Ce mercredi à Agen, il a été le dauphin magnifique d'Emeraude de Bais dans le 47ème Grand Prix du Sud-Ouest (Gr.2). Et comme sa contemporaine, il a passé le cap du million d'euros de gains. Cet Elvis a de la voix. C'est un King de nos programmes, membre de droit du club d'élite. Mais ce King à part entière est aussi sans couronne. Tout à la fois brillant et discret, il trace sa route par des voies ombragées, laissant la lumière aux autres. Son entraîneur Charles Cuiller lui concocte, comme un manager artistique, une carrière dense et riche. Il ne lui manque plus maintenant qu'une couronne dans une épreuve de prestige.
Presque sur la pointe des pieds, sans bruit et ostentation, Elvis du Vallon (Rêve de Beylev) vient d'entrer dans le club des millionnaires en euros. Ils ne sont pas si nombreux que cela et il l'a fait dans la même épreuve, le Grand Prix du Sud-Ouest (Gr.2), que sa contemporaine Emeraude de Bais (Repeat Love) dont il a été le dauphin magnifique. Une simultanéité qui relègue Elvis du Vallon dans l'ombre. Comme souvent. Pourtant ce 10 ans mérite bien que les projecteurs s'attardent, pour une fois, sur lui. Car ce King est aussi un roi sans couronne. Il ne possède ni Groupe 1, ni Groupe 2 à son palmarès. Sa quête du moment de gloire - et d'éternité - ne sera pas pour cet hiver. Son entourage a en effet décidé de tout miser sur l’an prochain.
L’un des 7 millionnaires nés en 2014
Elvis du Vallon fait désormais partie des 22 trotteurs français millionnaires nés depuis 2014. Ils sont sept dans sa génération des "E", née en 2014 donc. Le plus riche est Etonnant (Timoko – 2.526.710 €). Viennent ensuite par ordre décroissant Elie de Beaufour (Royal Dream – 1.123.800 €), Etoile de Bruyère (Kénor de Cossé – 1.028.870 €), Earl Simon (Prodigious – 1.028.685 €) et Erminig d'Oliverie (Scipion du Goutier – 1.003.740 €). Depuis ce mercredi (23 octobre), il faut désormais y adjoindre Elvis du Vallon (1.028.380 €) et Emeraude de Bais (1.016.560 €).
Une montée en puissance atypique
Le cursus d’Elvis du Vallon n’a rien de banal. Il a commencé sa carrière en Normandie aux bons soins de Dominique Delasalle, se montrant brillant à 3 ans avec un début de carrière ponctué de six victoires. Envoyé ensuite à Cagnes-sur-Mer, il se révélera là encore étincelant avec les deux Coupes des 4 ans cagnoises (d’hiver et d’été) à son actif. La lassitude le gagne et revoilà Elvis du Vallon en Normandie à 5 ans, cette fois sous la responsabilité de Charles Cuiller. Avec ce dernier, il gravira quelques sommets sans jamais les passer en tête. Car si le 10 ans d’aujourd’hui compte trois victoires dans des Groupes 3 (dont l’atypique Finale du Trophée Vert sur herbe), il n’a jamais gagné dans le cénacle supérieur. Aucun Groupe 2, ni Groupe 1 à son actif. En revanche, des places de prestige ornent copieusement son palmarès : 3ème du Prix de l’Atlantique (Gr.1), 2ème du 47ème Grand Prix du Sud-Ouest (Gr.2), 2ème du Prix Jean-Luc Lagardère (Gr.2) par exemple.
Son entraîneur nous parle d'abord "d'un cheval formidable, avec un cœur énorme, qui fait toutes ses courses".
Charles Cuiller revient pour nous sur les différentes lignes du curriculum vitae de son représentant avec ses éclairages à la clé : "Il a fait un excellent début de carrière en Normandie en alignant les victoires. Ensuite, cela n’allait plus et il a été envoyé dans le Sud chez Nicolas Ensch. Cela s’est bien passé au début et après le cheval ne se plaisait plus à Cagnes. Je pense que de rester au box sans pouvoir bénéficier d’espace ne lui correspondait plus. Il est alors remonté en Normandie. Son entourage pensait alors à le castrer. Je l’ai récupéré à ce moment-là pour essayer de faire quelque chose. Et sa deuxième carrière s’est lancée. Il est devenu progressivement le cheval que l’on connaît aujourd’hui. Le fait de disposer d’espace sur mon site, avec un paddock par exemple, lui a permis de retrouver son équilibre et de donner tout son potentiel. C’est vraiment l’environnement qui a été déterminant."
Le plus fort a gagné. Car pour s'imposer après un tel début de course et une telle pression mise notamment par le Français ancien vainqueur de l'Elitloppet Hohneck (Royal Dream), il fallait être fort, très fort. ...
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