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Actualité - 19.12.2025

Que se profile-t-il à l'horizon de 2026 ?

Aura-t-on un budget pour Noël ? Cette phrase, vous l'entendez certainement en boucle sur les chaînes infos et la lisez dans vos journaux nationaux. Pour la France, rien n'est moins sûr. Pour les courses, en revanche, nous voilà désormais fixés : le budget se veut provisoire avant d'être entériné à la fin du premier trimestre, en parallèle de celui du PMU. En revanche, il faut d'ores-et-déjà lancer un "plan d'adaptation" pour poursuivre les efforts budgétaires a décidé le Conseil d'Administration de la SETF.


En préambule, rappelons le contexte. Les membres du Conseil d'Administration de la SETF se sont donnés comme boussole inamovible le maintien des allocations et les décisions économiques sont à projeter selon ce prisme. Si bien que le très attendu compte-rendu du Conseil d'Administration du jour précise : "Pour l’exercice 2025, la maîtrise de la gestion au quotidien a permis de maintenir le niveau des allocations. Par ailleurs, des produits exceptionnels favorables permettent d’atteindre un résultat net excédentaire."
Mais quid de 2026 ? Les prévisions de chiffres d'affaires du PMU ne sont pas bonnes et, comme ils l'ont fait l'an dernier en ne voulant pas voter le budget du PMU, les administrateurs de la SETF préfèrent prévenir afin de garder leur objectif de maintien des allocations. "Face à l’évolution du contexte économique et financier de l’institution - la contribution nette du PMU, initialement budgétée à 845 M€, est désormais estimée à 802 M€, et sera en nette baisse pour l’année 2026 -la SETF a acté la mise en place d’un plan d’adaptation indispensable de ses charges de 15 M€." Ces mesures d'économies, qualifiées de "paramétriques" par Arnaud Barentin, Directeur de la transformation et des fonctions supports à la SETF, vont toucher les différentes composantes de l'Institution (selon le principe des trois directions distinctes pour ce qui est de la société-mère) et des socioprofessionnels (voir exemples dans le communiqué). Ils représentent sans aucun doute des efforts parfois importants en fonction des cas et des personnes concernées mais constituent aussi un signe fort et volontariste à l'égard de l'État en termes de rigueur budgétaire, lequel état pourrait dès lors réfléchir lui aussi à un potentiel apport pour palier cette situation.
D'autant que l'équation se resserre : "À l’échelle de l’institution, l’objectif est de réaliser 100 millions d’euros d’économies dès 2026, dans une démarche progressive et responsable, tournée vers la durabilité." Considérant l'effort pour la partie Trot à 50M€ (la moitié des 100M€), il reste donc 35 millions d'euros à économiser ou trouver, dans le cadre large de l'institution. Le défi est de taille.

Espoir de rebond
L'autre solution serait bien sûr d'entrevoir une éclaircie dans l'activité des paris hippiques en général et en particulier du PMU. À ce sujet, en concertation avec France Galop, la SETF a donc décidé de donner trois mois à Cyrille Giraudat, futur nouveau Directeur Général du PMU, pour construire son budget et bien plus encore : décliner un projet, construire une équipe autour de lui, préciser une trajectoire en termes de CA, mobiliser les équipes commerciales, inverser la tendance baissière ou encore préciser les éléments de réactivation.

Le communiqué de la SETF
A la suite d'une réunion du Comité organisée mercredi dernier à Paris-Vincennes, le Conseil d'administration de la SETF s'est réuni le vendredi 19 décembre afin de se prononcer sur un budget préliminaire couvrant les trois premiers mois de l'année 2026, intégrant un plan d'adaptation 2026 global des charges de 15 M€. Le budget définitif sera soumis à l'adoption lors du Conseil d'administration du mois d'avril, une fois le budget annuel du PMU validé par les administrateurs.

Un résultat excédentaire pour 2025 / Le maintien des allocations réaffirmé pour 2026
Face à l'évolution du contexte économique et financier de l'institution - la contribution nette du PMU, initialement budgétée à 845 M€, est désormais estimée à 802 M€, et sera en nette baisse pour l'année 2026 - la SETF a acté la mise en place d'un plan d'adaptation indispensable de ses charges de 15 M€. Ce plan repose sur un principe clair : réviser l'organisation, les processus et les modes de fonctionnement, avec comme ambition première de préserver intégralement le niveau des allocations, qui constituent le moteur essentiel de la filière des courses au trot. Pour l'exercice 2025, la maîtrise de la gestion au quotidien a permis de maintenir le niveau des allocations. Par ailleurs, des produits exceptionnels favorables permettent d'atteindre un résultat net excédentaire.

Poursuite du plan d'adaptation et de rationalisation des charges
Pour préparer l'avenir à moyen terme, la SETF poursuit et amplifie le travail de rationalisation et de transformation entamé depuis 2020. Le plan d'adaptation vise à optimiser le budget d'un montant global de 15 millions d'euros. Pour ce faire, outre l'augmentation des recettes, l'ensemble des charges de la SETF, de l'organisation des courses aux frais de structure et régaliens en passant par la communication, devront être réduites de 15% en moyenne (notamment par une rationalisation du nombre de séances de qualification, une adaptation des moyens de captation des courses, une rationalisation du budget consacré au contrôle antidopage tout en maintenant les fondamentaux des modalités de contrôle, une augmentation du montant de l'entrée pour participer à une course (1,25/1000ème au lieu de 1/1000ème), une réduction du déficit du centre d'entraînement de Grosbois, etc...). La situation actuelle nécessite une collaboration de tous. Les actions engagées, menées en concertation avec les différentes composantes de l'Institution et les socioprofessionnels, ont un impact sur l'ensemble des périmètres pour lesquels la SETF est en responsabilité. À l'échelle de l'institution, l'objectif est de compenser une baisse de revenus estimée de l'ordre de 100 millions d'euros dès 2026, dans une démarche progressive et responsable, tournée vers la durabilité.

Autres sujets abordés :
- Il a été décidé d'autoriser des prélèvements sanguins sur les chevaux pour mesurer le taux d'anticorps vaccinaux et donc s'assurer de la réalité de la vaccination contre la grippe équine et la rhinopneumonie. Par ailleurs, les mentions obligatoires à ce sujet sur le document d'accompagnement d'un cheval ont été précisées.
- Le Comité a également abordé la question de l'organisation des hippodromes parisiens, après le renouvellement pour 30 ans de la concession de l'Hippodrome Paris-Vincennes. Les premières études ont été présentées et permettront de poursuivre les réflexions qui ont fait l'objet d'un débat nourri en séance.
- Enfin, le Comité a autorisé le Président à signer les actes suivants, préalablement autorisés par le Conseil d'Administration et visés par le Contrôleur Général de l'Etat : la cession de l'immeuble de bureaux de Joinville-le-Pont, la cession de la parcelle de Bel Air à Grosbois, en vue de la construction de la nouvelle clinique vétérinaire. Le Comité a également validé la signature d'un bail emphytéotique entre la SETF et l'Association des Courses de Rambouillet, pour adapter les relations entre les deux entités.

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