... ©DR
-
Actualité - 28.10.2024

Retour de l'amendement de surtaxation des paris

C'est un feuilleton qui semble sans fin. Ce lundi l'amendement visant à surtaxer les paris est revenu sur la table du projet de Loi de finances de la Sécurité sociale. Dans une version différente mais toujours très coûteuse et donc dangereuse pour l'équilibre financier de la filière. Comme on pouvait le craindre, le danger n'est donc pas du tout écarté définitivement et les organisations socio-professionnelles continuent d'appeler à maintenir la garde et de mettre la pression sur les parlementaires et le gouvernement pour rejeter cet amendement. Avant d'aller encore plus loin ?

Diffusée dimanche dans le cadre du direct des courses à Enghien par Equidia, l'interview de Dany Terbèche (voir en page 2) est plus que jamais d'actualité. Comme le présageait le célèbre propriétaire, rien n'est joué dans le bras de fer qui oppose le gouvernement et le secteur du pari. L'amendement visant à surtaxer toutes formes de jeux d'argent, sans distinction aucune de leur nature (les paris hippiques compris donc), est réapparu ce lundi dans le cadre du projet de Loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS). Les pourcentages ont été revus par rapport au premier projet et cette nouvelle taxation déboucherait sur plusieurs dizaines de millions d'euros supplémentaires à payer à l'État par les courses via les paris dans le réseau physique et les paris sur internet. Les sociétés de courses via leurs Présidents, Jean-Pierre Barjon et Guillaume de Saint-Seine, Olivier de Seyssel, le Président de la Filière Cheval, et les associations socio-professionnelles des courses en conviennent toutes : il s'agit là d'un grand danger économique pour la filière, via ses allocations, pour ses entreprises et ses emplois.

Cette nouvelle taxation déboucherait sur plusieurs dizaines millions d'euros supplémentaires à payer à l'État par les courses.

Mais qu'en est-il du terrain ? Depuis vendredi, les professionnels du trot comme du galop affichent leur inquiétude via des brassards rouge floqué d'un "Halte à la taxe". Un premier pas mais trop timide pour certains.

Le coup de gueule de Dany Terbèche

Contacté ce lundi, c'est un Dany Terbèche très remonté que nous avons eu au téléphone : "J'aurais aimé me tromper mais voilà, l'amendement est remis sur la table. Il faut une réaction, une vraie, à la mesure de la menace que représente cette potentielle taxation. Je ne retire pas un mot de ce que j'ai dit hier {dimanche}, j'ai envie de le crier partout dans les écuries et les haras ! Il va falloir réagir et vite."
Voici donc ce qu'il disait dimanche au micro de Frédéric Hawas sur Equidia : "Je suis très, très inquiet car, vendredi, je suis allé à Vincennes et j’ai vu que tout le monde prenait ça à la légère. Ça fait trente ans que je fais de la politique et je sais comment la politique manipule les gens. J’ai peur que ce sur coup-là on soit un peu trop laxiste. J’ai proposé de faire une manifestation le jeudi 31 (octobre). En 2017, on avait obtenu gain de cause dès le matin de la manifestation." Et Dany Terbèche de continuer à tirer le sonnette d'alarme : "Il reste mille cinq cents amendements. (…) On nous parle du recours au 49.3 (N.D.L.R. : cet alinéa permet au gouvernement d'engager sa responsabilité sur un texte de loi et, sauf adoption d'une motion de censure, d'obtenir son adoption par l'Assemblée nationale), mais on ne sait pas ce qu’il y aura dedans. On n’a aucun écrit du gouvernement. Je n’entends personne dire qu’il faut se motiver à part M. de Seyssel et Thibault Lamare. Ok il y a des communiqués de la part des syndicats mais ils ne disent rien de ce qu’on est capable de faire. Je suis très inquiet du comportement des gens qui disent que ça ne passera pas. Les soi-disant accords avec les politiques, j’en ai vécu maintes et maintes fois. Qui peut nous apporter la preuve que le texte sera soi-disant enlevé ? Tant que nous n’avons pas de document écrit, il faut rester sur le qui-vive. C’est très cool de porter des brassards, c’est symbolique, mais cela touche qui ? Les gens de notre profession. Je ne crois pas que l’on va faire reculer le gouvernement avec des brassards. Nous sommes unis avec le galop, mais d’ici à dire qu’on peut aller se coucher sans problème, je suis très loin de ça. Il faut dire stop ! Le 5 novembre, j’ai peur qu’on se réveille avec un uppercut dans la g… Je dis que l’on n’est pas assez motivés."

Il faut une réaction, une vraie, à la mesure de la menace que représente cette potentielle taxation.

A voir aussi :
...
"Remettre l'étalonnier
au cœur du village"

Il est devenu jeudi dernier le nouveau Président du Syndicat des Étalonniers Particuliers de Trot (SEPT) au cœur d'un bureau largement remanié. François Cotreuil, 52 ans, gérant du Haras de la Grande Terre et connu pour son ...

Lire la suite
...
Réunions annulées : un jeudi blanc pour les courses

Les trois réunions du jour, en France, ont été victimes de la vague de froid et neige qui s'est abattue sur l'Hexagone. Au trot, le rendez-vous de Graignes (lire par ailleurs) a été annulé en amont alors que les ...

Lire la suite
...
Krack Time Atout provisoirement sur la touche

L'un des leaders de la génération des 4 ans, Krack Time Atout (Face Time Bourbon) est victime d'une fêlure d'un pied, à un postérieur, nous a appris son entraîneur Sébastien Guarato. Son meeting d'hiver est donc ...

Lire la suite
...
Headscott impérial sur la piste noire

L'arrivée de la neige en milieu de matinée a donné à la piste de Vincennes des faux airs du tracé alpin de Saint-Moritz. Irréprochable lors de ses dernières sorties, Headscott (Village Mystic), au prix d'un très ...

Lire la suite