Dans l'Evangile, les Rois mages suivent l'Etoile de Bethléem pour rejoindre la scène de la Nativité. Au sein de ces trois figures de légende, il y a Gaspard. Au trot, un autre Gaspard, Gaspar d'Angis, a aussi fait penser à une étoile ce jeudi à Vincennes. Mais cette fois, c'est dans le rôle de l'étoile elle-même qui illumine la piste que ce Gaspar s'est glissé. Il a remporté avec brio le Prix des Cévennes (Gr.3) laissant des prétendants aux bons rôles dans les Amérique Races dans son ombre. Gaspar d'Angis a brillé comme une étoile et ajoute une... étoile de plus à son palmarès. Une des plus belles après son titre dans la Finale du Grand National du Trot (Gr.2) l'an dernier.
Il a joué au fort en prenant les opérations à son compte à un tour du but. Il restait alors deux kilomètres à couvrir. Jamais, Gaspar d'Angis (Quaro) ne sera par la suite ni rejoint, ni a fortiori inquiété. C'est en toute quiétude que le partenaire d'Eric Raffin a effectué son ultime tour de piste. Et c'est lui qui a servi d'étoile à suivre pour les autres participants, simples contributeurs au spectacle et observateurs du vainqueur. L'analyse d'avant-course de l'entraîneur du gagnant, Jean-Michel Baudouin, trouve toute sa justesse dans cette victoire. À savoir que les deux derniers échecs de son représentant, dont sa précédente sortie manquée dans le Grand Prix Anjou-Maine (Gr.3) au début du mois, étaient dus à des temps de récupération insuffisants.
Une place parmi les grands hongres
Le Prix des Cévennes (Gr.3) a toujours fait la part belle aux meilleurs hongres. Cette année, il s'agissait d'une sorte d'incongruité avec un seul d'entre eux au départ, un certain.... Gaspar d'Angis. Une représentation minimale qui n'a pas empêché la caste des castrats de garder la main. Les deux dernières éditions ont en effet été remportées par des hongres, Bilo Jepson il y a douze mois et Elie de Beaufour en 2022. Confiant dans la forme et le potentiel du moment de son représentant, qui avait eu cette fois le temps nécessaire de récupération, Jean-Michel Baudouin loue son talent : "Il est génial. C’est notre petit crack. Il avait déjà fait une saison extraordinaire l’an dernier et il prouve que, quand il est à 100 %, il fait partie des super chevaux, des grands hongres. Au travail il était super, au heat il était splendide. Il est arrivé à Grosbois il y a dix jours et était parfait. C’est bien dès le premier jour du meeting de s’imposer."
"Grand hongre" : la formule sonne eu égard à la maestria du jour de Gaspar d'Angis qui met son nom au palmarès de ce Groupe 3 à la suite du précité Elie de Beaufour mais aussi de Dorgos de Guez (Romcok de Guez) en 2020, Cleangame (Ouragan de Celland) en 2019, Aubrion du Gers (Memphis du Rib) en 2016 et Ustinof du Vivier (Look de Star) en 2015. Leur point commun ? D'être tous millionnaires en euros (voire nettement plus).
Comme un Prix d'Amérique
En laissant à 4/10ème de seconde l'excellent finisseur Oracle Tile (Ready Cash), l'une des bonnes notes de la course, et plus loin encore Ganay de Banville (Jasmin de Flore), Gaspar d'Angis a ébloui aussi son pilote Eric Raffin : "C’est un vraiment un cheval dont on peut tomber amoureux. Faute d’engagements, c’était un peu son Prix d’Amérique de l’hiver. Il a gagné de très belle manière. J’ai passé un bon moment." La référence au Prix d'Amérique Legend Race fait écho à plusieurs sens. Les prestations de Ganay de Banville, troisième et courageux mais jamais être en mesure de s'imposer, et d'Hokkaïdo Jiel (Brillantissime), cinquième et qui n'a pu changer de vitesse à la fin comme dans ses meilleurs jours, permettront de replacer, plus tard, la performance du jour du vainqueur dans un contexte "américain".
Oracle Tile et Inmarosa, meilleur finisseurs
Excellent deuxième après avoir dû slalomer pour trouver l'ouverture dans le final, Oracle Tile a favorablement impressionné Benjamin Rochard qui le découvrait. Le pilote commente ainsi au micro d'Equidia : "Sa fin de course a été impressionnante. À mi-virage, j’allais très très vite et à mi-ligne d'arrivée, il a encore réaccéléré quand il a eu le passage. Il est vraiment très plaisant. C’est bien pour l’avenir."
Venue d'assez loin, Inmarosa (Amiral Sacha) a aussi tracé une fin de course remarquée pour prendre l'ascendant sur Hokkaïdo Jiel et se classer quatrième.
7e | PRIX DES CEVENNES | ||
Att - 2850 m - Groupe 3 - 90 000 € | ||
GASPAR D'ANGIS 1'12"4 | ||
Quaro x Reveuse d'Angis (Korean) | ||
Driver : E. Raffin - Entraîneur : J. M. Baudouin | ||
Propriétaire : Ec. J.-M Baudouin - Eleveur : J. Cl. Lahoucine | ||
2e | Oracle Tile 1'12"6 Ready Cash x Exotic Sund | |
3e | Ganay de Banville 1'12"8 Jasmin de Flore x Anais de Banville | |
4e : Inmarosa - 5e : Hokkaido Jiel - 6e : Elvis du Vallon - 7e : I Can Dream |
D'où vient-il ?
Elevé par Jean-Claude et Marie-Thérèse Lahoucine, Gaspar d'Angis est un fils de Rêveuse d'Angis (Korean). Qualifiée, cette dernière n'a pas brillé en compétition avant de se révéler au haras comme poulinière en donnant d'emblée Boucanière (Rieussec) 1'14'' (80.000 € de gains). Rêveuse d'Angis est une sœur de Balou d'Angis (Hermès de Péricard) 1'11'' (140.000 €).
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