Esperanza Idole se retire au haras

La lauréate du dernier Prix de Cornulier (Gr.1), Esperanza Idole (Quido du Goutier), ne sera plus revue en compétition. L'annonce vient d'être faite par Noël Langlois via son compte Facebook. La jument âgée de 10 ans se retire au haras avec bilan de 16 victoires en 88 sorties et 853.230 € de gains. Le professionnel du Sud-Ouest qui exploitait la jument en location lui rend hommage en ces termes : "Après de loyaux services et un rêve réalisé grâce à elle [sa victoire dans le Prix de Cornulier], Esperanza part pour une nouvelle vie, une vie de future maman." Nöel Langlois a été l'unique entraîneur de la championne, la débutant lui-même à l'âge de 2 ans à Toulouse, l'emmenant jusqu'à son sacre suprême à l'âge de 10 ans. Pour elle, il écrit encore :

"Elle nous aura fait rêver, vibrer et rapprocher. Merci et hâte de voir sa succession."
Jument de bon niveau à l'attelé, Esperanza Idole s'impose à Vincennes à la fin de son année de 4 ans. Elle alterne par la suite les deux disciplines, attelé et monté, se spécialisant au fil des saisons à l'Etrier. Elle fréquente ses premiers Groupes à 8 ans et continue à progresser à 9 ans, en 2023, remportant alors trois épreuves à Vincennes dont le Prix Yvonnick Bodin (Gr.3) en fin d'année. Cette victoire servira de rampe de lancement à son sacre dans le Prix de Cornulier, dans lequel elle dominera Hirondelle du Rib (Rolling d'Héripré) et Idéale du Chêne (Bird Parker). C'est Jean-Yann Ricart, son partenaire attitré depuis 2023, qui lui a concocté le parcours parfait. Cette victoire a aussi été marquée par un scénario d'avant-course rocambolesque (accident sur la route pour rejoindre l'hippodrome de Vincennes avec le recours à un camion de secours prêté par l'entraîneur Benoît Olicard). Elle ne disputera qu'une course par la suite, le Prix Henri Desmontils (Gr.1), dans lequel elle a été disqualifiée, victime d'un souci à un boulet qui l'a depuis écartée des pistes.
Fille de l'exceptionnelle championne Fan Idole (Le Ham), Esperanza Idole va rejoindre le site où elle a grandi et où sa mère s'est éteinte il y a trois ans à une dizaine de kilomètres de l'établissement de Noël Langlois. Elle va poursuivre son oeuvre pour le compte de ses éleveurs, Serge et Frédéric Laroche (père et fils). Le premier nous avait déclaré dans l'attente de l'entrée au haras de sa championne : "Je n’ai plus de chevaux à la maison et il me manque quelque chose". Il reste maintenant à déterminer le nom du premier étalon que rencontrera Esperanza Idole au printemps prochain.