... ©BrunoVandeVelde/SETF
Laurent Abrivard et Alexandre
Actualité - 24.06.2025

Les fils ont rejoué la fête des pères à Vincennes

C’est plus qu’un fil rouge ténu dissimulé derrière quelques autres contenus. Il suffit de reculer d’un petit pas, de prendre ce minimum de distance, pour voir ce trait commun jaillir en pleine lumière. Les cinq grands vainqueurs de dimanche, lors de la Journée des Champions, ont mis en avant la réussite d’une association père et fils. Un peu comme si les fils avaient rejoué la Fête des Pères à Vincennes, dimanche, une semaine après sa date officielle.

Qu’importe ce léger décalage du calendrier. Dimanche, le trot a fêté à sa façon les pères (N.D.L.R. : la Fête des Pères 2025 était le dimanche 15 juin). C’est la continuité de leur œuvre dans le travail réussi qu’ils réalisent avec leurs fils dont il est question. Ce sont en quelque sorte des duos familiaux et intergénérationnels qu’il faut saluer. Quand on parle du succès de L'Ecrin d'Or (Bird Parker) dans le Prix du Président de la République - Etrier 4 Ans Finale (Groupe 1) par exemple, c’est la relation professionnelle et fusionnelle entre le père entraîneur, Laurent Abrivard, et le fils jockey Alexandre qui est récompensée. Mais les Abrivard ne sont pas seuls à avoir gagné les honneurs en tant que père et fils. Les Bazire avec Mille Etoiles (Prodigious), les Leblanc avec Katinka Aimef (Singalo), les Chavatte avec Jabalpur (Booster Winner) et les Mottier avec Météore de Simm (Boccador de Simm) ont fait de même.
Dimanche, tous les grands succès sont des signatures à double ou même quelquefois à triple visages quand on élargit encore un peu la sphère familiale mise à contribution dans ces succès.

Les Abrivard, sous le sceau de la résilience
Le duo Abrivard, Laurent et Alexandre, n’en est pas à son coup d’essai, loin de là. Mais, dimanche, l’émotion était néanmois particulière avec un Alexandre qui n’a retrouvé sa confiance au monté qu’il y a quelques semaines seulement, un an et demi après un accident routier dont il est sorti avec des blessures. Le travail et la volonté ont été mis à rude épreuve depuis lors. Le jockey reconnaissait après son coup de force avec L'Ecrin d'Or que cette victoire était plus importante que beaucoup d’autres dans sa reprise totale de confiance dans la discipline de l’Etrier. "Cela ne qu’un mois que je pense plus à mes jambes, que j’ai confiance en mon corps" déclarait-il ainsi dimanche sur Equidia. Nous voilà au cœur de la résilience.

La continuité des Leblanc
Le retrait public de Franck Leblanc pour motifs de santé a propulsé sur la scène médiatique son fils Kevin. Le duo fonctionne là encore à merveille. Et, jamais, le fils ne manque de rendre hommage à son père dans le tandem qu’ils composent aujourd’hui. Pour lui, il est toujours question de continuité et d’apprentissage auprès de la figure paternelle. C’est ainsi que dimanche soir, après l’éclatante victoire de Katinka Aimef (Singalo) dans le Prix de Normandie - Etrier 5 Ans Finale (Gr.1), il déclare dans le Le Debrief proposé par la SETF : "J’essaie de continuer de remplir les pages écrites d'abord par papa. Ce n’est pas évident mais quand on vit des moments comme ceux-là, on sait pourquoi on se lève le matin. J’espère qu’il est fier de nous. Pour moi, ce sont avant tout ses victoires à lui. Nous (l’équipe), on fait juste ce qu’il nous a appris et tout ce qu’il nous dit."

Le clan Mottier
Cela fait déjà longtemps que Dominique Mottier a quitté la lumière des courses, laissant l’exposition à son fils Mathieu. Avec Météore de Simm (Boccador de Simm), sacré dans le Prix d’Essai - Etrier 3 Ans Finale (Gr.1), le fils est à la manœuvre sous la double qualité d’entraîneur et de jockey. Mais il n’oublie pas non plus de rappeler le soutien et le travail indéfectibles de son père. Et le duo est même plus vaste encore quand l’élevage et la casaque familiale de sa mère, Dany, étaient récemment sous les feux de la rampe. Tel avait été le cas avec le triomphe de London (Rockfeller Center) dans le Prix de Sélection - Prix Face Time Bourbon (Gr.1) en fin de meeting d’hiver, faisant dire à la propriétaire/éleveur : "C’est du bonheur complet. Aujourd’hui, j’ai fait naître tout le monde : la pouliche et le driver ! (rires)" Chez les Mottier, Mathieu avait anticipé, dès début mars, la Fête des Mères ! En fait, la remarque vaut aussi pour les Abrivard avec le rôle déterminant de Valérie, la femme de Laurent, ou pour les Chavatte avec l’engagement dans l’entreprise de la femme d’Alain, Anne.

L’entreprise des Chavatte
Le premier Groupe 1 d’Alain Chavatte, l’entraîneur de Jabalpur (Booster Winner), est aussi celui de son fils Arnaud, et inversement. Le père et le fils fonctionnent en duo depuis belle lurette et le fils levait le voile sur cette collaboration dans 24h le Mag le 28 février dernier : "Si on ne s’entendait pas, ça ne marcherait pas. Ce travail commun est l’une des clés de notre réussite. On s’entend bien, c’est aussi vrai avec Thomas (Constans, compagnon d’Aurélie, la sœur d’Arnaud). On est presque trois entraîneurs avec une très bonne équipe à nos côtés."

L’osmose des Bazire
On les voit sans cesse échanger après les courses. Jean-Michel et Nicolas, le père et le fils, le font dans des positions miroirs. Comme observateur et co-préparateur pour Jean-Michel lorsque Nicolas est au sulky ou vice-versa comme c’était le cas dimanche lors des succès de Mille Etoiles (Prodigious) dans le Prix Albert Viel (Gr.1) et de Liza Josselyn (Ready Cash) dans le Prix Raymond Fouard (Gr.3). La transmission en cours mérite de rappeler ce qu’il s’est aussi passé entre Michel, le père de Jean-Michel, et son fils. Dans Province Courses l’Hedbo du 4 janvier 2019 (n°2.670), un long portrait du Champion des Champions développait : "Son père Michel a été l’alpha et l’omega de JMB, son pourquoi et son comment. Car derrière la saga Bazire se cache aussi la quête d’une lumière qui avait trop souvent fait défaut au père." Evidemment, le père est désormais Jean-Michel, le professionnel français le plus titré de l’histoire, mais l’osmose de Bazire, père et fils, et le respect mutuel semblent eux éternels.

©BrunoVandeVelde/SETF
Les Bazire au charbon ensemble !

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