La rétro 2023 de A à Z - volet 1/2

L'année 2023 touche à sa fin et voici l'heure de dresser le bilan d'une saison trotteuse. La rétrospective étant un passage obligé pour prendre le tremplin vers l'année prochaine, nous avons opté pour la formule de l'abécédaire. Auriez-vous sélectionné les mêmes mots/noms ? Voici nos choix dans ce premier volet : de A à M.

A comme Aladenise. Michel de son prénom. Il a connu le grand frisson en voyant ses couleurs remporter le Prix d’Amérique Legend Race 2023 grâce à Hooker Berry (Booster Winner). La consécration ultime pour ce propriétaire mais également éleveur attaché à sa région qu’il a choisie comme le label apposé aux noms de ses chevaux.

B comme Bold Eagle. Le crack aux 21 Groupes 1 a connu en 2023 une année importante en qualité d’étalon. Malgré ses rapides succès au plus haut niveau notamment avec Green Grass, Bold Eagle attendait son premier cheval majeur en France. Il le tient grâce à Jushua Tree vainqueur dimanche dernier de son premier Groupe 1, le Critérium Continental. Le fils rejoignant au palmarès le père.

C comme Charmes. L’Écurie de Lucien Urano retrouve sa place de numéro 1 au classement des propriétaires en 2023. Bilan : plus de 2 millions d’euros de gains, des succès partout en France dans toutes les catégories et une première victoire dans le classique Prix du Président de la République grâce à Jasper des Charmes.

D comme Duvaldestin. Le compteur n’a cessé de tourner, encore et encore. L’Écurie Thierry Duvaldestin a amélioré en 2023 son propre record du nombre de victoires en une année, approchant du score de 260 gagnants ! C'est le résultat d’une concentration de tous les instants, d’une méthode appliquée à la lettre par une équipe soudée autour du patriarche et ses deux fils notamment.

E comme élections. La campagne aura été rude du propre aveu de ceux qui l’ont vécue de l’intérieur et animée. Après une première étape qui a permis la mise en place d’un nouveau comité selon des résultats équilibrés en fonction des sensibilités, les « grands électeurs » ont réservé un véritable plébiscite au Président sortant, Jean-Pierre Barjon, loin des conditions de 2019.

F comme Funky Berry (Tornado Bello). Avec onze victoires en 2023, il restera comme le trotteur le plus victorieux de la saison. Une superbe aventure pour Charles Duchier, son propriétaire et driver quand Funky Berry concourrait cette année dans les compétitions pour amateurs.

G comme Gaspar d'Angis (Quaro). Il est sans aucun doute la star populaire de 2023. Ses performances dans le Grand National du Trot ont propulsé ce trotteur vers des sommets qu’on ne pensait pas forcément atteignables. Une progression superbe orchestrée par Jean-Michel Baudouin et Éric Raffin, conclue par un bilan inédit dans l’histoire du tour de France des trotteurs : six succès d’étapes plus une victoire dans la Finale parisienne. Du jamais vu !

H comme l'année folle des H. Ils s’appellent Hooker Berry, Hohneck, Horsy Dream ou Hokkaido Jiel. Point commun : être tous nés en 2017, l’année des « H », mais aussi d’être de véritables champions tous auteurs d’exploits en 2023, en particulier dans le cadre de courses de Groupes 1, en France mais pas seulement comme Hohneck, vainqueur tricolore de l’Elitloppet à Solvalla (Suède) pour le compte de Philippe Allaire.



I comme Idao de Tillard (Severino). Si sa saison n’a pas commencé comme l’imaginait son entourage avec la frustration de n’avoir pu défendre ses chances dans le Prix d’Amérique Legend Race en raison d’une faute dès le premier tournant, la suite a renforcé son aura et son statut de véritable champion, auquel on promet la conquête de l’Amérique. Quand il ne s’est pas montré fautif (deux autres fois dont la dernière remonte au mois de juin), il a gagné avec, à la clé, deux nouveaux titres de Groupe 1 dans le Critérium des 5 Ans et le Prix Ténor de Baune - Amérique Races PMU Q4. Et des records de vitesse. Il fut aussi l'auteur de "la victoire de l'impossible" (voir le 24h au trot dédié), certainement le succès le plus spectaculaire de l'année.


J comme Joyau d'Amour. En 2019, Je M’Envole voit le jour chez son éleveur Jean-Pierre Dubois. Jusque-là, il n’y a rien d’exceptionnel. Enfin pas tout à fait quand même... Il est en effet le seul produit de son père Joyau d'Amour, le vainqueur du Prix de Cornulier dont la carrière de reproducteur vit ses dernières heures puisqu’il sera retiré du parc des étalons l’année suivante. L’histoire devient incroyable quand Je M’Envole remporte le Prix des Élites et donne à son géniteur son premier et unique vainqueur de Groupe 1.



K comme Kesaco Phedo. Le dernier dimanche de juillet à l’âge de 25 ans, Kesaco Phedo (Caballio In Blue) s’en est allé, laissant un grand vide au haras de Brassé où il a passé les dernières années de sa vie. Une vie riche pour le champion qu’il a été sur les pistes, lui qui a remporté six Groupes 1, du Critérium des 3 Ans pour l’entraînement de Philippe Allaire au Prix d’Amérique pour celui de Jean-Michel Bazire. Trotteur le plus cher au monde quand il est venu 3 millions d’euros en 2002 sur le ring de l’Agence Française du Trot, il deviendra un étalon recherché, père de trois vainqueurs de classique avec Ave Avis, Cassandre d’Em et Jasper des Charmes, sacré dans le Prix du Président de la République 2023, quelques semaines seulement avant sa disparition.

L comme les 'L' se déploient. Depuis le premier jour des qualifications ouvertes à la promotion née en 2021, plus de 2.700 « L » se sont qualifiés dont une très grande majorité en direct sur notre site (www.province-courses.fr). Les plus rapides ont été Lagune Piya, fille de Face Time Bourbon, lequel est l’étalon qui compte le plus de qualifiés (123 soit un taux de qualifiés de 71,5 %), et Lover Quick, un produit de Charly du Noyer, qui ont tous deux réussi leur test à Caen en 1’15’’8, respectivement en août et en décembre. La première gagnante de cette génération restera pour toujours La Vie Est Belle (Alto de Viette) à Rânes le 9 juillet après s’être qualifiée dès le mois de mai à La Prairie.

M comme Machiavel Bourbon. Jamais encore en Europe, un yearling n’avait suscité une telle enchère lors de son passage sur un ring de ventes. Le 24 août, pour la première vente d’Auctav sur le site historique du Haras de Bois-Roussel, Machiavel Bourbon (Prodigious), frère utérin du crack Face Time Bourbon (Ready Cash), a été l’objet d’une vive bataille d’enchères qui est montée jusqu’à 580.000 € ! Ce bon d’achat historique a été signé par Florent Fonteyne (Trotting Bloodstock). Le poulain est parti à l’entraînement chez Jean-Philippe Monclin.