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La manifestation de 2017
En bref - 19.10.2024

La filière est en danger et s'organise pour dire non !

L'amendement AS894 déposé le jeudi 17 octobre 2024 par les députés écologistes Benjamin Lucas-Lundy, Hendrik Davi, Marie-Charlotte Garin et Sébastien Peytavie ne cesse de faire réagir au sein de la filière hippique. Contacté ce samedi, Stéphane Meunier, Président du Syndicat national des Entraîneurs Drivers et Jockeys de trot nous a déclaré : "Cette taxe supplémentaire impacterait directement l'enveloppe allouée à l'ensemble de la filière hippique. Avec des répercutions énormes pour tous les acteurs. Le secteur est déjà touché depuis plusieurs années par des hausses constantes liées à l'inflation et dont les coûts d'exploitation ne sont pas ou peu répercutés sur les pensions pour ne pas perdre nos propriétaires. À l'image de ce qu'ont connu les agriculteurs, cette taxe supplémentaire mettrait en danger beaucoup d'entreprises." Tout l'enjeu des discussions nourries des dernières heures, et même des dernières semaines, réside dans la différenciation entre les profits réalisés par la FDJ sur les paris sportifs à destination principale d'actionnaires et ceux du PMU sur les paris hippiques, lesquels soutiennent toute une filière et ses emplois. Et Stéphane Meunier de rappeler : "Le fonds Éperon crée en 2005 participe au financement de projets au bénéfice de l'ensemble de la filière cheval et au développement des territoires ruraux, hors activité des courses ; il serait lui aussi concerné par répercussion. Cette taxe mettrait en fait l'ensemble de la filière en danger. Toutes les entités des courses et des sports équestres sont concernées et la solidarité ne fait pas défaut dans cette période de crise."
Si l'amendement (voir notre édition d'hier vendredi) devrait être discuté en début de semaine au Parlement, les prochaines heures vont être cruciales. D'ici là, la filière, courses et sports équestres réunis, pourrait imaginer une façon de se faire entendre par le plus grand nombre. Les connexions entre professionnels se multiplient et les idées d'actions bourgeonnent un peu partout. Plusieurs options sont sur la table et une semble se préciser. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

Le courrier signé des deux Présidents de sociétés-mères à l'attention du Premier ministre.
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Monsieur le Premier ministre,
A l’occasion d’une réunion avec vos équipes le mercredi 16 octobre, nous avons appris avec une très grande inquiétude que le projet d’augmenter significativement la fiscalité sur les paris hippiques à l’occasion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 n’était aucunement abandonné, malgré son absence formelle dans le texte transmis à l’Assemblée nationale, et continuait à être travaillé afin d’être réintroduit au cours des discussions parlementaires.
Ce projet, initié sans concertation, est incompréhensible et totalement inacceptable pour l’ensemble des acteurs de notre filière agricole.
Incompréhensible, car à la différence des autres secteurs des jeux d’argent, le pari hippique a pour vocation exclusive de faire vivre notre filière, en redistribuant chaque année 600 M€ à nos agriculteurs.
Inacceptable, car cela viendrait directement mettre en risque la survie de leurs exploitations, dans les conditions économiques actuelles déjà difficiles de la filière cheval et du monde agricole plus globalement.
Cette décision, si elle était mise en œuvre, serait en effet mortifère pour la filière hippique française.
Depuis plusieurs années, notre modèle économique est fragilisé par une baisse des enjeux et une diminution du nombre de joueurs, qui a été divisé par deux en 10 ans. Cette baisse significative des recettes vient précariser les conditions de vie de nos agriculteurs et rend la mission de service public des Sociétés mères que nous représentons déjà très difficile à remplir.
La hausse de la fiscalité sur le pari hippique envisagée par votre gouvernement aboutirait automatiquement à une baisse de plus de 13 % - près de 80 M€ - des revenus de nos éleveurs, nos entraîneurs et de tout le tissu économique qu’ils font vivre.
L’inquiétude parmi nos agriculteurs est palpable et nous ne pouvons exclure un mouvement massif de protestation de leur part.
Nous vous demandons de distinguer le pari hippique des autres formes de jeux, sa vocation étant différente car il est la ressource exclusive d’une filière agricole française d’excellence, que ce projet de hausse de la fiscalité pourrait faire disparaître.
Dans ces conditions, nous vous appelons à revenir sur ce projet de hausse de la fiscalité sur les paris hippiques.

En vous remerciant pour l’attention que vous voudrez bien porter à notre très forte préoccupation pour l’avenir de notre filière agricole, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre plus haute considération.

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