J.-P. Barjon et G. de Saint-Seine dans Ouest France

Les présidents des deux sociétés mères des Courses, Jean-Pierre Barjon pour la SETF et Guillaume de Saint-Seine pour France Galop, viennent d'accorder une longue interview croisée à Dimanche Ouest-France. Les élus font oeuvre de pédagogie sur la situation présente de la filière hippique, les dossiers les plus brûlants du moment et ses enjeux d'avenir. Extraits.

◆ Sur le bien-être équin et l'utilisation de la cravache
Jean-Pierre Barjon : "La cravache est d’abord un élément de sécurité pour les drivers ou les jockeys. D’ici avril 2025, nous allons complètement changer sa philosophie d’utilisation : on ne parlera plus de coups de cravache, mais de sollicitations. Un cheval ne gagne pas une course parce qu’il a pris plus de coups de cravaches qu’un autre."
◆ Le poids économique de la filière
Guillaume de Saint-Seine : "L’activité économique générée par les courses contribue à hauteur de 2,3 milliards au Produit national brut (PNB)."
Jean-Pierre Barjon : "Les courses, c’est deux grands blocs : les parieurs, gérés par le PMU, et les propriétaires, gérés par nous."
◆ Sur le renouvellement du bail de l'hippodrome de Vincennes et l'avenir de l'hippodrome
Jean-Pierre Barjon : "On s’est vu récemment. La mairie de Paris nous a demandé de repréciser 130 points. Cela suppose des investissements importants à notre charge. Des sommes impossibles (...) L’objectif est de rester à Vincennes. Maintenant, c’est compliqué. On manipule des sommes énormes, mais on est une association. On n’est pas LVMH."
◆ Sur la possible vente d'un des hippodromes de galop parisien sachant que des rumeurs ont circulé concernant le PSG intéressé par Saint-Cloud
Guillaume de Saint-Seine : "Non. Je n’ai pas l’intention de fermer d’hippodrome de France Galop, ni de rendre de baux d’hippodromes. Il y a eu des spéculations, des plans d’architecte, mais je n’ai pas de contact avec le PSG. Saint-Cloud est un hippodrome essentiel."

◆ Sur le contrôle antidopage
Jean-Pierre Barjon : "Le laboratoire français fait des contrôles avec les mêmes protocoles, les mêmes recherches de molécules, pour d’autres courses hippiques ailleurs en Europe. En France, trot et galop confondus, 0,19 % des prélèvements sont positifs, contre 4,5 % à l’étranger. Cela prouve l’efficacité de notre laboratoire. On a plus de 40 % de contrôles inopinés avant course également."
◆ Sur l'avenir des courses
Jean-Pierre Barjon : "On adapte la filière sur le bien-être équin, les responsabilités sociales et environnementales… Le meilleur rempart, c’est d’en avoir conscience pour agir à tous les niveaux : sur l’hippodrome, la formation du personnel, la gestion des terrains… Nous avons cette responsabilité sur les 233 hippodromes français. Cela nécessite un rôle d’éducation sur l’évolution des pratiques."

Fortes pluies : Vittel contraint d'annuler dimanche

Le nouvel épisode orageux, qui a traversé la France d'Ouest en Est et a contraint la société des courses de Royan à l'annulation de sa réunion samedi, a touché aussi fortement dans la nuit de samedi à dimanche l'hippodrome de Vittel. Tant et si bien que les dirigeants ont dû annuler ce dimanche matin la réunion mixte qui devait se dérouler quelques heures plus tard. "Il est tombé 70 millimètres d'eau au cours de la nuit, nous apprend le Président Bertrand Petitcolas. Tout est inondé, des pistes où des "lacs" se sont formés au rond de présentation en passant par notre restaurant. C'est impossible de courir dans ces conditions. Nous avons commencé à étudier les possibilités d'intégrer les quatre courses de trot annulées aujourd'hui (lire dimanche) à nos prochaines réunions." Les dates à venir du meeting de Vittel au trot sont les 14, 21 et 28 juillet.
Par ailleurs, la société des courses de Chinon a d'ores et déjà annoncé le report de sa réunion du dimanche 7 juillet en raison de la crue de la Vienne qui déborde sur la piste de l'hippodrome.