Idao : le bagage génétique adéquat

Il y a quatorze ans, en 2010, donc, alors qu’il avait 4 ans, Sévérino, le père d’Idao de Tillard, prend part au Prix de Sélection (Groupe I) –ce sera la seule fois de sa carrière–, mais il y est disqualifié. Son crack de fils vient, quant à lui, de remporter son deuxième Prix de Sélection, en trois participations, que l’on peut résumer comme suit : vainqueur à 4 ans, disqualifié à 5 ans, à nouveau lauréat à 6 ans. Génétiquement, en dépit de l’échec paternel, on peut, cependant, considérer que le classique intergénérationnel est dans le bagage d’Idao de Tillard. En effet, son arrière-grand-père, en lignée mâle, Buvetier d’Aunou 1’14’’, s’y est imposé, à 4 ans, en 1993, tandis que Mon Tourbillon 1’11’’, père de mère de Sévérino, y a bissé, à 5 et 6 ans, en 1983 et 1984. Amyot 1’15’’, auteur de Mon Tourbillon, est, en outre, le lauréat de l’édition 1972, à 6 ans, mené par feu Louis Sauvé.
Difficile de faire plus authentique !
Idao de Tillard provient, est-il besoin de le rappeler, de l’élevage de Francoise Chaunion. Il est passé par le ring des ventes de Caen, où il a été vendu 27.000 euros, yearling. Il est signé par l’Elevage de Tillard, d’un côté et de l’autre de son pedigree. En matière d’appartenance, en effet, on ne peut pas faire plus authentique, puisque le crack est le fruit du rapprochement de deux gagnants, maison, du Critérium Continental (Groupe 1), à savoir Sévérino 1’11’’, son père –un « Tillard », même si son nom ne l’indique pas–, et Classe de Tillard 1’12’’ (1990-Workahoklic), sa grand-mère. Avant "Idao", ces deux-là étaient deux des trois meilleurs représentants de l’élevage familial, le troisième étant le millionnaire Bonheur de Tillard 1’11’’ (Podosis), éclectique vainqueur des Prix de l’Atlantique et de l’Ile-de-France.

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