Gabriele Gelormini, 2023 est son année

2023 était déjà à marquer d’une pierre blanche pour Gabriele Gelormini grâce à sa victoire dans l’Elitloppet avec Hohneck, qui vient de lui apporter une autre victoire de prestige à Solvalla. Mais il n’y a pas qu’à l'étranger que le pilote brille. Vainqueur à quatre reprises au cours du week-end, il est en passe de réussir sa meilleure saison sur le sol français, n’étant plus qu’à quatorze victoires de son record (130) qui remonte à 2016. Il occupe évidemment une place centrale de notre habituel debrief du lundi.

Le week-end précédent, Gabriele Gelormini était l’un des héros de la plus grande journée européenne de la saison sur l’hippodrome de Solvalla en remportant la Finale de l’UET Elite Circuit avec Hohneck (Royal Dream). Une victoire cent trente-neuf jours après son triomphe sur la même piste suédoise dans l’Elitloppet déjà au sulky du champion de Philippe Allaire. Une semaine plus tard, le plus français des pilotes italiens est le numéro un du week-end hexagonal grâce à deux doublés lors des réunions de samedi à Enghien et de dimanche à Reims. À un intervalle d’une semaine, ces deux faits sont les symboles de la réussite du jeune trentenaire (il a fêté ses 32 ans en septembre) en 2023 qui le fait basculer dans une autre dimension. Lui arrivé adolescent en France pour vivre sa passion et assouvir ses rêves, qui a remporté son premier succès en mai 2010 avec Red Love (Love You) pour l’entraînement de Jean-Michel Bazire, son exemple, connaît un parcours ascensionnel depuis 2015. Alors qu'il a débuté cette année-là par une deuxième place dans le Prix d’Amérique Legend Race avec Voltigeur de Myrt (Opus Viervil), Gabriele Gelormini n’a cessé depuis de s’affirmer au sein des pelotons, avec la particularité d’accéder au plus haut niveau sans être passé par la case "monté" par laquelle est passée la majorité des membres de l’actuel top 10 du Sulky d’Or dont il occupe la 7ème place après un nouveau doublé ce lundi à Strasbourg.

Pour la huitième saison consécutive, il a franchi cette année la barre des 100 gagnants, avec un total de 116 victoires à l’issue de la réunion de dimanche à Reims. Au 22 octobre, il est ainsi en avance sur ses temps de passage, autant par rapport à 2016 (+7), son année de référence avec 130 succès, que par rapport à l’an dernier (+17), où il avait achevé sa saison avec 124 vainqueurs. 2023 semble donc bien devoir être son année, lui qui a déjà fêté son 1000ème gagnant en France avec Hidalgo des Noés (Opium) et obtenu dans l’Elitloppet l’un des titres après lesquels tout driver européen court. "C’est en effet parti pour être ma plus belle année, partage Gabriele Gelormini. C’est déjà sûr en termes de qualité de victoires, à partir du moment où j’ai gagné l’Elitloppet. En termes de nombre de victoires, je suis aussi en avance à cette époque de la saison. Je travaille avec les meilleurs entraîneurs, ce qui est un gros avantage. Ça fait même tout. D'une saison à l'autre, l’idée est de faire au moins aussi bien. Maintenant, en début d’année, ce n’était pas prévu que je drive un cheval comme Hohneck. C'est le cheval d’une vie, un phénomène. J’ai drivé aussi un trotteur de la valeur de Capital Mail." Dans son organisation, le pilote italien apprécie aussi d'être présent à la fois en France et à l'étranger : "J’ai de bons appels pour aller driver à l’étranger, ce qui est aussi primordial à mes yeux. Je veux gagner de belles courses mais cela ne me dérange pas d’aller driver huit courses en province".

---

Jean-Paul Marmion, leader des entraîneurs

La saison de l'écurie de Jean-Paul Marmion a été très fortement impactée par un double épisode de gourme en début d'année, avec 80 chevaux malades. Tant et si bien que l'année du professionnel angevin n'est en rien comparable aux précédentes, avec une cinquantaine de victoires au soir du 22 octobre contre plus de 90 par exemple pour toute la saison 2022. Entre Machecoul et Angers, les "Marmion" ont scoré à trois reprises et affiché un taux de réussite de 80 % sur le podium. Onze entraîneurs ont remporté deux victoires chacun lors du week-end, avec une mention spéciale à Antoine Lhérété, qui a vécu un dimanche quasi-idéal à Caen (trois partants, deux victoires, une deuxième place), et à Hervé Sionneau, auteur d'un doublé dimanche à Angers soit 100 % de réussite.

---

Booster Winner encore une fois

Comme le week-end dernier, Booster Winner occupe une nouvelle fois le haut du classement. À l'issue des réunions de samedi et dimanche, celui qui est le dauphin au classement national de l'intouchable Ready Cash est le seul à compter 4 victoires de ses produits. Dans ce classement, il devance son père Love You, Tucson, Opus Viervil et Prince Gédé. Au classement par les gains, avec 40.340 €, il doit laisser la priorité à Niky (49.880 €), à Brillantissime (48.100 €) et à Ni Ho Ped d'Ombrée (44.330 €).


Les étalons Cyprien des Bordes et Captain Sparrow ont chacun enregistré leur 50ème gagnant, respectivement grâce à Jakval des Bordes à Bihorel-lès-Rouen et à Joy du Carnois à Saumur.

---