Une affiche qui s'annonce renversante

Le Prix des Ducs de Normandie de samedi à Caen s'annonce splendide. La liste des 16 partants (voir en page 3) dévoilée ce mercredi promet un spectacle fantastique avec la présence des quelques-unes des héros du trot français actuel. Voici les neuf bonnes raisons (liste non exhaustive) de ne manquer ce rendez-vous sous aucun prétexte.

1.Le retour d'Idao de Tillard
Le crack n'aura plus été revu samedi depuis 70 jours samedi. Le contretemps qui lui a fait manquer le Prix de l'Atlantique le lance désormais dans une course vers son top-niveau programmé pour la fin du mois, au moment de son grand challenge de l'Elitloppet à Solvalla (Suède). Avant, il y a donc au calendrier du crack aux sept Groupes 1 (dont les Prix d'Amérique Legend Race et Prix de France Speed Race) ce Prix des Ducs de Normandie. Il s'y présentera dans sa configuration course habituelle, à savoir déferré des postérieurs et associé à Clément Duvaldestin. C'est comme un retour aux sources pour IDAO DE TILLARD (Severino) sur l'hippodrome de la Prairie. C'est en effet ici qu'il avait été acheté par Thierry Duvaldestin pour Cyril Sevestre en octobre 2019. C'est aussi ici qu'il s'était qualifié (à nouveau devant la caméra de Province Courses) il y a quatre ans, pratiquement jour pour jour (14 mai 2020). Enfin, à Caen, Idao de Tillard est invaincu... en une course. Il y a deux ans, il remportait le Prix Guillaume Le Conquérant devant IZOARD VEDAQUAIS (Bird Parker), qui n'est autre que la raison numéro #5 de qualifier cette affiche de splendide.
2. Hohneck défend son titre
Idao de Tillard va trouver à qui parler dans ce Prix des Ducs de Normandie, course qui a pour tradition de sourire à son tenant du titre. On en veut pour preuves les doublés réalisés par Giesolo de Lou, Love You, Texas Charm, Roi du Lupin, Aubrion du Gers ou encore Étonnant. À HOHNECK (Royal Dream) de faire aussi bien même si la présence du crack Idao de Tillard change la seule équation de la convocation statistique. Le protégé de Philippe Allaire vient de prouver un net retour en forme sur la piste d'Enghien en prenant une belle 2ème place derrière l'intouchable Horsy Dream dans le Prix de l'Atlantique. Il y a un an, Caen avait servi de tremplin en or pour Hohneck en vue de l'Elitloppet où il se rendra lui aussi à la fin du mois.

3. Le choix d'Hokkaido Jiel
Il aurait pu être au départ du Prix de l'Atlantique le 20 avril dernier mais son entourage a voulu privilégier les Ducs de Normandie. HOKKAIDO JIEL (Brillantissime) a été l'un des héros du meeting d'hiver et avait été le dauphin d'Hohneck dans cette même course l'an passé. Ayant pris encore une nouvelle dimension depuis (il est gagnant de Gr.1 - Prix René Ballière), sa présence est aussi un ingrédient de l'événement. Concernant son choix d'option, Jean-Luc Dersoir son entraîneur nous avait confié : "Il faut savoir être raisonnable et ne pas tout courir d'autant qu’il a performé tout au long de l’hiver. On va donc aller sur le Prix des Ducs de Normandie avant le Prix René Ballière en juin à Vincennes dans lequel il défendra son titre."


4. La présence de la jument la plus rapide d'Europe
EMERAUDE DE BAIS a elle aussi changé de statut récemment. Arrivée au top niveau après être passée par la case des courses à réclamer, la jument du trio Carlus/Goetz/Nivard est devenue en mars la jument européenne la plus rapide tous les temps en signant le chrono d'1'08''3. Pas à son aise sur la piste d'Enghien dans le cadre du Prix de l'Atlantique, elle a échoué dans sa quête de première victoire de Groupe 1. Elle fait face à un nouveau défi : celui de briller corde à droite à un tel niveau (1 victoire à Argentan dans une course F il y a trois et demi).

5. La rentrée d'Izoard Vedaquais
Quand Idao de Tillard est là, il n'a jamais été très loin. IZOARD VEDAQUAIS (Bird Parker) n'a plus été revu en course depuis son échec dans le Prix de Paris Marathon Race dont il était l'un des favoris. Incontournable membre du TOP-3 de la promotion de 2018, le protégé de Philippe Allaire a très souvent bien couru dès sa rentrée : en quatre occurrences, il a fini trois fois sur le podium (toujours à bon niveau) et il sera présenté déferré des quatre pieds.

6. Elvis du Vallon, le métronome
Il est rarement cité à l'heure des présentations de course de haut niveau et c'est un tort. Rares sont les chevaux pouvant en effet se targuer d'avoir fini 71 fois dans les 5 premiers en 100 tentatives. ELVIS DU VALLON (Rêve de Beylev) affiche ce coefficient de réussite d'autant plus remarquable qu'il évolue dans les courses des groupe depuis près de cinq ans ! Lui qui vient de monter sur le podium du Gr.1 Prix de l'Atlantique (3ème) participe cette année à son quatrième Prix des Ducs de Normandie (meilleur classement : 4ème en 2022).

7. La présence de Jean-Michel Bazire
On ne peut pas dire qu'il s'agisse de sa prairie favorite ou en tout cas la plus fréquentée. Jean-Michel Bazire se fait rare à Caen : en six ans, il ne s'y est produit que quinze fois, dont six pour participer à ce Prix des Ducs de Normandie, course qu'il a remportée six fois dans toute sa carrière. Cette année, il se mettra au sulky de GANAY DE BANVILLE (Jasmin de Flore), lequel n'a jamais gagné corde à droite et découvrira Caen.

8. Le populaire Gamay de l'Iton pour une revanche
Pour beaucoup, il avait été le gagnant moral du Prix Kerjacques (Gr.2). GAMAY DE L'ITON (Bird Parker), le Normand, va étonnamment découvrir Caen ce qui ne l'empêchera pas d'avoir une nouvelle fois de nombreux supporters.

9. Un écart de 14 ans sera-t-il brisé ?
Il faut remonter à 2010 pour retrouver au palmarès du Prix des Ducs de Normandie un vainqueur de Prix d'Amérique avec Oyonnax. Les chances de voir cet "écart" se briser cette année sont doubles puisqu'en plus d'Idao de Tillard, la course compte dans ses rangs également HOOKER BERRY (Booster Winner) qui vaut forcément mieux que ce qu'il a montré dans le Prix de l'Atlantique. Surtout si la tactique de la course d'attente est appliquée.