La FDJ ne met pas l'hippique dans ses priorités

La Française des Jeux (FDJ) a présenté ses (bons) résultats 2023 et ses perspectives pour 2024 ce jeudi. La présidente du groupe Stéphane Pallez a salué dans le communiqué dressant le bilan de 2023 "des résultats solides. Le groupe a franchi en 2023 une étape majeure dans la mise en oeuvre de sa stratégie avec la finalisation de l'acquisition de Premier Lotteries Ireland et de ZEturf."
Avec un chiffre d'affaires à 2,62 milliards d'euros (sur la base du produit net des jeux et produit des autres activités), en hausse de 6,5 %, 2023 a permis à "la FDJ de réaliser une année de croissance".

L'achat de ZEturf en 2023 (environ 20 % de la part de marché des paris hippiques en ligne) ne place pas pour autant la FDJ en futur acteur majeur des paris hippiques. C'est ce qu'a déclaré Stéphane Pallez ce jeudi lors de sa présentation des résultats avec des propos rapportés par Jour de Galop : "Aujourd’hui, notre volonté n’est pas de modifier la stratégie de ZEturf. Nous n’avons pas donné d’objectif particulier pour les courses. En faisant l’acquisition de ZEturf et en développant une offre de poker en ligne, notre objectif principal est d’être en mesure d’offrir à nos joueurs en ligne la globalité d’une offre. Nous sommes actuellement en train d’intégrer ZEturf dans notre offre de jeux en ligne, tout en mettant en œuvre les engagements pris vis-à-vis de l’autorité de la concurrence." C'est bien pour renforcer son offre globale, notamment dans le pari sportif (avec ZEbet) et le poker, que la FDJ a procédé à plusieurs acquisitions externes. Sans associer d'objectifs de développement dans les paris hippiques. Et cela continue, ajoute encore Stéphane Pallez : "Le projet d’acquisition de Kindred, annoncé fin janvier, permettrait la naissance d’un champion européen et une création de valeur significative au bénéfice de l'ensemble des parties prenantes, dans le respect de notre modèle alliant performance et responsabilité."
Avec 27 millions de clients et 29.000 points de vente sur le territoire français (contre 3 millions et 14.000 pour le PMU), la FDJ continue donc à mettre le développement au cœur de sa stratégie. Le groupe dispose d'une solide structure financière, circulant notamment une réserve de trésorerie de 855 millions d'euros. Ce n'est pas le moindre des atouts pour continuer à investir.