Les supporters se sont mobilisés

Venus de différentes régions de France mais aussi de l’étranger, avec notamment une forte colonie italienne, malgré les conditions de circulation perturbées par le mouvement des agriculteurs, les supporters ont commencé à prendre possession des tribunes de Vincennes à partir de la fin de la matinée. Sont ainsi arrivés les premiers ceux de Hussard du Landret avec leurs casquettes vertes et leurs drapeaux bretons, venus en car depuis l’Ille-et-Vilaine et plus précisément de la région Goven où est installé Jean Daniel, l’éleveur du champion breton, qui a fait le voyage avec eux en compagnie de son fils et de ses filles. "On est là sans pression, dans une ambiance simple", apprécie l'éleveur breton. Certains étaient déjà du voyage l’an dernier, d’autres découvrent. "On est venus supporter le cheval de chez nous, celui qui est né et a été élevé dans les prairies bretonnes", disent en cœur Daniel, Dominique et Michel. Les casquettes et les écharpes changent de couleurs, bleu pour Idao de Tillard, orange pour Emeraude de Bais, rose pour Hooker Berry, jaune et noir pour Inmarosa, etc., mais la bonne humeur et la volonté de partager des moments à parts sont des points communs pour chaque club de supporters.
Après être partis de la Ferté-Frênel dans l'Orne en début de matinée, deux amis vivent cet événement avec les supporters d'Idao de Tillard. "J’habite à côté du haras de Jean-Pierre Dubois, où j’ai d’ailleurs travaillé jeune. Je suis toujours les courses notamment avec mon ami qui m’a proposé de venir avec le bus des supporters d’Idao de Tillard. Je ne l’ai jamais vu en vrai mais je connais son palmarès. L'ambiance est géniale", dit le premier. "Je suis venu à mon premier Prix d'Amérique lorsqu'Ourasi a gagné mais je ne sais plus quelle année, ajoute le second. Depuis, je n’en ai pas raté beaucoup. J’étais d’ailleurs là aussi avec le bus de supporter de Bélina Josselyn le jour de son sacre."
Bien sûr, une fois le verdict de la piste rendu, les fans d'Idao de Tillard ont laissé éclaté leur joie. "On était là pour ça après avoir été tellement déçus l'an dernier, réagit Nicolas Masse, l'un des deux organisateurs. C'est une émotion dingue ! C'est comme un champion du monde que nous avons sur nos terres. C'est un moment exceptionnel. Ce sont des souvenirs que nous allons garder toute notre vie."

Au cours de la dernière semaine, le Prix d'Amérique Legend Race était le sujet numéro des conversation dans ce village de l'Orne. "Tous les commerçants ont joué le jeu", poursuit Nicolas Masse. Le retour en Normandie s'annonçait évidemment joyeux. "Quand les camions de l'écurie vont être de retour à "La Ferté", on va leur faire une haie d'honneur ce soir (lire dimanche soir)", prévoyait-il déjà.

La parade des drivers fait le show

C'est toujours l'un des moments forts de la journée qu'attendent notamment tous les supporters mais aussi les téléspectateurs de tous les pays dans lesquels le Prix d'Amérique Legend Race est retransmis. Cette année encore, la parade des drivers avec la présentation des casaques géantes des 18 propriétaires a été un moment culminant de la journée au cours d'un spectacle pyrotechnique qui a bluffé le public. À l'applaudimètre, Franck Nivard, fort de ses cinq titres et soutenu par les tifosi italiens venus en nombre supporter Ampia Mede Sm, et Clément Duvaldestin , le driver du favori Idao de Tillard, ont été les plus applaudis, sans oublier Björn Goop. L'accolade de ce dernier avec Jean-Lou Peupion, venu apporter le trophée du vainqueur avec le Président Jean-Pierre Barjon et très proche d'Olle Goop, le père de Björn décédé en 2022, a été un moment particulièrement émouvant. Quelques minutes avant le départ de la 103e édition, la Garde Républicaine a pris possession de la piste pour le plus grand plaisir des quelque 35.500 spectateurs.