La SETF ouvre les portes de la maison des courses

À la veille de sa grande journée des Critériums à Vincennes, la Société du Trotteur Français proposait à ses membres de découvrir son nouveau siège parisien. Le fameux immeuble Thémis a ainsi ouvert ses portes à environ 150 personnes ayant répondu favorablement à l'invitation. Mais plus qu'un lieu, ce sont des équipes qu'elles ont pu découvrir car en guise de guide, ce sont les salariés de la société-mère eux-mêmes qui ont assuré la visite. Nous nous sommes immiscés dans quelques-uns des groupes constitués. Reportage.

"Bonjour, soyez les bienvenus à l'étage de la Direction de la Communication et du Marketing." 11h30, Thibaut Ceffrey, responsable du pole digital, accueille un nouveau groupe ayant pris la destination du 7ème étage du bâtiment situé dans le 17ème arrondissement. Un espace des plus lumineux et avec une vue plutôt dégagée sur le Nord-Ouest de la petite couronne parisienne. Instinctivement, une des visiteuses demande : "Et alors votre bureau, où est-il ?" "Partout et nulle part" rétorque aussitôt le guide d'un jour avant d'expliquer : "Nous n'avons pas de place dédiée. Chacun d'entre nous possède un casier dans lequel on met ses effets personnels, comme son clavier, sa souris, son mug, et on s'installe sur un des postes de travail dans l'open space. Et le soir on fait place nette." La méthode est moderne et très usitée dans les sociétés disposant d'immeubles. Sur les 85 collaborateurs de la SETF, 55 postes de travail sont mis à disposition. Est passé par là le principe du télé-travail, considéré comme un outil managérial à part entière.
Au bout du couloir et donc en accès direct, la Direction Technique jouxte l'espace de la Communication et Marketing. Les deux Directeurs Valérie François et Guillaume Maupas sont désormais voisins de bureau. Vous voulez vous rendre au service des programmes ? Rien de plus simple, traversez la salle de réunion dénommée "Salon Ourasi" (appelé ainsi après un vote des salariés) et vous arrivez à l'îlot élevage et livre généalogique. Et ainsi de suite. Les services supports (informatiques notamment) sont eux au premier étage alors que les équipes de France Galop et du PMU occupent soit les ailes d'en face ou les étages inférieurs avec les équipes de la Fédération Nationale des Courses Hippiques. "Aujourd'hui, on rencontre des collègues qu'on ne croisait pratiquement jamais auparavant" avoue Thibaut Ceffrey. "On échange beaucoup plus sur nos métiers entre les entités des courses et c'est particulièrement positif. Tellement plus que dans le cadre d'une réunion formatée." Des tisaneries, des espaces insonorisés et autres espaces communs sont mis à disposition pour palier la dimension open-space.

L'ambiance est détendue et ceux qui ont fait le déplacement goûtent avant tout au plaisir d'échanger avec des interlocuteurs qu'ils ont souvent au téléphone de façon plus ou moins anonyme ou via des courriels qui, qu'on le veuille ou non, seront toujours d'une terrible froideur en comparaison avec un échange direct. Françoise Ruellan-Goinguenet est venue, avec son mari, en voisins puisque parisiens. Ils sont propriétaires de deux juments et n'ont pas hésité avant de venir aujourd'hui dans le 17ème arrondissement : "C'était important pour nous de voir les nouveaux locaux mais surtout de faire des rencontres et avoir des explications sur le fonctionnement de ce qu'il convient désormais d'appeler la SETF. Dans mon cas, j'ai souvent Juliette Onghena au téléphone mais je ne la connaissais pas. C'est désormais chose faite, on a pu échanger directement et on était bien contentes. Au service comptabilité on m'a dit se souvenir de moi quand j'ai rencontré un problème avec ma carte de propriétaire. C'est donc super de pouvoir mettre un visage sur un nom : dans un sens comme dans l'autre !" Le meilleur moyen aussi pour mieux comprendre les travaux et fonctions des différents salariés ayant accepté de jouer le jeu de recevoir ces visiteurs d'un jour.

Marie-Annick Sassier a elle fait plus de kilomètres pour rejoindre Paris depuis la Mayenne. Mais l'occasion de grouper cette visite avec sa venue pour la grande journée des Critériums qui est aussi celle des éleveurs et des propriétaires a participé à sa conviction de participer à ses portes ouvertes. Elle nous a livré ses impressions : "Ça semble très fonctionnel et agréable à travailler. C'est la tendance dans les bureaux. La société du Trotteur Français évolue et on vient s'en rendre compte. Le milieu des courses est une grande famille et c'est particulièrement agréable de découvrir leurs lieux de travail. Nous sommes des gens de terrain donc on se sent plus chez nous sur un hippodrome, un peu moins dans ce genre de bureaux à vrai dire. C'est un peu moins ma tasse de thé, à titre personnel mais j'espère que ceux qui y travaillent s'y sentiront bien. Cela semble le cas."
Et comme le faisait remarquer Franck Lemuet, l'éleveur-propriétaire de Diable de Vauvert, ce siège est finalement le siège partagé par tous les membres : "En ce week-end du patrimoine, quoi de plus logique que visiter le siège de la société-mère qui reste une association et on est donc un peu chez nous, quelque part !"

C'est particulièrement fonctionnel
Marie-Annick Sassier

Rencontre avec Jean-Loup Peulot "arena manager"
Parmi les découvertes, un des membres a particulièrement été sollicité. Son nom ? Jean-Loup Peulot. Sa fonction ? Arena manager. Comprenez un nouveau venu dans l'institution ayant comme rôle la conception d'un nouveau modèle d'exploitation et la redéfinition du parcours client sur l'hippodrome de Vincennes. Un sujet largement débattu cette semaine par ailleurs et sur lequel nous reviendrons ces prochains jours dans les colonnes de 24hautrot avec des éléments précis et exclusifs. Mais pris par le jeu des présentations, cette visite fut donc l'opportunité de rencontrer cet ancien champion de France de BMX, arrivé à la SETF il y a un mois après avoir géré la destinée du vélodrome national de Saint-Quentin en Yvelines où, justement, il a déjà connu "des problématiques similaires mais d'une ampleur moins grande". Lesquelles ? "Parvenir à trouver un nouveau modèle d'exploitation de l'hippodrome de Vincennes et diversifier ses activités qu'elles soient sportives, culturelles et événementielles en gardant le fait que le site doit rester avant tout un hippodrome. L'objectif, afin de répondre à l'appel d'offre de la Ville de Paris, est de développer des activités annexes et de faire venir un autre public sur l'hippodrome en dehors de son activité hippique et que l'hippodrome soit ouvert idéalement 365j/an. La priorité reste bien sûr aux courses mais le sujet de l'équipe "arena" est de réussir à organiser d'autres événements ne perturbant pas la bonne tenue des courses. C'est une question de planning avant tout. Il y a certes de la contrainte mais c'est aussi l'opportunité d'aller chercher des nouveaux publics pour découvrir l'hippodrome et, grâce à un parcours client adapté, leur donner envie de revenir un jour de courses. Vincennes intéresse différents acteurs du milieu sportif privé, notamment des gérants des salles de sport sur différents items. Ils m'ont déjà fait part de leur intérêt dans les entretiens que j'ai effectués. L'avantage est la capacité de parking, l'inconvénient est la desserte des transports en commun. Mais justement, on réfléchit à en inventer pour améliorer l'accessibilité." Un sacré programme pour lequel Jean-Loup Peulot, entouré d'un groupe de travail de sept personnes, travaille en parallèle avec le chef des travaux Franck Philippe et le directeur des hippodromes parisiens Julius Le Tutour ainsi que les services financiers et juridiques de la société-mère. Soit les bureaux d'à-côté.

trouver un nouveau modèle d'exploitation de l'hippodrome de Vincennes et diversifier ses activités
Jean-Loup Peulot