Le 5 juillet, les courses, #RaceAndCare et bientraitance
Save the date. Le samedi 5 juillet ne sera pas une journée comme les autres pour la filière hippique. C'est la date choisie par la Fédération Nationale des Courses Hippiques (FNCH) pour mobiliser l'ensemble des acteurs sur la bientraitance du cheval. La 3ème édition de la Journée Nationale #RaceAndCare, une opération 100 % digitale propulsée sur Instagram, aura pour objectif d'ouvrir les coulisses des courses, de montrer par la multiplication des exemples et témoignages comment la bientraitance est portée en valeur cardinale.
L'opération est de celle qui veulent participer à bouger les lignes et faire sortir des murs dans lesquels elles sont trop souvent enfermées les courses hippiques. Le samedi 5 juillet 2025, l’ensemble des acteurs de la filière hippique sont appelés à se mobiliser pour la 3ème édition de la Journée Nationale #RaceAndCare. Lancé il y a cinq ans, #RaceAndCare est désormais bien plus qu'un hashtag. C'est une marque à proprement parler, une signature des courses. En demandant à l'ensemble de la filière hippique de faire savoir, en communiquant sur Instagram, ses engagements, actions et expériences en faveur de la bientraitance du cheval de course, la Journée est pleine de promesses. Et l'initiative s'adresse bien à tous : éleveurs, entraîneurs, jockeys, personnels d’écuries, cavaliers d’entraînement, bénévoles et structures de reconversion. Tous(tes) sont invité(e)s à prendre la parole pour expliquer leur quotidien avant, pendant et après la carrière du cheval de course en toute transparence et authenticité. Ces témoignages, immersifs et engagés, auront une force et une portée décuplée dans une période de l'année marquée par les fortes chaleurs, voire la canicule. La multiplication des gestes et décisions (modification des horaires de courses, adaptation du rythme du quotidien...) deviennent dès lors la première évidence de la bientraitance et sa face la plus immédiatement mesurable.
Comment participer ?
Les vidéos et photos postées avec le #RaceAndCare seront partagées sur le compte officiel. Cette année, les trois plus belles créations seront récompensées à travers un jeu concours.
Pour accompagner chaque prise de parole, plusieurs outils sont mis à disposition. Un tutoriel vidéo pour créer ou optimiser son compte Instagram, un kit médias 2025 (visuels, bannières, motion design) et des idées de contenus et éléments de langage personnalisés selon les métiers sont accessibles depuis le site de la FNCH.
Record à battre (2024) : +220.000 impressions, +400 publications réalisées avec succès
Des lives sur une chaîne spéciale
Pour donner encore plus d'écho à l'initiative, des lives inédits seront proposés dans le cadre d’un "pop-up channel", une chaîne éphémère, sur le compte Instagram @raceandcare. Marine Costabadie sera aux manettes de cette animation avec Jules Cyprès. Depuis la Normandie, ces lives feront le point avec des invités sur l'actualité de la bientraitance. Programmation à découvrir le 30 juin sur @raceandcare.
Le jeu-concours des plus belles vidéos #RaceAndCare
En partenariat avec Horse Republic, la FNCH propose un jeu-concours qui récompensera les plus belles vidéos. Infos à retrouver par
ce LIEN.
Jules Cyprès, le passeur de modernité
Son nom est une référence du monde de l’obstacle. Le Nivernais Jules Cyprès est le fils de Thierry, petit-fils de Bernard et neveu de Jacques et Michèle Juhen-Cyprès, tous éleveurs émérites. Après avoir été perchiste de haut niveau, dans la team Renaud Lavillenie, il a repris le flambeau familial de l'élevage, combinant bovins (la fameuse race Charolaise) et AQPS. Il est aussi depuis quelques mois l’un des ambassadeurs les plus suivis des courses. En lançant de courtes vidéos de découverte de l’élevage sur son compte Instagram @cypres.jules (15.500 followers), avec un indéniable talent de vulgarisation, il s’adresse à toutes et tous. Du poulinage à la saillie, en passant par les émotions d’une course, il aborde avec humour, légèreté mais sérieux et précision, des moments de la vie des courses et de l’élevage. Dans un style direct et jeune. Réjouissant et réussi.
24h au Trot.- Le début d'abord. Comment vous est venue cette idée de mini-vidéos ?
Jules Cyprès.- C’est un copain viticulteur qui ne connaissait pas les courses qui m’a fait remarquer que notre filière était incroyable mais très mal connue. En découvrant avec moi les courses, il ne comprenait pas les choses malveillantes véhiculées sur les courses, comme l’exploitation abusive et le non-respect des chevaux. Ou l’idée fausse qu’il fallait être très riche pour avoir un cheval. Avec lui, plein de questions sur les courses me revenaient. Cela a été le déclencheur.
Est-ce que votre passé de sportif de haut niveau a déclenché aussi une envie de votre part ?
C’est vrai que j’ai été confronté jeune aux médias. J’ai dû leur répondre pour mes sponsors et à la demande de notre fédération. Et les courses parlent d’abord d’athlètes de haut niveau. C'est un sujet qui m’est cher, avec ses espoirs, désillusions, blessures et incroyables bonheurs.
Quelle est votre ligne de conduite, votre "ligne éditoriale" ?
Je m’adresse aux néophytes et je ne dois donc pas rentrer trop dans les détails. Pour moi, il s’agit de ramener de la proximité entre notre filière, avec sa jeunesse, et les personnes qui ne nous connaissent pas. Je ne m’interdis aucun sujet mais je fais toujours très attention aux dimensions "border" par rapport aux défenseurs des droits des animaux. J’ai plein d’idées comme les ventes, le débourrage, l’entraînement, la reconversion. Comme ma vidéo sur la saillie a été beaucoup vue (1,1 million de fois), j’aimerais parler du poulain qui naîtra de cette saillie et suivre sa carrière. J'aborde aussi le monde paysan et les bovins car les éleveurs sont souvent des paysans qui se sont adaptés. Ma démarche est dans le partage.
Comment faites-vous techniquement ?
J’ai appris sur le tas, en faisant tout moi-même. La 1re vidéo ne ressemble pas du tout à la 13ème. J’essaie d’avoir une marque signature comme le "bye-tcha-tchao" à la fin. Je cherche une accroche, un côté émouvant, drôle. Et surtout, je veux que les gens à qui je m’adresse, extérieurs aux courses, apprennent quelque chose. Je ne veux pas non plus "saouler" les gens. Une vidéo toutes les trois/quatre semaines est suffisante avec des stories de temps en temps.
© DRJules CyprèsTrois questions à Pierre Préaud
Le Secrétaire Général de la FNCH répond à nos questions sur la journée #RaceAndCare.
24h au trot.- Comment avez-vous pensé cette nouvelle édition de la journée #RaceAndCare ?
Pierre Préaud.- C'est la 3ème édition et nous souhaitions capitaliser sur le succès de celle de l'an passé. Nous travaillons sur trois axes. Tout d'abord une diffusion multiple de la part des différents acteurs de la filière courses sur les réseaux sociaux favoris de contenus mettant en lumière leurs actes du quotidien illustrant la bientraitance des chevaux de compétition. Elles et ils le font chaque jour, donc il s'agit bien de montrer leurs bons comportements habituels. Pour motiver la qualité des contenus, photos ou vidéos, nous mettons en place cette année un concours avec le media Horse Republic pour récompenser les meilleurs posts. Nous allons par ailleurs créer une "pop-up channel" pour proposer un large panel d'informations : la programmation sera révélée lundi (le 30 juin). Enfin, le troisième axe concerne la création de contenus pédagogiques produits par nous-mêmes pour sensibiliser le plus grand nombre, au-delà du cercle connu des fans des courses. L'objectif est de sortir de l'écosystème des courses hippiques et d'irriguer toute la famille du cheval, voire même plus loin encore en sensibilisant les voisins de structures hippiques ou équestres aux bonnes pratiques autour du cheval.
On sait décaler des horaires de courses et on l'a prouvé ces jours-ci avec des premiers pics de chaleur.
Cet événement annuel est aussi l'occasion de faire le point sur ce que vous avez voulu créer avec #RaceAndCare, c'est-à-dire plus un mouvement qu'un simple hashtag. Alors, où en est-on ?
En un an, beaucoup de choses se sont passées. Tout d'abord, les sociétés-mères ont fait évoluer leurs codes respectifs sur un certain nombre de sujets. On pense bien sûr au trot à la nouvelle réglementation sur la cravache en vigueur depuis le 1er avril. Au galop, il y a de nouvelles règles concernant les délais sur certaines infiltrations. On peut aussi citer de nombreuses améliorations sur les hippodromes, en particulier en matière d'arrosage, car la qualité des pistes est aussi un sujet de bientraitance animale afin de réduire au maximum les accidents. Les associations de reconversion poursuivent aussi leur développement. Le hashtag est une caisse de résonance des bons comportements et permet de communiquer. En 2025, notre rôle est aussi de bien communiquer sur nos règles et de faire savoir le dispositif de prévention et de contrôle mis en place. Quand on fait un court retour en arrière, de seulement dix ans, le bond en matière de bientraitance est un bond de géant.
Cette journée #RaceAndCare intervient en pleine vague de chaleur et on a le sentiment d'être sur une ligne de crête à ce sujet. Quelles sont les règles ?
Nous sommes extrêmement vigilants sur le suivi des conditions climatiques. Pour l'ensemble des courses, Premium ou locales, les fédérations et les sociétés-mères regardent au cas par cas les données de températures, d'hygrométrie, de vent, d'évolution des prévisions et de la localisation de l'hippodrome pour décider si on maintient ou pas les courses. On sait décaler des horaires de courses et on l'a prouvé ces jours-ci avec des premiers pics de chaleur. Les présidents de sociétés de courses sont extrêmement sensibilisés sur le sujet également et, en cas de décalage, soit matinal soit nocturne, la FNCH accompagne la société financièrement selon une enveloppe forfaitaire pour compenser le manque à gagner par les entrées ou les consommations. Pas question de mettre en danger ni les humains, ni les chevaux, pour des raisons économiques ou de recettes. On a les yeux rivés sur les services de prévisions météorologiques pour prendre, en direct, les décisions qui s'imposent.
© ScoopDygaPierre Préaud