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Actualité - 04.02.2024

Geisha Speed décroche la lune

C’est comme un saut dans le vide auquel on se prépare mais bardé de toutes les sécurités possibles, comme pour annihiler les risques. Et le saut se transforme en grand saut aux frissons ultimes. Geisha Speed était la candidate la moins titrée de l’épreuve, au départ du Prix de l’Île-de-France (Gr.1). Elle a pourtant sprinté comme une flèche pour s’imposer en souveraine, aux dépens de cinq championnes montées aux palmarès gavés de Groupes 1. Geisha Speed a décroché la lune pour le compte de Jean-Marie Monclin et des siens. Etonnamment, il s’agit d’une première ascension réussie au sommet du trot français pour la casaque d’un des plus brillants professionnels des années 1990. Ce grand titre sacre aussi la réussite d’une transmission réussie avec Jean-Philippe, le fils, à la manœuvre comme entraîneur. Il s’agit pour lui d’un premier Groupe 1 avec cette casquette.

Le dénouement n’appelle aucune réserve. Geisha Speed (Uriel Speed) a largement terrassé ses opposants, et notamment les juments toutes désignées pour la victoire, comme Idéale du Chêne (Bird Parker) et Granvillaise Bleue (Jag de Bellouet), finalement ses deux premières dauphines. Avec Geisha Speed, une casaque bien connue de Vincennes accède, pour la première fois, à la plus haute marche du podium d’un Groupe 1. Celle de Jean-Marie Monclin, qu'il a lui même repris de son père Jean. L’homme partage ce grand moment : "C’est génial ! C’est formidable ! Cette victoire réunit tout ce dont on peut rêver à travers la passion du cheval et des courses. On est en famille sous mes couleurs et sous l’entraînement de mon fils avec une jument qui appartient à Françoise et Michel Triguel qui sont des amis de toujours. C’est vraiment une très belle histoire du début à la fin."

Le grand bonheur de la continuité filiale

Jean-Marie Monclin a arrêté d’entraîner en 2022. Le professionnel a connu tous les bonheurs aux courses. Jockey prodige à la fin des années 1980 et au tout début des années 1990 (partenaire des Classiques Qualifié, Vivier de Montfort, Uno Atout et tant d’autres), il remporte le Critérium des 3 Ans en décembre 1991 avec Atout du Closet. Tout lui réussit alors. Mais un accident à Vincennes, en janvier 1992, l’arrête en plein vol. La vie tient même à un fil, avec des fractures cervicales qui laisseront à jamais des traces. Mais Jean-Marie Monclin se bat. Enfile des chaussures de courses spécialement adaptées et se remuscle le long de la Sarthe, chez lui à Soulaire-et-Bourg. Il reprend la compétition un soir d’octobre 1992 à Laval avec un débutant de 3 ans qu’il chérit, Bonsaï de Taloney (Quito de Taloney). Il se remet même en selle lors de cette réunion lavalloise. La résilience fait son œuvre. L’envie de revenir au sommet et de dépasser la douleur aussi. Le besoin de transmettre s'ajoute encore à cette liste de déterminants. C’est Jean-Philippe, bébé aux moments de l’accident tragique, qui empoignera la filiation familiale ; son frère Baptiste se tourne de son côté vers la boulangerie. C’est bien à l’aune de ces événements qu’il faut entendre la joie de Jean-Marie Monclin, fier de ce succès pas comme les autres alors même qu'il n'est plus entraîneur : "C’est encore meilleur de n’être plus que propriétaire. Professionnellement, cela veut dire que ce n’est pas une histoire qui s’arrête en queue de poisson. Ça veut dire qu’il y a de la continuité. Ça veut dire aussi que, si des fois on a eu mal, on a bien fait de serrer les dents. J’ai eu Jean-Philippe au téléphone après la course, on pleurait chacun au bout du fil… C’est beaucoup d’émotions. Je n’ai qu’une hâte c’est le retrouver ce soir et que l’on puisse échanger."
Mais où était donc Jean-Philippe Monclin ? À Challans où il s'est imposé deux fois, menant notamment au succès une débutante bien née de son entraînement Lolita Bourbon (Orlando Vici). Joint par téléphone, il nous apprend : "J’étais en piste au moment du Prix de l’Île-de-France. J’avais le portable dans les mains mais j’ai juste vu les deux cents derniers mètres. J’ai poussé un peu quand même (rires) ! J’ai tout de suite pensé à mon père qui n’avait jamais gagné de Groupe 1 en France avec sa casaque."

Jean-Marie Monclin entouré d'Anthony Barrier et de Mohammed Sqalli
6e | PRIX DE L'ILE-DE-FRANCE
M - 2175 m - Groupe 1 - 200 000 €
GEISHA SPEED 1'10"5
Uriel Speed x Star Speed (Jain de Beval)
Jockey : A. Barrier - Entraîneur : J-P Monclin
Propriétaire : J-M Monclin - Eleveur : F. Triguel
2e Ideale du Chene 1'10"6 Bird Parker x Royale du Chene
3e Granvillaise Bleue 1'10"7 Jag de Bellouet x Lady de Brevol
4e : Inshore - 5e : Flamme du Goutier - 6e : Hanna des Molles - 7e : Vaprio

D'où vient-elle ?

Pur produit Triguel puisque Geisha Speed est par Uriel Speed et Star Speed. Uriel Speed 1’13’’ est l’autre Ready Cash, si l’on peut dire, puisque fils, comme ce dernier, d’Indy de Vive 1’11’’. Star Speed (Jaïn de Béval), la mère de la lauréate du Prix de l’Ile-de-France, n’a couru que deux fois, pour deux petites places, à 3 ans, en province. On lui doit deux autres vainqueurs, dont Cold Speed 1’14’’ (128.090 € de gains). Star Speed est elle-même la sœur de Chimène Speed 1’13’’ m. (207.630 €) et de Run Speed 1’14’’ (152.920 €). Quant à Indra Speed 1’15’’ (Ténor de Baune), la deuxième mère, gagnante du semi-classique monté Prix Victor Cavey (Gr.2), elle est la propre sœur de Mark Speed 1’14’’ a.-m. (dix victoires et plus de 300.000 € de gains).

L’incroyable retour du sauveur

Un homme est sur toutes les photos de ce triomphe dominical. Il n’a pas de chevaux mais occupe une place particulière dans la famille Monclin. Jean-Marie Monclin nous explique : "Le 12 janvier 1992 (N.D.L.R. : le jour de son accident à Vincennes), le docteur Mohammed Sqalli m’a pris en charge et a pris les bonnes décisions. La preuve en est, je suis en face de vous pour en parler avec vous. Il est venu à Vincennes il y a un mois, ce qu’il ne fait jamais, et a demandé ce qu’était devenu ce garçon qui s’était accidenté il y a plus de trente ans. On lui a donné mon nom et il a trouvé mes coordonnées. On s’est retrouvés depuis trois semaines. Aujourd’hui, il est avec nous à Vincennes et on gagne Gr.1. Ce ne sont que de très, très belles histoires."

L’analyse de Jean-Marie Monclin

Professionnel éloquent, qui a été consultant de Canal+ au temps où la chaîne cryptée retransmettait le Quinté+, Jean-Marie Monclin nous décrypte la victoire de sa représentante par tous les angles : "Anthony (Barrier) a été formidable. Il connaît très, très bien sa jument. L’autre jour après le "Cornulier", il m’avait dit que la jument en avait fait un peu de trop durant le premier kilomètre et il avait raison. Il voulait absolument courir le Prix de l’Île-de-France et me disait qu’elle ne serait pas loin. Moi, sincèrement, ne pas être loin cela voulait dire attendre une défaillance, sur un malentendu. Mais c’est beaucoup mieux que ça car la jument a eu vraiment un bon parcours. Anthony a été à la vitesse de sa jument tout le temps. Il n’a pas fait un millimètre de plus. Il a laissé toutes les chances au produit ! En réalité, en la voyant passer au niveau des tréteaux, je me disais que mon objectif était envisageable, on pouvait être troisième. Tout le tournant, je continue à me dire : on peut être trois, on peut être trois. À l’entrée de la ligne droite, je vois qu’il arrive à se dégager sans avoir à donner un coup de volant, c’est-à-dire sans perdre un centimètre de terrain et surtout sans déséquilibrer la jument. À ce moment-là, je m’aperçois qu’il ne fait que de lui déboucher les oreilles. Comme c’est une jument extrêmement courageuse, elle a donné un dernier coup de reins. À la base, elle n’avait pas une classe naturelle énorme, c’est venu à force de travail, de tours de piste, de courage, de ténacité à l’effort. Bravo à toute l’équipe ! Bravo à Tony qui s’en occupe au quotidien. Elle commence à ressembler à une vieille fille un peu grincheuse mais il sait la garder de bonne humeur. On voit qu’elle a le moral, elle aime ce qu’elle fait."
© Aprh
Le podium

Anthony Barrier : un "vieux" fait de la résistance

Un des jockeys désormais les plus expérimentés du peloton, Anthony Barrier avait confiance en sa partenaire. La distance plus réduite que dans le Prix de Cornulier était à son avantage et le jockey a optimisé au maximum toutes les qualités de sa monture. Il nous relate son avant-course et sa course de l’intérieur : "La réunion n’a pas bien commencé avec la disqualification de Jazz In Montreux. J’étais déçu, c’est clair. Geisha me fait plaisir depuis longtemps. On fait un bon tandem tous les deux. Les "Monclin" sont fidèles. C’est aussi ce qui rend une journée comme celle-ci encore plus belle. C’est encore plus beau quand vous les vivez avec des personnes que vous appréciez et qui sont toujours là pour vous. Avant le coup, être dans les trois, voire même quatrième, aurait été parfait. Je m’attendais à ce qu’elle coure bien car son "Cornulier" était super même si elle avait "consommé" inutilement. J’espérais une course rythmée avec un bon parcours pour qu’elle puisse donner le meilleur d’elle-même. Or, c’est ce qui s’est passé. On a été à un rythme régulier. Elle n’aime pas quand il y a des blocages dans un parcours car, une fois qu’elle vous prend la main, elle ne vous la lâche plus. Aux 700 mètres, elle a commencé à se mettre dans sa course. Tout le dernier tournant, je suis debout sur les freins. Il y avait juste à espérer un petit trou pour couler dedans, ce qu’elle adore. Je suis content pour elle et son entourage qui me fait confiance. C’est une jument pleine d’influx, ce qui explique selon moi pourquoi elle préfère les courtes distances. Quand on a couru le "Cornulier", on gardait le Prix de l’Île-de-France dans un coin de notre tête. Ça fait du bien de gagner un Groupe 1 car le meeting a été compliqué. Moralement, ce n’est pas toujours facile. Une victoire comme celle-ci montre qu’on n’est pas mort même s’il y a beaucoup de jeunes qui poussent."

Jean-Philippe Monclin tire la leçon de son erreur du Cornulier

Sixième du Prix de Cornulier au terme d’une fin de course convenable mais sans vraiment pouvoir faire mieux, Geisha Speed s’était montrée trop brillante ce jour-là. Son entraîneur, Jean-Philippe Monclin, en a tiré une leçon, celle de ne pas lui remettre les œillères descendantes. Il nous explique pourquoi : "Dans le "Cornulier", la jument courait super bien. Comme un imbécile, je lui avais remis les œillères qui descendent. Or, je le sais, elle réagit inversement à cet artifice. Mais je me suis dit que c’était le "Cornulier" et qu’à la surprise, cela pouvait passer. Il y a quinze jours, elle n’a craqué que pour finir alors qu’elle avait beaucoup tiré. "Moustik" m’avait dit qu’il se demandait si elle n’aurait pas été avec les premières si elle n’avait pas autant tiré. Et puis, c’est la vraie jument de 2.100 mètres. Elle avait très bien récupéré, mais ce n’est pas étonnant car c’est un "roc". Gagner un Groupe 1 est une finalité de notre métier quand tu commences à entraîner. Quand mon père me l’a confiée, la jument était toute neuve. Je n’ai pas inventé grand-chose. Je ne savais pas trop jusqu’où elle pouvait aller. Mais, quand on regarde bien, il n’y a plus vraiment de catégories. Esperanza Idole a par exemple eu plus de mal à gagner le Prix Yvonnick Bodin que le Prix de Cornulier."

© Aprh
Le sacre
© Aprh

Made in Triguel ou 100 % Speed !

Geisha Speed incarne une réussite sur toute la ligne pour l’élevage Triguel, à la présence, remarquable, des deux côtés du pedigree, jusqu’à la troisième génération en ascendance paternelle (Uriel Speed-Nadia Speed-Tania Speed) et jusqu’à la deuxième en lignée maternelle (Star Speed-Indra Speed). Un "papier" peu américanisé, au demeurant, avec moins de 15 % de sang standardbred récent. Et des grands classiques "franco-français", en consanguinité : Ténor de Baune (3x3), Képi Vert (4x4), Pacha Grandchamp (5x5), Chambon P (5x5x5x5)… De quoi générer l’aptitude montée, qui plus est, laquelle est confirmée par l’appartenance de Geisha Speed à l’historique famille d’Atus II (Hernani III), fameux champion sous la selle – Prix de Cornulier, Prix de Vincennes, Prix du Président de la République, Prix des Elites –, n’ayant connu qu’une seule fois la défaite, avant d’engendrer la légendaire Roquépine.
Françoise et Michel Triguel ont vécu la victoire à distance ce dimanche, de leur appartement sur les bords de l'Atlantique. Françoise Triguel nous apprend : "Jean-Marie et Katia Monclin sont des amis proches avec qui on travaille régulièrement. Cette victoire est d'autant plus agréable que même l'étalon, Uriel Speed, est un de nos produits. Geisha est comme l'essentiel de nos produits : elle n'était pas précoce et est venue avec l'âge. Cela provient sans doute de notre type de sélection et de la façon d'entraîner, à l'époque, de mon mari (Michel) qui avait des chevaux durs. On constate aujourd'hui que notre élevage donne des chevaux très durs. Nous avons réduit l'année dernière notre nombre de poulinières en n'en gardant plus que trois, mises en pension chez Mme Morineau. Nous avons aussi donné deux poulinières à notre fille Claire, une à notre autre fille Maud et une autre à notre petite-fille, Léa, qui est passionnée et jeune vétérinaire équin".

Un Groupe 1 pour des premières

■ Jamais Jean-Marie Monclin n’avait vu sa casaque s’imposer au niveau Groupe 1, du moins en France, dès lors que l’on classe le succès de Dojo de Talonay (Tarass Boulba), dans le Grand Prix von Bayern, en 2000, dans la catégorie Groupe 1. Comme entraîneur, le professionnel n’avait jamais réussi à monte sur la plus haute marche non plus dans un Groupe 1. Itou Jim (Arnaqueur) a flirté avec l’honneur suprême (2e du Prix de Cornulier, des Centaures, 3e du Prix de Sélection). Des chevaux comme Abbon (Greyhound), Ursula Speed, Rive Droite (First de Retz), Ursula Speed (Ludo de Castelle) ont scoré dans des Groupes 2 sans réussir au niveau suprême.
■ Jean-Philippe Monclin signe de son côté son premier Groupe 1 comme entraîneur. Il était passé tout près de cette consécration avec Hope On Victory (Booster Winner), fautive tout à la fin dans le Prix d’Essai (Gr.1) alors qu’elle était en tête.
Geisha Speed ne s’était encore jamais imposée au niveau Groupe ! Elle n’avait jamais été aussi bonne que ces dernières semaines. Après un succès dans le Prix Jean Mary (en 1’11’’6 sur 2.175 mètres) le 3 octobre dernier, elle s’était hissée à la deuxième place du Prix Jules Lemonnier (Gr.2 – 2.175 mètres), battue par un Homer de Fromentel déchaîné, portant alors son record personnel à 1'10’’9. Elle a encore fait mieux ce dimanche en réalisant 1’10’’5, la quatrième meilleure réduction kilométrique d’un vainqueur de l’épreuve.
■ Premier gagnant de Groupe 1 pour Uriel Speed (Indy de Vive).

Tony Lhumeau, l'ange gardien de la Geisha

Âgé de 27 ans, Tony Lhumeau connaît Geisha Speed mieux que personne. Il est à ses côtés depuis son arrivée chez Jean-Philippe Monclin il y a quatre ans et demi. Et vice versa, elle est à ses côtés puisque c'est avec elle qu'il a disputé sa première course sous les couleurs "Monclin". Il nous confie ce dimanche : "Depuis mon arrivée chez Jean-Philippe (Monclin), on ne s’est pas quittés avec Geisha Speed. Elle a du caractère mais est attachante. Elle travaillait bien et était sur sa distance mais affrontait toutes les dauphines du "Cornulier". On savait qu’elle pouvait prendre une place. De là à gagner, il fallait que tout se mette bien. C'est ce qu'il s'est passé et elle a montré qu’elle était la plus forte. J’ai commencé à y croire dans le dernier tournant car je voyais que "Moustik" était au petit trot. Il fallait que cela s’ouvre mais elle sait finir sur les autres, c’est même sa plus grande qualité. Je suis fier d’elle ! C’est énormément d’émotions."

© Province Courses
Tony Lhumeau et Geisha

Les réactions des placés

Paul Ploquin - Idéale du Chêne 2e
"La performance de la jument est bonne. C’est une question de parcours. J’avais les moyens de me mettre à la place de Geisha Speed dans la descente. Je ne l’ai pas fait et je suis resté à deux. Du coup, elle a fait le boulot toute seule. Elle a encore été géniale car elle a tout donné. C’est une championne."

Camille Levesque - Granvillaise Bleue 3e
"La jument fait une super course. Je n’aurais pas dû sortir mais j’ai vu Paul (Ploquin) arriver vite avec Idéale du Chêne et je me suis dit qu’il fallait que je sorte avant. Du coup, j’offre le dos du leader à la jument d’Anthony (Barrier). Je ne sais pas si j’aurais gagné, mais j’aurais été sûre deuxième. J’ai fait une erreur tactique car j’avais la bonne course et j’aurais pu l’avoir jusqu’au bout."

David Thomain - Inshore 4e
"Dans le dernier tournant, il allait encore facilement. Il n’a pas un grand changement de vitesse et je regrette de ne pas avoir laissé dérouler un peu plus dans la montée."

Mathieu Mottier - Flamme du Goutier 5e
"Elle refait sa valeur du "Cornulier". On n’est pas parti vite. On a le bon parcours et elle est au petit trot à l’entrée de la ligne d’arrivée mais a eu du mal à sprinter comme à ses plus beaux jours. Elle ne démérite pas et prend une cinquième place courageusement quand même."

François Lagadeuc - Hanna de Molles 6e
"À chaud, je n’ai pas trop d’explication. Quand je suis parti, j’étais limite déjà battu…"

La dernière course de Flamme du Goutier

On ne le savait pas encore quand elle a franchi le poteau en cinquième position du Prix de l'Île-de-France mais il s'agissait de la dernière course de la carrière de Flamme du Goutier (Ready Cash). Thierry Duvaldestin, son entraîneur de toujours depuis sa qualification à l'été de ses 2 ans, nous l'a annoncé en début de soirée. Quintuple lauréate de Groupe 1 sous la selle, dont deux Prix de Cornulier, une spécialité vers laquelle elle a été orientée au mois de septembre de ses 5 ans et où elle n'aura couru que neuf fois, la championne de Jean Cottin se retire avec un palmarès riche aussi d'une troisième place dans le Prix d'Amérique Legend Race 2022, une semaine après son premier sacre dans le "Cornulier", et d'un classement identique dans le Critérium des 5 Ans. À l'issue de 62e et dernière course, les gains de Flamme du Goutier sont de 1.646.955 €.

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