Le Speed Cup Tour 2024 en version encore augmentée

Le Speed Cup Tour 2024 a vu FRIMEUR NARCY s’imposer ce mardi à Cavaillon dans sa 2ème étape. Le circuit en est à sa deuxième édition et se déroule dans une version augmentée avec désormais sept épreuves qualificatives contre six l’an dernier. Sa création en 2023 avait pour but de mettre sous les projecteurs la seule course disputée en batterie en France, sur l’hippodrome de Vichy, la Speed Cup. Lancée en 2021, l’épreuve en sera pour sa part à sa quatrième édition cette année.

Le Speed Cup Tour a été lancée le 16 mars dernier à Saint-Galmier. Le circuit qualificatif qui conduit à sa finale compte désormais sept étapes. C’est une de plus que l’an dernier avec l’apparition de Beaumont-de-Lomagne dans le calendrier, le 9 juin. Cette nouveauté permet aussi au circuit de poser désormais un pied dans la Fédération du Sud-Ouest. La première édition du Speed Cup Tour a été « un succès », selon les propres mots de Philippe Bouchara, président de la société des courses de Vichy et initiateur de la Speed Cup. Il a permis de relancer la finale, qui s’inscrit comme une singularité dans le calendrier national, dans la position de seule épreuve française disputée en batterie. L’envie de soutenir et développer encore le Speed Cup Tour existe et Philippe Bouchara nous en explique les raisons.

24h au Trot.- Quel bilan tirez-vous de la première édition du Speed Cup Tour l’an dernier ?
Philippe Bouchara.- L’idée du Speed Cup Tour est de faire la promotion de la Speed Cup, la seule course en batteries et finale en France. C’est un projet qui dépasse la seule société des courses de Vichy et c’est pourquoi nous avons créé un circuit qui mobilise plusieurs hippodromes partenaires. Le constat fait en 2022, lorsque la Speed Cup n’avait pas attiré assez de partants pour organiser des batteries, est qu’il faut apporter plus de visibilité à l’épreuve. Il s’agit de la rendre aussi plus attractive pour que les professionnels la coche sur leur agenda et dans les programmes de leurs chevaux qui peuvent y participer. Le circuit répond à tout cela à la fois. Et l’an dernier, il a permis d’attirer des partants de qualité, en nombre suffisant, dans la finale en juillet à Vichy. On peut dire que 2023 a été l’année du rebond pour la Speed Cup. Cette année, on sera plutôt dans l’édition de la confirmation.

Pouvez-vous développer cette dimension attractivité du circuit pour les entourages des chevaux ?
Les professionnels du trot ont une offre importante du point de vue du programme et le circuit permet aussi de leur rappeler qu’il y a cette course si particulière, la Speed Cup, qui se court en batteries, une fois par an à Vichy pendant le Festival du Trot. Et sur le plan des allocations, le cumul d’une victoire dans une des épreuves du circuit puis dans la finale équivaut à une victoire dans un Groupe 3. De ce point de vue, on peut faire du Speed Cup Tour un objectif pour les chevaux qui sont dans cette catégorie. C’est aussi pour cela que nous avons décidé que les gains reçus dans le circuit ne comptaient pas pour poursuivre dans les autres étapes, à partir de la 4ème étape. Ce qui compte pour un participant, ce sont ses gains lors de son entrée dans le Speed Cup Tour.

Que dire du profil des chevaux du Speed Cup Tour ?
L’idée est de faire une offre à des chevaux d’âge de bon niveau, de catégorie Quinté, juste en dessous des Groupes. On cible une catégorie de trotteurs importante. La particularité de l’exercice de la finale, avec des batteries, nous oblige par ailleurs à prendre toutes les précautions. Après les deux batteries, les douze chevaux qualifiés sont examinés par des vétérinaires pour s’assurer que leur récupération leur permet de participer à la finale.

Le Speed Cup Tour, c’est un ensemble d’épreuves qui permettent aussi de distribuer des lots aux meilleurs entraîneurs du circuit. Que dire de ce volet ?
Il est important à la réussite du circuit. Je constate que l’an dernier les professionnels ont joué le jeu avec le système des points distribués pour accéder à la finale et la remise de prix spéciaux. Cette année, on remet 10.000 € de prix en voyage (lire par ailleurs) qui récompenseront six entraîneurs, trois de la région du Centre-Est et trois rattachés aux autres fédérations.

Désormais le circuit mobilise des sociétés de courses de trois fédérations avec l’apparition cette année de Beaumont-de-Lomagne (fédération du Sud-Ouest). Le Speed Cup Tour peut-il encore s’élargir ?
Avec Cavaillon (fédération du Sud-Est) et Beaumont-de-Lomagne (fédération du Sud-Ouest), nous dépassons en effet la seule fédération du Centre-Est. La volonté est de proposer sur un vaste espace interrégionnal un vrai circuit qui peut mobiliser les professionnels. Dans nos projets, il y a celui d’ajouter une autre étape l’an prochain, organisée sur un hippodrome d’une autre fédération. On serait alors à huit épreuves qualificatives.

Et d’un point de vue du public, que pouvez-vous dire du Speed Cup Tour ?
Je parlerais plutôt ici de la Speed Cup, sa finale, dont il faut rappeler que la belle idée est sortie des Assises du Trot, en 2020. À Vichy, nous avons décidé de la concrétiser. Je constate après trois éditions, dont deux avec des batteries, que cela plaît au public. Il y a un côté spectaculaire et "game" différent. On est bien là dans une offre innovante. L’an dernier, du côté des enjeux, cela a bien fonctionné avec 500.000 € sur chaque batterie. La finale est un cas particulier : elle se dispute tard, avec des partants que l’on ne connaît que deux heures avant son départ. Elle avait néanmoins généré 250.000 € d’enjeux l’an dernier, ce qui n’est pas si mal. La Speed Cup est devenue le temps fort de notre réunion de clôture du Festival du Trot du Centre-Est. C’est un samedi soir et elle anime parfaitement cette réunion particulière qui propose aussi un feu d’artifice.




Il ne s'en est pas fallu de beaucoup que GRIGRI DU BONHEUR (Trésor Wic) ne réussisse le coup parfait dans ce Speed Cup Tour 2024 dont il est tout de même un solide leader au classement général (avec 25 points contre 15 à FRIMEUR NARCY). Vainqueur du coup d'envoi du circuit sur l'hippodrome de Saint-Galmier le mois dernier, le partenaire de Steve Stefano ne s'incline en effet qu'à l'issue d'une vive lutte dans la 2ème étape ce mardi à Cavaillon après avoir relayé FRIMEUR NARCY (The Best Madrik) aux mille mètres environ. C'est justement celui-ci qui va lui porter une attaque décisive après avoir réussi à s'infiltrer à son intérieur à mi-ligne droite. Au sulky du cheval de la famille Arnaudis (qui en est aussi son éleveur) entraîné par Julien Foin, Maxime Grasset est passé par tous les états ou presque, de la frustration à la libération. "Je n'avais pas le choix que d'attendre que l'ouverture se fasse devant nous, revient-il sur Equidia Racing car les deux chevaux qui nous précédaient allaient bien. Il fallait prier que cela s'ouvre. On a trouvé le jour dans la ligne droite mais je n'avais pas totalement la place. Ce n'est qu'à 150m. du poteau que le jour s'est fait définitivement. Il a alors mis un sacré coup de reins. Il a été bien préparé par son entraîneur. La dernière fois que je l'avais mené (N.D.L.R. : le 22 janvier à Agen), il terminait quatrième derrière HORCHESTRO et INSHOT JOSSELYN, c'était un autre lot. Il démarre très bien à l'autostart."

D'où vient-il ?

Élevé par la famille Arnaudis dans le Tarn (le label "Narcy"), FRIMEUR NARCY (The Best Madrik) est le premier produit d'UNHEROSE NARCY (Niky), double gagnante à Cagnes-sur-Mer, qui a donné naissance à deux autres vainqueurs avec HARMONIE NARCY (Quaker Jet) et JEDI NARCY (Un Mec d’Héripré).