Les éleveurs du Centre-Est retrouvent Vichy

Exit Le Marault. La vente de yearlings, organisée par l’A.E.T.C.E., est transférée, cette saison, sur l’hippodrome de Bellerive, à Vichy. C’est une vente historique, puisqu’il s’agit là de sa cinquante-sixième édition. Le rendez-vous est fixé au lundi 26 août et les premières adjudications sont attendues à partir de 14 heures. 90 lots sont inscrits au catalogue. Jacques Berger, président de l’association organisatrice, répond à nos questions.

24H Au Trot – Cet été, la vente de l’Association des Eleveurs de Trot du Centre-Est fait son grand retour sur l’hippodrome de Vichy. Quelles sont les raisons de ce changement de site et quelles perspectives ouvre-t-il ?

Jacques Berger – La dernière vente de l’A.E.T.C.E. ayant eu lieu à Vichy s’est tenue en 1995, soit il y a près de trente ans. Le rendez-vous a ensuite été déplacé au Marault, où il y avait un hall de ventes dédié aux bovins, à l’époque. Mais, au fil du temps, il s’est avéré que les conditions de sécurité ne pouvaient être pleinement respectées là-bas. Par certains côtés, cela devenait dangereux, pour les hommes et pour les chevaux, et l’organisation était un vrai casse-tête. En outre, sur un plan pratique, beaucoup de gens nous ont fait
que c’était excentré, qu’il n’était pas facile de se loger dans les environs ou même de prendre ses repas. Aussi faisons-nous, cette année, notre grand retour sur l’hippodrome de Vichy, qui est tout de même le temple du Centre-Est et qui présente toutes les garanties nécessaires au bien-être des chevaux, sans compter que les structures d’accueil, pour les acheteurs et le public, y sont optimales. J’ajouterai qu’en matière de calendrier, nous sommes en synergie avec la Société des Courses qui donne une réunion de trot le lendemain de la vente. De même, le jour de celle-ci, se tiendra en parallèle, sur l’hippodrome, le Salon du bien-être et de la reconversion des chevaux de course. Ce partenariat avec la région Auvergne Rhône-Alpes est très important à nos yeux. C’est un message fort que nous voulons délivrer.

D’une certaine manière, votre vente revient de loin, car, il y a deux ou trois ans, vous étiez très inquiet pour son avenir…
Oui, nous avons traversé le désert (rires) ! Je reconnais, en effet, que j’étais plus que soucieux en 2021 et en 2022, où nous n’avions pas même 50 inscrits. Et puis le marché a rebondi, en même temps que nous avons eu la chance de « sortir » de bons chevaux, à commencer par Lutin des Bordes, l’un des leaders de la jeune génération sous la selle, qui a été vendu 15.000 euros, lors de l’édition 2022 de notre vente, faisant afficher le deuxième meilleur prix de la vacation. Cette année, nous avons 90 participants et nous aurions pu atteindre le cap de la centaine, si certains vendeurs n’avaient pas par trop tardé à se manifester. La vente reste une vente dite de service et les yearlings ne sont pas sélectionnés, mais je trouve que le catalogue (N.D.L.R. : à retrouver sur www.vente-aetce.fr) a belle allure, regroupant beaucoup d’étalons différents, parmi lesquels de jeunes géniteurs intéressants. Quant au physique des yearlings, on peut s’en faire une idée au travers de vidéos disponibles sur notre site, un élément d’information supplémentaire pour les acheteurs.




Autrement dit, vous affichez une certaine confiance à quelques jours du rendez-vous…
Notre but est d’améliorer nos résultats. L’année dernière, c’était déjà bien. Nous pouvons espérer poursuivre sur notre lancée. Je pense sincèrement que le choix de Vichy constituera un plus. Il y aura du monde, y compris attiré par le salon. Et puis, à cette date, certains sont encore en vacances. Nous avons des raisons d’y croire. Il faut juste croiser les doigts pour que la météo soit avec nous !



Un catalogue qui tient la route
61 étalons différents sont représentés au catalogue, dont une quinzaine par, au moins, 2 produits. Mentionnons ainsi Bilibili (x4), Bolt (x2), Cyprien des Bordes (x4), Eros du Chêne (x2), Fairplay d’Urzy (x2), Feliciano (x2), Fifty Kalouma (x2), Gimy du Pommereux (x2), Heaven’s Pride (x2), Hooker Berry (x3), Ni Ho Ped d’Ombrée (x2), Rican Way (x3), Singalo (x2), Uriel Speed (x3), Vaux le Vicomte (x2) et Vivaldo Bello (x7). Une demi-douzaine d’étalons déléguant leurs premiers yearlings sur le ring sont également de la partie et devraient susciter l’intérêt des acheteurs, de Ganay de Banville (numéro 73) à Italiano Vero (numéro 47), en passant par Gélati Cut (numéro 57), Hokkaido Jiel (numéro 80), Hussard du Landret (numéro 25) et In the Money (numéro 34).

Les lignées maternelles ne manquent pas davantage d’attrait, avec la présence, notamment, du demi-frère, par Singalo, de la lauréate de Groupe 3 Baraka d’Henlou (numéro 13), de la sœur utérine, par In the Money, de la semi-classique Extra Light (numéro 34), du demi-frère, par Heaven’s Pride, du valeureux Cap de Narmont, gagnant de vingt et une courses, pour plus de 450.000 euros de gains (numéro 60) ou encore d’une nièce, par le même Heaven’s Pride, des classiques sous la selle Cyprien des Bordes et Lutin des Bordes (numéro 79).