Quels sont les enjeux d'un meeting à nul autre pareil ?

À quelques heures du lancement du meeting d'hiver de Vincennes, la rédaction de 24h au Trot s'est penchée sur les enjeux de ces quatre mois de courses qui n'ont pas d'équivalents. La volonté n'est évidemment pas d'être exhaustif mais de dégager des sujets qui seront au cœur de l'hiver dans trois catégories distinctes : les chevaux, les hommes et la filière.

Enjeu #1 - Le défi d’Idao de Tillard. Trois Prix d’Amérique. C’est une entrée dans la légende des courses au trot qui se présente face à Idao de Tillard (Severino) à la fin janvier 2026. Après deux premiers sacres aux saveurs différentes l’un de l’autre, la tentative de triplé, dans ce qui sera son quatrième essai dans le Prix d’Amérique Legend Race, va constituer l’événement de ce meeting d’hiver.
Splendide à Solvalla, dans son physique comme dans sa fin de course supersonique, le crack semble dans les meilleures dispositions pour gravir cet Himalaya hippique.

● Enjeu #2 - Le sommet est d’autant plus haut que l’adversité d'Idao de Tillard connaît un certain renouvellement. Si Go On Boy (Password) et Just Love You (Love You) font partie des rivaux classiques et encore attendus sur sa route cet hiver, l’émergence d’un cheval comme Jabalpur (Booster Winner), la maturité atteinte par un Hokkaido Jiel (Brillantissime), la fougue d’un Krack Time Atout (Face Time Bourbon), les attentes fortes autour de Jushua Tree (Bold Eagle) et de Josh Power (Offshore Dream) sont autant d’obstacles difficiles à surmonter. Qui saura titiller le roi ?

● Enjeu #3 - Le duel Mack de Blary-Magic Night. Leur rivalité, née, construite et exacerbée par un dénouement tendu dans le Critérium des 3 Ans est l’apanage des grandes oppositions sportives. Mack de Blary (Face Time Bourbon) et Magic Night (Helgafell) sont deux authentiques champions et leurs rencontres durant ce meeting (possiblement une en décembre et une autre en janvier face aux meilleurs éléments européens) s’annoncent splendides. Qui en sortira le meilleur ?

● Enjeu #4 – Quelle place pour Inexess Bleu (Vittel de Brévol) ? Meilleur hongre français, devenu un grand d’Europe grâce à deux victoires de Groupe 1 à l’étranger, où il a battu à chaque fois Idao de Tillard, Inexess Bleu pourrait être, lui aussi, l’une des locomotives du meeting. Il n’aura que trois épreuves à sa disposition (hors courses d’amateurs) : la Finale du GNT (à condition de participer à l’une des deux dernières étapes pour avoir le droit d’entrer dans la finale), le Prix Jean Dumouch (qui pourrait lui être interdit dès lors qu’il est actuellement à moins de 22.000 € du plafond des gains) et le Prix de Brest (en rendant 50 mètres). Ce programme réduit pourrait-il se finaliser par une totale absence du meeting d’Inexess Bleu ? Pas impossible.

● Enjeu #1 - Eric Raffin file vers un 7ème Sulky d’Or et l’un des enjeux de la première moitié du meeting d’hiver (d’ici le 31 décembre) sera de savoir à quel niveau aura-t-il mis la barre cette année encore. Mais son plus grand enjeu est de combler un vide dans son extraordinaire palmarès : remporter enfin le Prix d’Amérique Legend Race. Est-ce pour 2026 ?

● Enjeu #2 - Lors du précédent meeting, le total avait affiché une baisse sur un chiffre déjà déficitaire : 677 entraîneurs différents avaient participé au meeting (contre 711 l’année précédente). 214 d’entre eux avaient gagné au moins une course et 118 chez les jockeys/drivers.
La plus grande concentration d’allocations en un même lieu (41.623.000€) génère logiquement les plus grandes convoitises. Mais y aura-t-il de la place pour tous ? Pour les parieurs comme pour les professionnels, une belle diversité est plus que souhaitable.

● Enjeu #3 - Le meeting d’hiver doit aussi permettre l’émergence de talents. Il fait rêver aussi les jeunes ayant épousé cette profession et 36 courses réservées aux apprentis seront autant d’occasion de briller et de commencer à se faire un nom. Et que le rêve devienne réalité.

● Enjeu #4 - Le meeting d’hiver est aussi souvent le laboratoire de nouvelles collaborations. L’une des plus spectaculaires du moment, entre l’entraîneur Marc Sassier et le pilote Benjamin Rochard, va entrer lors des prochaines semaines dans une nouvelle dimension. Marc Sassier ouvre en effet une antenne à Grosbois qu’il confie à Benjamin Rochard. Quel impact de cette collaboration renforcée pour chacun de ses protagonistes ? Lors du précédent meeting, Marc Sassier a conclu 11ème du tableau des entraîneurs par les gains avec un peu moins de 700.000 € et Benjamin Rochard 4ème du classement des pilotes selon les victoires (46).



●Enjeu #1 - En ces temps compliqués en termes économiques, le meeting d’hiver aura une nouvelle fois un rôle charnière dans la santé du pari hippique en France. Dans sa première partie, il donnera la tonalité de l’atterrissage 2025 : la tendance est "limiter la casse". Et sa seconde partie lancer l’exercice 2026, présenté comme crucial pour la suite. Quelles actions commerciales et/ou structurelles accompagneront ce meeting d’hiver au PMU pour accompagner les clients dans le plaisir de parier ? Voici l’un des enjeux majeurs d’un meeting qui sera le premier lieu et temps d’action d’une nouvelle équipe de direction du PMU.




● Enjeu #2 - La régularité des courses sera également au centre de toutes les attentions. Élément majeur de la confiance à l’égard des clients des courses, les parieurs et les propriétaires, on ne peut que souhaiter des courses propres (dans tous les sens du terme), bien jugées et surtout de façon constante et cohérente tout au long des quatre mois.

● Enjeu #3 - La moyenne du nombre de partants par course fera partie des indicateurs les plus suivis. On sait que sa corrélation avec le chiffre d’affaires des enjeux est directe. La tendance à la baisse de ce nombre moyen constatée lors des dernières éditions du meeting devra être battue en brèche. Ce sera aussi l’un des leviers qui permettra de participer à une relance des paris hippiques sur la période.

● Enjeu #4 - Quelle image pour les courses au trot ? Si elle ne se résume pas aux seuls événements de l’hiver à Vincennes (la variété est justement aussi la force du trot), l’image des courses au trot passe logiquement par son temps le plus fort : le meeting et le Prix d’Amérique Legend Race, comme l’image du tennis en France passe par le tournoi de Roland Garros ou celle du rugby par le tournoi des 6 Nations. La couverture des courses va-t-elle connaître des évolutions qu’elles soient technologiques, éditoriales ou médiatiques ? Est-on en mesure de faire évoluer une image (globale) qui semble figée dans le temps ? Jusqu’à preuve du contraire, cela ressemble à un vœu pieux.