Congrès de la FNCH à Angers (1/2)

Les 18 et 19 septembre à Angers se déroulera le congrès de la Fédération Nationale des Courses Hippiques. Dans un nouveau format sur deux jours, les président(e)s des sociétés de courses régionales seront réuni(e)s pour s’informer et échanger à travers des ateliers sur différentes thématiques d’actualité auxquelles ils et elles sont confronté(e)s au quotidien. Secrétaire général de la Fédération Nationale, Pierre Préaud estime qu’il s’agit "sans doute de l’un des congrès les plus importants de l’histoire récente des courses" en cette année d’élection. À une dizaine de jours de ce rendez-vous, il répond à nos questions.

24h au Trot.- Comment se présente le congrès de la FNCH ?
Pierre Préaud.- Le congrès est l’occasion de rassembler autour des sociétés-mères toutes les sociétés régionales, en tout cas le plus grand nombre. Auparavant, il avait lieu tous les trois ans et se déroulait un peu par habitude sur un hippodrome parisien lors de la Journée des Bénévoles. De fait, on avait peu de place et peu de temps pour vraiment évoquer tous les sujets importants. Du coup, on ne valorisait pas ce regroupement d’un grand nombre de président(e)s. C’est pourquoi il a été décidé en 2021 de faire ce congrès en dehors d’un jour de courses et en région, à Lyon en l’occurrence. Ce format a été apprécié. On innove encore cette année en tenant compte des retours des président(e)s puisqu’il aura lieu sur deux jours et en semaine au Centre des Congrès d’Angers les

18 et 19 septembre. Le modèle proposé devrait donner satisfaction. Preuve en est, on en a 163 sociétés régionales inscrites sur 220 à ce jour. C’est beaucoup plus qu’à Lyon où on était sur une centaine.

Quel est le rôle de ce congrès ?
P. P.- C’est un lieu d’échanges et de discussions entre les sociétés-mères et les sociétés régionales. Ces échanges et ces discussions ne doivent pas seulement être informels autour d’une prise de parole mais doivent être beaucoup plus structurés sur les sujets du moment. Au 18 septembre, on aura élu ou réélu 99 % des président(e)s de sociétés de courses régionales. On aura donc dans la salle des président(e)s qui démarrent un mandat de quatre années. Parmi eux, on compte 43 nouveaux président(e)s, ce qui est beaucoup, plus que d’habitude. Ce congrès arrive donc à un bon moment pour "embarquer" ces nouveaux élus.

Pour quel objectif ?
P. P.- L’objectif est de se projeter sur les quatre ans à venir. Il y a un changement sociétal profond sur la relation à l’animal avec le sujet de sa bientraitance et sur la relation à l’environnement avec la gestion de l’eau et de l’énergie. Il y a en quelque sorte une nouvelle approche de la société sur ce que l’on peut appeler la légitimité à organiser des courses de chevaux. En somme, quelle est la place des courses dans la société ? Face à ce questionnement de légitimité qui est permanent, nous avons des réponses à apporter pour dire que oui c’est légitime compte-tenu de notre approche sociétale et environnementale. On a des réponses à donner mais encore faut-il les faire connaître, se mettre en situation de les communiquer et de les appliquer. Les président(e)s de sociétés de courses régionales doivent porter ces messages auprès des élus locaux et du public local. Ils doivent être les ambassadeurs(drices) de la filière. À la fois par son nouveau format et par le moment charnière où il se déroule, c’est sans doute l’un des congrès les plus importants de l’histoire récente des courses.

La suite de cette interview avec les thématiques de ce congrès est à retrouver dans notre édition de samedi.