Éric Raffin sur les bases de son record

Le dernier long week-end férié du mois de mai, à nouveau perturbé par les conditions météorologiques extrêmes avec de nouvelles annulations de réunions, est un peu à l'image de cette première partie de saison pour Éric Raffin, l'un de ses acteurs principaux. Avec 6 victoires, il termine numéro un des pilotes à égalité avec Yoann Lebourgeois, auteur pour sa part d'un coup de cinq à Gournay-en-Bray dimanche, et est plus que jamais sur les bases de son record de victoires (351) de 2021.

C'est ce qui s'appelle se placer dans les meilleures dispositions, physiques et psychiques, avant d'aborder une fin de semaine cruciale où il sera au départ de l'une des deux batteries de l'Elitloppet au sulky de HORSY DREAM (Scipion du Goutier). Avec 6 victoires entre samedi et lundi - il a même passé le poteau en tête une septième fois, à Reims lundi, avant de voir sa partenaire sanctionnée après enquête sur ses allures - Eric RAFFIN poursuit en fait un début de saison comme il n'en avait encore jamais réalisé.
Il est en effet en avance - légère certes mais en avance quand même - sur ses temps de passage de 2021, son année de référence, à l'issue de laquelle il a établi le record national pour un pilote français avec 351 victoires. Au 20 mai 2021, le pilote vendéen affichait 128 victoires. Trois ans plus tard, à la même date, il en totalise 3 de plus, tout en ayant couru une petite cinquantaine de fois supplémentaires.
Samedi à Caen, le cadet des fils de Jean Raffin a ainsi signé son 100ème succès de l'année à l'attelé avec KISS ME BEJI (Caïd de Jumilly). Un cap qu'il avait franchi à titre de comparaison l'an dernier le 28 mai après un début de saison où il était "off" (entre les mises à pied et son accident) pendant un mois et en 2021 le 15 mai. C'est dire si Éric Raffin est bien sur les bases de son record personnel.

Pourtant, il avait prévenu que son accident du début de la saison dernière lui avait "fait prendre du recul" sur son métier et que la conquête d'un nouveau titre de Sulky d'Or en 2024 ne serait pas une nécessaire priorité au regard des sacrifices que cela demande. Mais, surtout, son début de saison a été marqué par un fait de plus haute importance : un changement d'agent. Jusque-là et pendant sept ans, Éric Raffin n'avait travaillé qu'avec un même agent, Éric Fournier, qu'il avait lui-même sollicité pour qu'il endosse cette fonction. Or, le fait que son agent historique décide de mettre fin à son activité à la sortie de l'hiver aurait pu constituer si ce n'est un bouleversement au moins une période transitoire. "J’ai eu du mal à accepter sa décision mais, après réflexion, j’ai compris son choix, avait-il commenté dans ces colonnes le 25 mars. Nous avons collaboré pendant sept ans avec une certaine réussite. Le plus important est que nous sommes restés en très bons termes. Nous nous sommes concertés, avec Éric, pour organiser la suite et j’ai décidé de rejoindre l’équipe de Melvin Kondritz, ancien entraîneur et qui connaît bien les courses."
Dans le top 10 du week-end, Yoann LEBOURGEOIS partage la première place avec Éric Raffin grâce à un nouveau coup de cinq réussi sur un hippodrome normand, celui de Gournay-en-Bray en l'occurrence dimanche. Au mois de mars, il avait déjà gagné cinq courses lors d'une réunion de Bihorel-lès-Rouen. Au total, c'est la cinquième fois de sa carrière qu'il réalise une pareille performance.
Un autre Raffin s'est distingué lundi. Il s'agit de Théo RAFFIN, fils d'Olivier et neveu d'Éric. Le jeune homme (17 ans), qui suit son apprentissage chez Denis Brossard en alternance avec l'AFASEC de Graignes, a en effet signé le premier doublé de sa jeune carrière à Saint-Malo, avec ISIS DE CHANGE (Aldo des Champs) pour l'entraînement de Yann Docquin et KADABRA (Feeling Cash) pour celui de son père. "Sur le coup, je n'ai pas réalisé tout de suite, confie-t-il, surtout qu'il s'agit aussi de ma première victoire pour mon papa après plusieurs places. Aujourd'hui (lire mardi), je réalise plus car on m'en parle à l'école."

Comme lors des deux semaines précédentes, Yannick HENRY figure dans le top du week-end des entraîneurs. Cette fois, le plus breton des entraîneurs du Sud-Ouest occupe même la première place avec 5 victoires obtenues sur 3 hippodromes différents.


Cela lui permet d'être le deuxième après Thierry DUVALDESTIN à franchir cette année la barre des 50 gagnants.





Avec ORLANDO VICI et UP AND QUICK, BOOSTER WINNER fait partie du trio d'étalons les plus représentés par leurs produits en termes de partants au cours de ce week-end. En termes de victoires et de gains, il fait très largement la course en tête, puisqu'il totalise 9 gagnants dont 3 lors de la seule réunion de Vichy samedi et 116.100 €.
Dauphin de ce dernier au classement par les victoires (5), TIMOKO atteint un cap plus que symbolique puisqu'il s'agit de son 1000ème vainqueur sur le sol français, avec GREAT KOOL à Avignon dimanche. Dans ce top 17, on peut aussi souligner la réussite de FEELING CASH et QUINOA DU GERS qui totalisent chacun 3 gagnants avec seulement 7 partants.


L'AMIRAL DIGEO et LATINO LA MAZURE ont en commun d'avoir ouvert leur palmarès, respectivement dimanche à Royan et lundi à Arras, et de donner ainsi à GANGSTER DU WALLON et à ULM DE VANDEL leur premier gagnant comme étalon.