1.056. C'est le nombre de victoires de Damien Bonne, en qualité de pilote, en ce samedi 7 septembre après sa victoire dans le Quinté+ du jour à Vincennes. Son année 2024 est déjà exceptionnelle. Avec 55 marques comme driver et jockey, il est sur des bases largement supérieures à ses précédentes saisons. Il affiche aussi un très beau bilan comme entraîneur (27 succès). Dans les deux cas, son taux de réussite très élevé. Il est dans 44 % des cas dans les cinq premiers en tant que pilote et 50 % comme entraîneur. Continuons encore : Damien Bonne a gagné deux Groupes 2 sous la selle cette semaine, associé à Fulton et à Kaya Dream. On peut affirmer que pour cet inconditionnel de Johnny Hallyday, cette année-là, elle est terrible.
Le 28 décembre 2023 est une date récente importante pour Damien Bonne. Ce jour-là a marqué son entrée dans le "club des 1.000". C'était sur l'hippodrome de Bordeaux et ce cap difficile à atteindre, réalisé par le professionnel trentenaire, renvoie dans sa bouche à la notion de travail : "Le plus important dans ce métier est le travail et la régularité." De sa formation à l'école de Graignes aux côtés de Minou Gougeon, en passant par ses différents maîtres d'apprentissage et patrons (Jean Morice, Patrick-Marc Mottier, Frédéric Prat, Paul Viel, Yves Dreux, Thierry Raffegeau et Christian Bigeon), le professionnel a toujours été à l'écoute des conseils et n'a pas bénéficié de passe-droits particuliers.
Damien Bonne nous déclare ainsi : "J'ai eu la chance de côtoyer des patrons qui m'ont rapidement fait confiance avec des chevaux parfois délicats à monter." Cette obligation d'autonomie précoce va de paire avec un jeune homme qui a tout fait très vite.
Entraîneur dès l'âge de 23 ans
Rapidement mis en en situation par Patrick Mottier, Damien Bonne remporte un premier succès à Vibraye le 15 août 2003 en selle sur Kerflo Gédé (Sancho Pança) dès sa 9ème sortie publique avant de connaître un premier succès à Vincennes onze jours plus tard avec Jasmin du Potier (Oytility). "PM (N.D.L.R. : Patrick Mottier) a été le premier à me lancer et ce, dans toutes les catégories de courses. Frédéric Prat a été aussi un excellent formateur me donnant ma chance sur des bons chevaux. J'ai appris, à leurs contacts, comment installer correctement un cheval monté."
Après ses différentes expériences, Damien a rapidement eu le désir de voler de ses propres ailes aux côtés de sa future épouse, Audrey Bigeon. "En 2009, Francis Adam, le grand-père d'Audrey, a cessé son activité. Nous cherchions un endroit pour nous installer et l'idée de reprendre la ferme de son grand-père s'est imposée comme une évidence. En 2010, nous avons franchi le pas et ainsi commencé notre entreprise au Bourgneuf-la-Forêt en Mayenne. Je n'avais que 23 ans."
Des hauts et des bas
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. "J'ai connu de grandes joies, notamment avec Vanishing Point (Ludo de Castelle) avec trois victoires de Groupe 1 en 2012. J'ai aussi gagné le Prix de Sélection (Gr.1) au sulky de Discours Joyeux (Goetmals Wood) en 2017."
S'en suit une période plus délicate entre 2020 et 2022. "Notre écurie n'avait pas de chevaux de qualité et les montes extérieures se faisaient plus rares. C'est grâce à Jean-Michel (Bazire) et Sébastien (Guarato) que j'ai pu sortir la tête de l'eau. Le fait d'être associé à Fulton (Royal Dream) m'a ramené sur le devant de la scène dans les bonnes courses. Sébastien m'a ensuite confié Jewelcandle Fac (Prodigious) avec les résultats que l'on connaît. Notre écurie a dès lors aussi reçu des pensionnaires de nouveaux propriétaires, à l'image de Yannick Desmet et de l'écurie Saint Martin. Difficile d'expliquer cette période de forme à l'heure actuelle mais nous savourons après avoir connu des bas." Le professionnel de 37 ans savoure pleinement et il a raison.
Jéroboam d'Erable, sa plus belle victoire
Devenu le partenaire attitré de Jéroboam d'Erable (Prodigious), un protégé de l'écurie du Haras d'Érable depuis le printemps, Damien Bonne revient sur cette association : "David (Thomain) m'a appelé au printemps pour devenir son partenaire. Il avait stoppé sa carrière de jockey quelques semaines auparavant et souhaitait que je prenne le relais. Jewelcandle Fac étant sur la touche, j'étais libre. Notre association n'est que du bonheur. Nous avons mené notre tâche à bien dans le Prix de Normandie (Gr.1), l'objectif de l'année. Cette victoire est sûrement mon plus beau succès. Partager cette émotion en famille et pour mon ami d'enfance (David Thomain) m'a marqué." L'histoire avec Jéroboam d'Érable ne fait que commencer. "Il a beaucoup de talent et nous pensons à l'avenir à d'autres grands objectifs d'autant que sa récente sortie à l'attelage est très encourageante." Le Prix de Cornulier (Gr.1) est déjà dans tous les esprits "c'est mon rêve" nous confie le mayennais d'adoption avant d'ajouter : "Jéroboam coche toutes les cases pour réussir dans une telle épreuve."
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