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Jasmine de Vau
- 17.01.2025

Jasmine de Vau, la Cendrillon du "Cornulier"

Il y a encore quelques semaines de cela, Jasmine de Vau était considérée comme une jument de prix de série à l’attelé. Certes, elle avait terminé 4ème d’un semi-classique au printemps. Mais la pensionnaire de Charles Dreux n’avait pas montré qu’elle avait l’étoffe d’une candidate au Prix de Cornulier. Et pour cause ! Cette fille de Séduisant Fouteau n’avait jamais couru dans la spécialité avant de terminer troisième des Prix Bilibili-Cornulier Races Q2 et Prix du Calvados-Cornulier Races Q3, dans lequel elle a décroché sa qualification. Une histoire en accéléré que vivent à ses côtés son éleveuse Céline Cotrel et ses trois-copropriétaires, dont elle est le premier cheval.

Prix de Cornulier - Histoire insolite

Avec ses quelques 114.000 € de gains lors de son entrée dans le meeting d’hiver 24-25, il était difficile pour ne pas dire impossible de voir en Jasmine de Vau une potentielle candidate à l’une des deux plus grandes épreuves de l’hiver à Vincennes. Les conditions de ces deux sommets stipulent en effet d’avoir au moins gagné 150.000 € pour les 4 à 6 ans. Pourtant, la pensionnaire de Charles Dreux sera bien sur la ligne de départ, dimanche, du Prix de Cornulier (Groupe 1) dans le costume de Cendrillon. "Ça semblait tellement impossible que je n’ai même pas cherché à changer mon planning quand j’ai vu que j’étais de service ce dimanche-là à Châteaubriant." Ce cri du cœur est celui de Céline Cotrel (47 ans), l’éleveuse de cette fille de Séduisant Fouteau, qui ne rate pourtant aucune des courses de sa jument et qui la soutiendra à distance cette fois. Vétérinaire dans l’industrie pharmaceutique, elle officie aussi pour la FNCH (Fédération Nationale des Courses Hippiques) lors des contrôles anti-dopage sur les hippodromes.
"Ce n’était pas vraiment pas du tout attendu", complète l’éleveuse installée à une douzaine de kilomètres de l’hippodrome de Laval. "Il y a encore un mois on avait une jument de série pour l'attelé, n'ayant jamais pensé la mettre au monté et nous voici maintenant avec une jument prête à courir le Prix de Cornulier", commentait pour sa part Charles Dreux après la dernière course de la jument.

Il y a encore un mois on avait une jument de série pour l'attelé, n'ayant jamais pensé la mettre au monté et nous voici maintenant avec une jument prête à courir le Prix de Cornulier. (Charles Dreux)

Dix ans d'élevage seulement

"Elle n’était en rien destinée à courir sous la selle et encore moins le "Cornulier", détaille-t-elle. À la base, c’est une petite jument qui n’a pas le modèle que l’on imagine pour courir au monté. Faute d’un programme à l’attelé cet hiver, Charles (Dreux) a décidé de l’essayer avec Guillaume Lenain et l’essai a donné satisfaction." Le pari de l’entraîneur mayennais était osé de la débuter dans cette spécialité directement dans un Groupe 1.

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