La recherche équine voit plus grand en Normandie

La recherche équine en Normandie n'est pas un vœu pieux ou un sympathique mantra de communication et marketing. Depuis son lancement en 2010, Normandie Equine Vallée, dont la finalité est la promotion du secteur équin en Normandie via le développement de pôles d'excellence, vient de monter encore d'un cran. Le syndicat a inauguré vendredi dernier, 11 octobre, l'extension de sa plateforme de recherche équine sur son campus de Saint-Contest. Une nouvelle étape qui conforte encore un peu plus la place sans équivalent au monde d'un rassemblement d'acteurs de la filière équine, de nature public ou privé, travaillant ensemble sur des grands projets d'avenir.

Éléments de contexte d'abord. Créée en 2010, Normandie Équine Vallée a pour objectif de créer sur ses deux sites basés dans le Calvados, de Goustranville et de Saint-Contest, un campus équin attractif, de dimension internationale et multi-acteurs, créant des synergies entre la recherche, la formation et les acteurs économiques de la filière équine. Cette concentration de compétences scientifiques reconnues à l’international est unique au monde. Porté par la force publique, aux premiers rangs desquels le Département du Calvaldos et la Région Normandie, le concept réunit une myriade d'acteurs aux profils complémentaires, publics, parapublics et privés.

Un projet d'extension pour répondre au développement de l'activité
Le succès de l'activité sur le site de Saint-Contest a rapidement fait naître l'évidence de créer une extension pour permettre aux équipes de recherche en présence (LABÉO et Université de Caen Normandie) de se développer mais également de lancer de nouveaux axes de recherche avec la création d’une unité de génomique qui permettra d’associer de nouveaux partenaires comme l’INRAE (Institut National de la Recherche Agronomique), l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation) et le centre François Baclesse. Cette extension (d'un montant de 5,5 M€ - lire plus loin les détails) permettra également d’accueillir des entreprises ou startups fortement intéressées par les collaborations scientifiques au sein de modules dédiés. Lors de l'inauguration de cette nouvelle plateforme, Jean-Léonce Dupont, président du Département du Calvados, a tenu à rappeler que "la filière équine, par son dynamisme et les nombreux projets qu'elle porte, est une chance extraordinaire pour notre département. Elle irrigue une économie forte et créatrice d'emplois".

Soutien et également cofinanceur du projet, la Région Normandie était représentée lors de l'inauguration de l'extension de la nouvelle plateforme de Saint-Contest par Julie Barenton-Guillas, vice-présidente en charge de l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation, le numérique et la santé. L'élue commente pour sa part : "Normandie Équine Vallée, avec ses campus de Saint-Contest et de Goustranville, se distingue par une concentration unique de chercheurs spécialisés dans la santé et la performance équine. Le syndicat se positionne comme un acteur majeur de la recherche internationale, notamment en génomique, ouvrant la voie à des avancées qui permettront d’optimiser les carrières des chevaux en fonction de leurs aptitudes, tout en préservant leur santé et leur bien-être."

La création d'une unité de génomique équine (étude du génome) a généré un rassemblement de plusieurs acteurs hautement spécialisés dans le domaine, tant publics que privés. La société Equibiogènes, fondée par Claude Guégan, est l'un d'eux. Ce dernier nous confie : "C’est une opportunité exceptionnelle pour une entreprise comme la nôtre d’être au cœur du plus grand cluster scientifique dédié à la recherche équine. Nous avons ainsi un accès direct à toutes sortes de compétences, lesquelles se mutualisent et travaillent sur des projets à plus grand volume. Concrètement, cela débouche aussi sur des économies d’échelle sérieuses. C’est ainsi que nous sommes aujourd’hui en mesure de proposer notre test génomique Synchrogait à un prix divisé par deux par rapport à précédemment."