Matthieu Abrivard : New York, le revoilà !

Matthieu Abrivard prend ce mercredi la direction de New-York avec une partie de la délégation française avant le grand rendez-vous de samedi sur l’hippodrome de Yonkers : le MGM International Trot. Il y sera associé à son champion italien Vivid Wise As (Yankee Glide) et retrouvera son meilleur ennemi de 2022 Étonnnant (Timoko). À quelques heures de son départ, nous avons pu prendre le pouls du pilote angevin. Comme à son habitude, l’ambiance est plutôt détendue.

24h au trot : Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours du grand rendez-vous ?
Matthieu Abrivard : Ce ne sera pas une première pour moi à Yonkers. J’ai déjà eu la chance d’y aller lors de la Driver’s Cup en 2016. Nous avions foulé la piste à deux reprises. C’est un tracé particulier avec une petite piste de 800 mètres aux virages assez relevés. Le sol est assez ferme mais cela ne m’inquiète pas plus que cela, Vivid Wise As (Yankee Glide) s’adaptant à tout. Finalement le sol de Yonkers est similaire à certaines pistes italiennes. C’est top de pouvoir effectuer un grand voyage avec lui, il faut essayer de ne pas faire de bêtise.




Richard Westerink rêve de gagner aux USA, est-ce aussi votre rêve ?
En toute franchise pas plus que cela même je suis admiratif de leurs courses réservées aux jeunes chevaux, de voir ce qu’ils sont capables de faire avec. Plus jeune, je regardais déjà l’Hambletonian sans pour autant en faire un rendez-vous incontournable. Ce sont des courses uniquement sur des petites distances avec des départs à l’autostart. Nous n’avons rien à leur envier de ce côté-là avec nos courses françaises. Cette nouvelle expérience sera forcément enrichissante peut-être plus pour l’entraînement que pour la drive. Je suis curieux de voir leurs façons de faire dans la préparation des chevaux, raison pour laquelle j’ai rallongé mon séjour. Je n’ai pas encore pris de contact avec les entraîneurs sur place mais, si j’ai la chance de visiter deux ou trois écuries autour de New-York, cela sera avec plaisir. J’aimerais bien aller découvrir l’entraînement chez Åke Svanstedt. Nous nous étions rencontrés en Suède au moment où nous allions courir avec Nimrod Boréalis (Arnaqueur). À cette époque, il avait beaucoup de réussite en Suède. Il continue sur sa lancée depuis son arrivée aux Etats-Unis et je sais qu’un garçon comme Alessandro Gocciadoro s’est beaucoup inspiré de lui. Le voir exercer doit être forcément enrichissant.
Vous vivez une belle aventure avec Vivid Wise As et ce, depuis plusieurs saisons. Il y a forcément quelque chose de particulier avec lui ?
L’aventure que je peux vivre avec ce cheval est top ! Lors de nos premières associations, il ne fallait pas se louper mais c’est un cheval extrêmement complet et, pour un driver, c’est le top. C’était un privilège de lui être associé dès le départ. À chaque fois, ce n’est que du bonheur ! Je ne suis pas stressé de faire autant de kilomètres avec un tel cheval. J’ai une entière confiance en lui et si je fais une erreur, il sera là pour la gommer. Il m’a énormément fait voyager. J’ai traversé l’Italie dans tous les sens pour le driver. Nous avons brillé à travers l’Europe. Nous avons vécu de très bons moments et allons essayer de bien faire sur le sol américain. Le numéro sera important. Une chose est certaine, Vivid est parfait, il l’a prouvé encore lors de sa dernière sortie. Nous allons à Yonkers avec la volonté de vaincre.

Vivid Wise As est toujours aussi vaillant au heat comme en course
Matthieu Abrivard

©Aprh