Coup de frein sur la troisième journée

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Après deux premiers jours avec des indicateurs résolument positifs, la troisième et dernière journée de cette première session des Ventes de Caen ce jeudi a connu un véritable coup de frein. Alors que l'affluence a été nettement en retrait par rapport aux jours précédents, ce qui n'aide pas évidemment, le chiffre d'affaires n'atteint pas les 420.000 €, quand il dépassait les 600.000 € un an plus tôt. Le pourcentage de vendus fond à 62,8 % alors qu'il tournait à 70 % et plus lors de toutes les précédentes journées. Quant au prix moyen, il n'échappe pas à la tendance et perd deux mille euros sur l'an dernier. Comment expliquer ce coup de frein ? Comme toujours, c'est certainement la combinaison de plusieurs critères. On note ainsi que le nombre de retirés, y compris au-dessus de 10.000 € est en sensible progression. Est-ce à dire pour autant que les vendeurs se sont montrés trop gourmands sur la foi des résultats des précédents jours ?

◊ Chiffres d'affaires : 417.300 € (-31,5 %) vs 609.300 € (2022)
◊ Vendus : 66 (62,8 %) vs 71 (70,3 %)
◊ Moyenne : 6.322 € (+26,3 %) vs 8.580 € (2022)

Du coup, les trois premiers jours de 2023 accusent un bilan un peu en retrait sur l'an dernier, avec 1.623.000 € contre 1.669.700 € pour le chiffre d'affaires et un pourcentage de vendus à 69,5 % contre 74 %. Seule la moyenne est à la hausse (7.344 € contre 7.166 €), ce qui est un signe positif pour les vendeurs quand ils acceptent de vendre.

Merveille du Mont tient ses promesses

Son modèle et son pedigree, fille de Feeling Cash et premier produit d’une mère semi-classique, Espérance du Mont, faisaient de Merveille du Mont (267) l’un des lots plus attendus de cette troisième et dernière journée de cette première phase des Ventes de Caen. Logiquement, les enchères pour cette pouliche présentée par le Haras de Vire pour le compte de son éleveur Guy Quentin se sont assez vite enchaînées pour atteindre 30.000 €. Ce bon d’achat a été signé par Jacky Marteau, responsable des achats pour l’Écurie des Charmes. "Comme nous le faisons toujours, nous soutenons nos étalons. Les éleveurs leur font confiance et nous le leur rendons par le soutien que nous faisons avec nos achats. C’est le cas avec cette fille de Feeling Cash, commente Jacky Marteau, qui est le premier produit d’une jument semi-classique." "C’est l’acheteur rêvé, confie de son côté l’éleveur installé dans la région d’Avranches et dont le meilleur élève a été Vaquéro du Mont (Kaisy Dream). Je suis évidemment très satisfait. Il n’y a pas non plus de hasard si l’on peut dire car c’est une pouliche très bien faite et sa mère a performé à un très bon niveau. J’avais beaucoup d’espoir avec cette pouliche que j’aurais pu garder mais il faut bien des rentrées pour financer l’ensemble de l’élevage."