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Stéphane Meunier (à gauche), le Président du SEDJ
En bref - 10.11.2024

Stéphane Meunier : "Se servir des forces vives"

Après Olivier de Seyssel, le Président de la Filière Cheval et vice-Président de la SETF, et Thibault Lamare, le porte-parole des socio-professionnels, Stéphane Meunier, le Président du SEDJ (Syndicat des Entraîneurs, Drivers et Jockeys de Trot), répond à nos questions trois jours après la manifestation de la filière hippique dans les rues de Paris.

24h au trot.- Quel est votre ressenti après de cette mobilisation inédite par son importance ?
Stéphane Meunier.- J’ai un très bon ressenti. Je suis retourné aux courses samedi, à Caen, où beaucoup de personnes sont venues me voir pour nous remercier du travail qui a été fait. Le retour du terrain est très positif. C’est la première fois que les socio-professionnels prenaient leur destin en main et refusaient de mourir, plus encore qu’en mars 2017 où les réunions avaient été maintenues. On l’a d’ailleurs bien vu dans le traitement des médias : tous ou presque ont souligné le fait tout à fait exceptionnel de la non-tenue des courses le 7 novembre. On ne pensait pas que cette décision ô combien forte pouvait toutefois avoir une telle répercussion dans la presse, qui nous a beaucoup interrogé sur cette décision de ne pas courir. Ce n’était d'ailleurs pas une décision facile à prendre. Elle a été proposée en petit comité par les associations et les syndicats et, une fois qu’elle a été acceptée, il y a eu une unanimité même si certains ont estimé que ce n’était pas bonne solution, chacun ayant le droit de penser ce qu'il veut. Les gens qui étaient très sceptiques avant cette journée ont même fini par dire que l’on avait raison. Il y a une certaine satisfaction de ne pas s’être trompé. Je retiens aussi que l’on est en train de poser les premières pierres de cette fameuse gouvernance. On a déjà réussi avec nos collègues des chevaux de selle à faire un travail d’inter-syndicale qui a permis notamment le rapprochement des branches. D’ailleurs, les associations des chevaux de selle nous ont aidés dans le travail législatif et de lobbying. C’est aussi un

travail que nous avons mené avec la FNSEA. Cette gouvernance inter-pros sous l’impulsion d’Olivier de Seyssel a été mise au service des associations et des syndicats, ce qui a permis de réaliser un travail formidable en l’espace de dix jours seulement. On s’est tous mis autour de la table pour avancer d’un même pas et dans la même direction pour faire un succès de cette mobilisation.

Dès lors, quel est votre d’état d’esprit ?
Comme beaucoup, je pense, il ne faut pas que ce soit un "one shot". Il faut continuer ce travail et cette union pour mobiliser. J’espère que cela aura des répercussions sur les adhésions aux syndicats. Car des syndicats forts se font toujours mieux entendre. On a montré que le "syndicat du Père Noël" comme il est appelé parfois (sic) ne sert pas qu’à distribuer des cadeaux. Le SEDJ travaille au service des professionnels et il faut donc que ces derniers adhèrent pour renforcer son poids.

Avez-vous été surpris par certaines choses lors de cette journée ?
Ce n’est pas vraiment ce qu’on peut appeler une surprise, mais j’ai été très satisfait dans la préparation de voir que, grâce à notre maillage dans les régions, tout le monde s’est mis au service de la filière. La FNCH, les Fédérations régionales, etc., sont de supers outils que l’on doit apprendre à mieux utiliser. On doit se servir des forces vives de la filière. Quand on arrive à les réunir et à s’en servir, on est aussi bons que d’autres organisations agricoles ou syndicales dans d’autres secteurs d’activité. Toutes ces personnes investies, des sièges des sociétés-mères aux Comités régionaux ne demandent qu’à être au service de la filière, avec une très grande qualité de travail comme on a pu le voir. Il faut juste que l’on ait un chef d’orchestre et j’espère qu’Olivier de Seyssel le sera longtemps, car il a réussi à faire travailler tout le monde. Je suis surpris sans l’être car je connais la qualité de nos élus en région, celle de nos Présidents de sociétés. On organise des courses 365 jours par an, ce n’est pas rien quand même ! Il faut donc s’appuyer sur les forces vives et c’est d'ailleurs le schéma de gouvernance que l’on veut avoir.

Et maintenant que fait-on ?
On reste vigilant ! Il n’y a pas que la fiscalité. On peut être attaqués sur d’autres sujets comme la notion de bien-être animal, sur laquelle on travaille avec la FNSEA, les impacts écologiques, etc. Par ailleurs, je pense qu’il ne faut pas avoir peur des nouveaux jeux. Je rejoins Thibault Lamare dans son analyse (lire ICI). Si la gamme de jeux du PMU s’enrichit, il ne faut pas faire la fine bouche.

La confiance est donc de mise ?
Oui. Nos dirigeants ont compris qu’il fallait que l’on soit unis. Quand la filière est unie, elle est très forte !

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