La réussite maximale comme dénominateur commun

Que faut-il retenir des neuf réunions au trot du week-end ? Qui en ont été les acteurs principaux ? Comme chaque lundi, le debrief revient sur les éléments marquants des dernières 48 heures au trot. Outre les numéros un de chaque catégorie, de Jean-Michel Bazire (entraîneurs) à Éric Raffin (pilotes) en passant par l’Écurie Vautors (propriétaires) et Village Mystic (étalons), on retiendra que la réussite maximale est un point commun assez largement partagé ce week-end. La plus parfaite expression de cela est symbolisée par Joël Hallais et Alexis Grimault, dont le seul partant s’est imposé dans l’un des Groupes 1 de dimanche à Vincennes.

Un partant, un Groupe 1 ! Ce n’est pas tous les week-ends qu’un entraîneur s’impose au plus haut niveau avec son seul partant. C’est pourtant la performance réalisée dimanche par Joël Hallais et Alexis Grimault, respectivement grâce à Ina du Rib (Uhlan du Val) dans le Prix Bilibili - Cornulier Races Q2 et à Kalif Landia (Un Charme Fou) dans le Prix de Vincennes, deux des trois Groupes 1 de la réunion de dimanche à Vincennes. Alors que l’entraîneur normand est la référence absolue depuis plusieurs décennies dans la spécialité de l’Étrier où il décroche sa 34ème mention à ce niveau, son jeune confrère touche lui au Graal pour la toute première fois après avoir approché tout près du but avec Hera Landia (Ludo de Castelle), la sœur aînée du vainqueur de dimanche, dans la même épreuve voilà trois ans de cela.
Sans qu’elle soit au niveau le plus élevé tout en étant dans le cadre d’une épreuve labellisée Groupe, cette réussite maximale a été aussi partagée samedi par Jean-Philippe Monclin avec Karlito (Ready Cash), vainqueur du Prix de Mansle (Groupe 3) à Vincennes aussi.

Plus globalement, une quinzaine d’entraîneurs affiche 100 % de réussite. Parmi ceux-ci, Enzo Lelièvre est le seul à compter deux victoires, obtenues à Cordemais, ce qui lui permet d’atteindre la barre des 40 gagnants pour sa première année d’installation. Un chiffre tout à fait remarquable pour ce tout jeune entraîneur âgé de 22 ans.
Dans cet esprit "cent pour cent", Jocelyn Robert, dont l'effectif est composé d'une dizaine de chevaux, présentait la particularité d'avoir tous ses partants (au nombre de quatre) dans des courses de Groupe, samedi et dimanche, à Vincennes. Certes, la réussite n'a pas été maximale comme ses confrères cités mais remporter dans de telles conditions deux courses, avec Lovino Bello (Village Mystic) et Rikita JP (Mister JP), n'est pas commun.

La notion de réussite maximale observée dans la catégorie des entraîneurs se retrouve aussi chez les pilotes. Ils sont en effet vingt-trois à afficher un tel bilan, avec une mention toute particulière à Gwenn Junod. Le fidèle bras droit de Louis Baudron a pris ses quartiers d'hiver cette fois à Grosbois mais c'est pourtant bien sur les bords de la Méditerranée qu'il a gagné ses deux courses du week-end, avec Key Lady (Prodigious) et Jézabel Jénilou (Village Mystic). Jean-Charles Féron a également débuté le meeting azuréen dans les meilleures dispositions, puisqu'il est l'auteur d'un coup de deux en s'imposant notamment dans la meilleure épreuve au sulky d'Eclat des Noix (Président).


Dans cette catégorie, on reparle aussi d'Enzo Lelièvre, puisqu'il a signé son 100ème succès. Numéro un de ce classement à égalité avec Matthieu Abrivard avec chacun trois victoires, Éric Raffin ajoute trois victoires supplémentaires à son total après avoir passé la barre des 300 gagnants en milieu de semaine. À 14 jours de la fin de l'année, 2023 devrait donc être sa troisième meilleure après 2021 (351) et 2019 (345).

Porté par le succès de Kalif Landia dans le Prix de Vincennes, Un Charme Fou, sacré dans ce Groupe 1 pour la seconde fois après Helitlopet deux ans plus tôt, termine en tête du classement par les gains devant Carat Williams (138.450 € vs 128.105 €). En termes de victoires, la palme revient avec 5 victoires à Village Mystic, particulièrement mis en avant par la réussite de ses "L", à commencer par Lovino Bello, vainqueur du Prix Emmanuel Margouty (Groupe 2).