Très grande affiche pour deux grands enjeux

Le Grand Prix de Wallonie (Gr.1) vaut son pesant de champions. Le plateau pèse lourd, très lourd même. Ses 11 partants affichent un total de 13,5 millions d’euros de gains cumulés, plaçant la course dans l’univers des meilleurs Groupes 1 européens. Avec les vainqueurs des deux derniers Prix d’Amérique Legend Race (Gr.1), Idao de Tillard et Hooker Berry, le tenant du titre de l’Elitloppet (Gr.1), Horsy Dream, et le leader de l’UET Elite Circuit, Go On Boy, la coupe est pleine. Le circuit européen sera d’ailleurs le deuxième enjeu de l’épreuve – le premier étant de briller dans un Groupe 1 devenu référence. Dernière étape du tour d’Europe des grandes épreuves, le Grand Prix de Wallonie permettra aux premiers du classement de choisir leur place dans la Finale, le 11 octobre à Vincennes. Voilà des tickets qui vont aussi motiver et transforment une grand affiche en course à double enjeu.

Deux enjeux dans une même course. Le Grand Prix de Wallonie (Gr.1), également 16ème étape de l’UET Elite Circuit, est donc un objectif en soi et un tremplin important vers la finale du tour européen qui aura lieu, pour sa deuxième édition, à Vincennes le vendredi 11 octobre. Sa version inaugurale tenue à Solvalla le 14 octobre 2023 avait été dominée par un duo tricolore, Hohneck (Royal Dream) et Go On Boy (Password).
Cette année, Go On Boy devrait encore être du rendez-vous de la finale, occupant actuellement la première place de l’UET Elite Circuit, avec deux points d’avance sur Horsy Dream (Scipion du Goutier) et neuf sur Idao de Tillard (Sévérino), ce dernier étant ex aequo avec le suédois Borups Victory (Googoo Gaagaa). Le trio français magique sera de la fête à Mons, ce samedi, avant de se retrouver dans la finale.
L’épreuve du 11 octobre, richement dotée (500.000 € d’allocations globales), fait en effet l’unanimité sur les agendas des tops trotteurs tricolores du moment. Le Groupe 1 de Mons aussi et devient en quelque sorte une finale avant la finale. Pierre Belloche nous dit pourquoi il a choisi cet enchaînement pour Horsy Dream : "Ce Grand Prix de Wallonie est une belle opportunité de courir encore une course sur un profil différent de Vincennes, avant de retrouver la piste parisienne. Le timing est bon pour Horsy Dream, un peu plus d’un mois après sa victoire à Åby et trois semaines avant la finale de l’UET Elite Circuit qui se disputera justement à Vincennes. Cette belle course sera un objectif. Le fait de figurer dans les cinq premiers du classement du circuit, en très bonne place (à la 2ème), est aussi motivant car cela va nous permettre de choisir notre place dans la finale."

Un principe attractif pour les cinq premiers du circuit
Le règlement de l’UET Elite circuit a ceci de particulier qu’il donne le droit aux entourages des cinq premiers chevaux du classement (établi aux termes des 16 étapes) de choisir leur place derrière l’autostart dans la finale, et ceci, dans l’ordre de leur classement. Voilà une motivation supplémentaire pour aborder la finale en leader du classement. Compte tenu de leur faible écart de points (2 avec 51 à Go On Boy et 49 à Horsy Dream), la rencontre de Mons rend justement possible un revirement des positions du haut du tableau.
(Nota bene : les autres partants de la finale, qui ne figurent pas dans le top-5 du classement de l’UET Elite Circuit, se voient pour leur part attribuer leur place derrière la voiture par tirage au sort)

Go On Boy en tenant du titre

Le leader de l'UET Elite Circuit, Go On Boy, est aussi le tenant du titre de ce Grand Prix de Wallonie, par ailleurs (étonnament) seul Groupe 1 au palmarès du champion de Romain Derieux. Le frère de Josh Power compte en revanche de très nombreux accessits dans les Groupes 1 européens (9 podiums).

24h au Trot. Dans quelles dispositions est Horsy Dream ?
Pierre Belloche.- Le cheval est dans un très bon niveau de forme. Sa victoire à Åby en août en atteste encore. Il n’est pas surentraîné et particulièrement affûté c’est sûr mais il est bien. Il vient de gagner sur 3.140 mètres départ autostart et se présentera donc dans un exercice approchant, cette fois sur 2.840 mètres autostart. Il sera ferré léger, dans la même configuration que lors de sa batterie de l’Elitloppet qu'il avait gagnée. On y va avec les plus grandes ambitions.

Est-ce que le contexte relevé, avec notamment Idao de Tillard, vous a fait hésiter de présenter Horsy Dream ?
P.B.- Non. À mon sens, la concurrence relevée est plutôt un challenge et une source de motivation. Horsy Dream n’a fait que progresser grâce aux confrontations de haut niveau et je suis très heureux il affronte une nouvelle fois d’autres champions.

Quel programme ensuite ?
P.B.- Il aura ensuite quelques semaines de repos avant de monter en puissance pour le meeting d’hiver. Il devrait participer à deux épreuves qualificatives des Amérique Races, à un mois d’intervalle, mais je n’ai pas encore vraiment arrêté lesquelles. Et son objectif sera évidemment le Prix d’Amérique Legend Race.

■ 7 gagnants de Groupe 1
→ Idao de Tillard (7 Groupes 1 – 3 en 2024 dont le Prix d’Amérique Legend Race)
→ Horsy Dream (6 Gr.1 – 4 en 2024 dont l’Elitloppet)
→ Hooker Berry (1 Gr.1 : Prix d’Amérique Legend Race 2023)
→ Hussard du Landret (2 Gr.1 – 1 en 2024 : le Prix de Paris Marathon Race)
→ Ampia Mede Sm (2 Gr.1)
→ Go On Boy (1 Gr.1)
→ Ganay de Banville (1 Gr.1)

■ Une seule rencontre entre Idao de Tillard, Horsy Dream et Go On Boy
Le trio magique tricolore qui occupe trois des quatre premières places du classement de l’UET Elite Circuit ne s’est rencontré qu’une seule fois précédemment. C’était dans dernier le Prix de France, remporté par Idao de Tillard aux dépens de Go On Boy alors qu’Horsy Dream, qui effectuait une petite rentrée après avoir dû faire l’impasse sur le Prix d’Amérique, était disqualifié.

■ Des gains moyens par partant flirtant avec ceux du dernier Prix d’Amérique
Avec un plateau qui pèse 13.492.245 €, les gains moyens des partants du Grand Prix de Wallonie s’élèvent à 1.226.568 €. On est bien dans le même registre que l’indicateur similaire du dernier Prix d’Amérique Legend Race (1.390.932 €).

■ Une absence italo-scandinave
Aucun des concurrents sous bannière italienne ou scandinave du top-10 de l’UET Elite Circuit n’a fait acte de présence. L’épreuve se disputera sous une forme franco-belge.