Caen, l'étape majeure sur la route de Stockholm

Le Prix de Ducs de Normandie (Gr.2) sera le temps du week-end en France. L’épreuve sera particulièrement scrutée par delà nos frontières, avec tous les radars scandinaves en éveil. Le Groupe 2 réunit en effet les deux ambassadeurs français les plus attendus à Solvalla, le 26 mai prochain, dans l’Elitloppet (Gr.1). Avec Idao de Tillard et Hohneck, ce sont deux stars qui vont lever le voile sur leur degré d’avancement à deux semaines du plus important sprint européen de l’année. Mais au-delà de cette donnée conjoncturelle, le Prix des Ducs de Normandie est devenu depuis les années 1990 une étape importante sur la route suédoise. Et les dernières saisons l’ont même transformé en faiseur du roi de Stockholm.

Question : quelle est l’épreuve, dans les deux dernières années, dont son vainqueur a remporté dans la foulée l’Elitloppet (Gr.1) ? Autre question : quelle est l’épreuve qui, lors de ses cinq dernières éditions, a vu quatre de ses vainqueurs s’imposer à Solvalla au minimum dans leur batterie éliminatoire ou, mieux encore, dans la Finale ? Ne cherchez plus, la réponse est française. Il s’agit de Prix des Ducs de Normandie (Gr.2). Avec à son palmarès en 2023 HOHNECK (Royal Dream) et en 2022 ETONNANT (Timoko), ce sont tout simplement les futurs vainqueurs de l’Elitloppet de l’année qui ont triomphé sur la piste caennaise dans les "Ducs". Voilà de quoi tisser un lien bien particulier entre les deux épreuves, positionnant le volet français comme le meilleur tremplin vers le grand objectif suédois.

Un enchaînement possible depuis 1990
C’est à partir de 1990 que le Prix des Ducs de Normandie est devenu une possible ultime sortie avant l’Elitloppet. Dans les années 1980, en dépit d’une belle réussite française en Suède (4 victoires de 1980 à 1983 avec Idéal du Gazeau (2 fois), Jorky et Ianthin), aucun trotteur ne passe par la case normande. Il faut dire qu’à l’époque, le Prix des Ducs de Normandie se disputait plus tard en mai et pouvait se jouer à quelques jours du sprint suédois. Le premier à se lancer dans l’enchaînement "Ducs/Elitloppet" sera Sabre d’Avril (Hadol du Vivier) en 1990, les deux épreuves se disputant cette année-là à une semaine d’intervalle (20 et 27 mai). En 1992, Vroum d’Or (Lurabo) et Volcan des Rotours (High Echelon), respectivement 1er et 6ème de l’épreuve normande, le 17 mai, font en Suède le 31 mai. Aucun ne se qualifiera pour la finale.
En 1994, Bahama (Quito de Talonay) réussit une première : elle remporte les "Ducs" avant de se qualifier pour la finale suédoise (5ème). Deux ans plus tard, Coktail Jet (Quouky Williams) devient le premier participant des "Ducs" à remporter l’Elitloppet. Les connections ne vont faire que s’accentuer par la suite.

Les "Ducs", une rampe totalement incontournable depuis 2019
En dépit de l’absence de Timoko (5 participations dans l’Elitloppet dont 2 victoires) sur les programmes du Prix des Ducs de Normandie, la forte empreinte française en Suède ces dernières années est doublée d’un passage par Caen. Depuis 2019, cela donne :
◆ 2019 : Aubrion du Gers (1er des "Ducs" / 1er de sa batterie / 2e de la Finale)
◆ 2020 : Earl Simon (1er des "Ducs" / 1er de sa batterie / 3e de la Finale (avant d’être distancé pour gêne))
◆ 2022 : Etonnant (1er des "Ducs" / 4e de sa batterie / 1er de la Finale)
◆ 2023 : Hohneck (1er des "Ducs" / 2e de sa batterie / 1er de la Finale)

2024 : le casting de rêve pour continuer la série
Avec le crack IDAO DE TILLARD - le trotteur que tout le monde attend à Solvalla - et Hohneck, double tenant du titre "Ducs/Elitloppet", sur la feuille de match, samedi à Caen, il est logique de penser que le dénouement suédois, le 26 mai, devrait voir jouer son prologue en Normandie. Plus que jamais.