... © J.-C. Briens
René et Julien Guézillle avec Quoumba de Guez
- 17.01.2025

Au pays des "Guez", de Quoumba à Joumba

Au-delà d’être populaire, le label "Guez" est une référence. C’est aussi l’histoire d’un entrepreneur qui ne fait jamais les choses à moitié. Venu par plaisir aux courses il y a près de quarante ans, René Guézille a construit non pas un empire mais une écurie performante avec près de 700 victoires, sous son propre nom ou celui de l’Écurie Vautors depuis les années 2010, et un haras où est stationnée la trentaine de poulinières, dont la championne Quoumba de Guez, la mère de Joumba de Guez, l’une des favorites du Prix de Cornulier dimanche. Reportage au pays des "Guez" aux confins de la Sarthe et de la Mayenne.

Reportage

Sur la route départementale qui va d’Auvers-le-Hamon à Sablé-sur-Sarthe, il est impossible de passer sans voir les kilomètres de clôtures en bois dans les grandes prairies. Nous sommes à Vautors, qui, en patois local, signifie "vallées tordues" nous dit-on. Le nom est en effet bien choisi car ces terres-là ne manquent pas de relief. Une configuration qui a séduit René Guézille quand il s’est mis en quête de dénicher l’endroit idoine pour donner à ses "Guez" leur terre d’attache, lui qui était éleveur sans sol jusqu’alors. "Vautors m’a plu car cela m’a rappelé les terres de Jean-Claude Monthéan en Normandie, celles des "Bellouet", qui sont aussi vallonnées, précise le maître des lieux. C’est bon pour muscler les poulains." À entendre raconter Julien, le fils de René Guézille, l’ampleur des travaux pour donner aux terres de cet ancien manoir du XVIème siècle, lui-même entièrement rénové jusqu’à sa chapelle dont les vitraux ont été refaits aux couleurs des "Guez" (jaune et vert), il fallait une sacrée volonté et une capacité à se projeter.
René Guézille avait incontestablement l’une et l’autre quand on voit aujourd’hui cet écrin de verdure, passé de 40 hectares à près de 280, où tout a été pensé, réfléchi et réalisé pour le confort des chevaux et celui de ceux qui s’en occupent. Le tout à une dizaine de kilomètres seulement de l’écurie Bazire, partenaire indissociable de tant et tant de succès.

Une terre d'attache

Pourtant, l’entrepreneur qui partage son temps entre le golfe du Morbihan et la Sarthe dit ne pas avoir eu en tête un tel projet quand il a découvert le lieu. "Non sincèrement, avance-t-il. Je voulais un petit haras avec une demi-douzaine de juments. Le développement s’est fait par la volonté d’entreprendre, en conservant des juments pour la reproduction et les opportunités qui se sont faites de se rendre acquéreurs de terrains supplémentaires." Le résultat n’a rien à envier aux meilleures structures que l’on connaît.

Le développement du haras s’est fait par la volonté d’entreprendre, en conservant des juments pour la reproduction et les opportunités de se rendre acquéreurs de terrains supplémentaires. (René Guézille)


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