Une alliance de savoir-faire

Lexie de Banville, c’est, à proprement parler, une alliance de savoir-faire. Celui de Thomas Levesque, dans la colonne des entraîneurs, en partenariat avec la famille Duprey, dans celle des éleveurs. Et toute la génétique Levesque, en arrière-plan.

En terrain conquis
Les trois premières mères de Lexie de Banville sont des "Levesque" et elles cultivent l’aptitude à la selle manifestée par leur descendante. Certes, de Cannebiere 1’14’’ (Orlando Vici) à Belgrade 1’16’’ (Lévorino), en passant par Kergoas 1’13’’ (Jet du Vivier), elles ont, principalement, des références attelées, mais leur parentèle toute proche porte l’homme, ou la femme –telle l’une des figures familiales, Camille Levesque, qui fut, souvent, leur partenaire en compétition–, avec beaucoup d’allégresse : citons, à cet égard, Nenuphar 1’13’’ (Sébrazac), demi-frère de Kergoas, et Loctudy 1’12’’ (Extreme Dream), sœur utérine de la même et mère, avec le concours de Love You, du classique Ulysse 1’11’’ m., lauréat d’un Prix de Normandie (Groupe 1).

Real de Lou : l’empreinte de Jag de Bellouet
Real de Lou 1’11’’ était un cheval attelé, mais, en digne fils de Jag de Bellouet 1’09’’, il transmet l’aptitude montée. Ainsi, si Lexie de Banville, est son premier vainqueur de Groupe 1 dans la spécialité, il y compte, par ailleurs, de très bons éléments, comme Daïda de Vandel 1’10’’ m., Django du Bocage 1’12’’ m., Dorgali 1’11’’ m. ou Inshore 1’10’’ m., pour ne citer qu’eux. A l’attelage, Excellent 1’10’’ (Prix Ténor de Baune) demeure son chef-d’œuvre.

La production récente de Cannebière
Un mâle, Mojito de Banville, à l’entraînement chez Thomas Levesque, et une femelle, Nostra de Banville, respectivement par Eridan et Harvest de Bulière, soit un double appel au sang de Ready Cash.

Un élevage délégué et en confiance

L'association d'élevage entre Thomas Levesque et les frères Duprey dure depuis déjà une dizaine d'année. L'entraîneur nous éclaire sur la passion commune d'élevage des deux hommes : "On a acheté la poulinière Cannebière, mère de Lexie de Banville, ensemble avec Benoît. On adore l’élevage. De mon côté, à 18 ans, plutôt que d’acheter une voiture, j’ai acheté des poulinières. Avec Benoît, on parle des croisements ensemble. Je lui ai proposé Réal de Lou pour obtenir Lexie de Banville mais c’est lui qui a le dernier mot. Il est très fort dans les croisements, c’est une encyclopédie. Je lui fais confiance."

Sarah Boulard a sa part de responsabilité

Sarah Boulard est plus que la la lad de Lexie De Banville (Real de Lou). À la voir dans le rond des vainqueurs, on comprend très vite qu'elle apporte calme et sérénité à sa pouliche. Et quand on dit "sa", on pèse nos mots. Car Sarah, 25 ans, dont six au coeur de l'écurie de Thomas Levesque, fait plus que la chouchouter au quotidien, elle est là depuis le premier jour de jument de course de Lexie de Banville : "C'est moi qui l'ai débourrée au monté avant de la travailler sous la selle à la maison. La saveur est donc vraiment particulière quand on est à la base de la construction d'une championne comme elle. Il lui arrive de se tendre et j'étais soulagée quand je l'ai vue au trot au départ. Mais, au quotidien, elle est cool tout en étant peureuse pour pas grand-chose. Elle a un bon tempérament, ne pensant qu'à bien manger : dans le paddock, elle ne laisse pas faire au moment de passer à table (rires). Je m'étais déjà occupée de Kandora Bella qui est un petite très énergique quand Lexie est surtout calme. Le fait de l'avoir suivie depuis m'apporte une satisfaction toute particulière."