu que par les changements de rythme. Si on roule de loin, on n’a peur de personne. Actuellement avec lui, on peut rigoler. En Finlande, il a joué avec les autres même s’il a été sous la pression de Go On Boy. Il joue et "rigole" beaucoup avec les autres."
Un champion qui a évolué ces derniers temps
Ses progrès au départ
Alors que l'on a toujours vu
Etonnant prudent lors de sa mise en jambes, souvent reléguer à l'arrière garde et contraint par la suite de voyager à l'extérieur, c'est un tout autre visage qu'il a montré samedi dernier à Enghien, rivalisant et même surpassant
Hohneck au départ. Richard Westerink nous donne les clés de décryptage :
"Je suis sûr qu’il peut démarrer très, très vite. On n’avait pas voulu prendre le risque jusqu’alors car on l’a vu au galop, souvent fâché et "méchant", avec le risque de se blesser. C’est pour cela qu’on a souvent préféré ne pas prendre de risque au départ. On a beaucoup travaillé le départ at on fait beaucoup d’autostart. Cela paye aujourd'hui."
Un mental plus fort
La sérénité n'a jamais été le point fort d'
Etonnant, capable par le passé de "dérailler" à tout moment. C'est beaucoup moins vrai dorénavant. Le cheval a gagné en calme et assurance. Les désormais nombreux voyages du champion lui fournissent une expérience porteuse de maturité. Son entraîneur revient à ce sujet sur son déplacement américain de 2022 :
"On peut aussi dire que son déplacement à Yonkers l’an dernier a été une bonne leçon pour lui. Le fait de rester une semaine en quarantaine l’a changé. Il était super calme là-bas. Ce voyage n’a pas été pour rien."
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© Aprh 
