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- 21.02.2025

Prix de Paris : l'insolite challenge de l'extrême

Troisième volet du triptyque phare de l’hiver, le Prix de Paris Marathon Race (Groupe 1) est, sans doute, la plus insolite des trois compétitions, ne serait-ce qu’eu égard au long et peu usité tracé imposé des 4.150 mètres de la grande piste. Le fait que la course soit disputée en fin de meeting ajoute à sa difficulté, car il est impératif d’avoir gardé suffisamment de fraîcheur pour s’y bien comporter ; or, après les combats des Prix d’Amérique Legend Race et de France Speed Race, cela ne relève pas de l’évidence. Le Prix de Paris Marathon Race, c’est, en fait, le challenge de l’extrême, le rendez-vous de l’exploit, jusqu’à en revendiquer le caractère parfois paradoxal.

HISTORIQUE

Le Prix de Paris, aujourd’hui Marathon Race, naît en 1942, en pleine occupation allemande. La période est, évidemment, tourmentée et la course ne sera pas sans en subir les conséquences. Le choix qui est fait par les organisateurs est celui de la longue distance, soit, à l’époque, 3.350 mètres. Mais, trois ans plus tard, lors de la Libération, en 1945, l’hippodrome de Vincennes est réquisitionné par les troupes américaines et on déplace les courses sur le site d’Enghien.

Vourasie est le seul sujet au palmarès de la course à l’avoir emporté dans les deux configurations de distance

La distance du Prix de Paris s’en trouve allongée à 4.000 mètres. Le transfert dure jusqu’en 1947, le temps d’assister là-bas au second des deux succès de Profane, puis à la première des deux victoires de Son Petit Fils et, enfin, au sacre de Qui Qui IV.
A compter de 1948, la compétition retrouve son cadre originel, pour ne plus le quitter. Le parcours emprunté va, cependant, évoluer. Longtemps proposé un peu au-dessus de 3.000 mètres et parfois assorti de rendements de distance, en fonction des résultats obtenus par les concurrents dans les deux précédentes épreuves de la « Triple Couronne », il va se fixer à 4.150 mètres, ou 4.125 mètres, selon les périodes, à partir de 1994. C’est Vourasie qui s’impose, cette année-là, sur 4.150 mètres. Déjà lauréate l’hiver d’avant, sur 3.200 mètres, elle est le seul sujet au palmarès de la course à avoir remporté celle-ci dans ses deux configurations.

Uranie là, sans être là !

C’est la légendaire Uranie qui signe l’exploit inhérent à la première décennie du Prix de Paris. Il y a, certes, belle lurette que la phénoménale jument de Valentino Capovilla, triple lauréate du Prix d’Amérique dans les années 1920, n’est plus dans le circuit de la compétition, mais elle le demeure par progéniture interposée. Ainsi, en 1943, Ogaden, l’un des fils qu’elle a eus de l’américain The Great McKinney –l’autre étant Kairos–, s’impose-t-il dans le Prix de Paris, même s’il doit partager la victoire avec Quinauderie.

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