Le Haras d’Atalante : l’esprit et la lettre

Le pedigree de Murrayfield remonte à Image Gem, ma jument de cœur. C’est la raison pour laquelle je suis si satisfaite et émue de la belle vente d’aujourd’hui. ;/; Texte Verbatim ;/;

Après le Haras d’Ecouché, mercredi, c’est au tour du Haras d’Atalante de se mettre en vedette, jeudi, en intégrant le TOP 3 de la journée, avec des ventes notables à 85.000 euros et à 70.000 euros. À la tête de ce haras ornais, Jean-Charles Fortin et sa belle-mère, Marie-Claire Bénard, jadis initiatrice de l’aventure.

Le Haras d’Atalante s’était déjà distingué mercredi soir en vendant les deux représentants de la famille Vulliamy, Météore de Joudes (lot 120) puis Mistral de Joudes (lot 151), pour, respectivement, 200.000 euros et 93.000 euros. Comblé, Alexandre Vulliamy souligne les qualités de préparateurs de l’équipe du haras : « Le travail est remarquablement fait. Et, au-delà du cadre strictement professionnel, un vrai rapport de confiance se fait jour entre le haras et ses clients. »

Jeudi après-midi, dans un marché moins spéculatif, « lui correspondant davantage encore », dixit Jean-Charles Fortin, le Haras d’Atalante poursuit sur sa lancée et fait afficher de très bons scores, lorsque le marteau tombe à 85.000 euros pour Murrayfield (numéro 196), un fils d’Hooker Berry et d’une poulinière par Niky, issue de la souche principale du haras. Car Atalante travaille non seulement pour ses clients, mais pour son propre compte.

Or, il se trouve que la famille maternelle du poulain vedette du jour remonte à Image Gem, sa cinquième mère, génitrice d’Auxerrois (Critérium des 3 Ans, Prix de l’Etoile), Django ou encore Ouarsénis, les premiers chevaux de grande envergure élevés par Marie-Claire Bénard : « J’avais ramené Image Gem dans mes bagages, en revenant de chez Maurice Macheret, en Savoie, où j’ai travaillé pendant un an. Il me l’avait vendue, parce que c’était une petite-fille de Boum III et qu’il ne pouvait pas l’utiliser avec son crack Bellino II, lui-même par Boum III. C’était il y a des années et la réussite perdure jusqu’à aujourd’hui, à travers la descendance de la jument. C’est la raison pour laquelle je suis particulièrement satisfaite et émue de la belle vente réalisée aujourd’hui. »
L’histoire de Murrayfield s’inscrit, de la sorte, dans le tissu de l’élevage et des courses. Le Haras d’Atalante aussi, « où les clients ont tôt fait de devenir des amis », souligne, au passage, Jean-Charles Fortin. Nous sommes, là-bas, sur la commune ornaise d’Omméel, tout près d’Exmes, au pays du Haras du Pin, une région de cheval par excellence. Gilles Fortin, le père de Jean-Charles, fut étalonnier percheron, dans les pas de son propre père, avant de bifurquer vers les trotteurs et de travailler pour Philippe Thirionet, au Haras du Bouffey, dans l’Eure. A Atalante, on pense et on vit cheval à tous les étages, en famille, toutes générations confondues.