Horsy Dream fait l'essentiel sans étincelles

Grandissime favori de l’épreuve, Horsy Dream n’a pas failli à ses responsabilités dans le Grand Prix du Centre-Est (Gr.3), ce mercredi sur la piste de Feurs. Oui mais pour ce faire, le partenaire d'Eric Raffin a dû s'employer jusqu’au bout. Sans doute plus que prévu pour pour résister à la bonne fin de course d’Eric The Eel et prendre le meilleur sur le très courageux animateur Gamay de l’Iton.

La course a été tactique, selon les analyses des uns et des autres. Une épreuve devenue tactique sous la conduite de Gamay de L’Iton (Bird Parker) dès lors qu'Horsy Dream (Scipion du Goutier) a rapidement fait le choix de s'installer dans son sillage. Après la course, l'entraîneur du champion, Pierre Belloche, s’est dit soulagé au micro d’Equidia et explique les choix faits pour cette course : "Je m’attendais à ce qu’il (Horsy Dream) sorte plus vite des raquettes. On savait aussi que Gamay de l’Iton avait des prétentions pour aller devant. On est loin des objectifs de l'hiver pour Horsy et on ne voulait pas se bagarrer à tout prix aujourd'hui. C'est pourquoi Eric (Raffin, aux commandes du vainqueur) a laissé passer son rival. Ensuite la course a été assez tactique."
Le fait que l'animateur verse sur sa droite à l'entrée de la ligne d'arrivée a ouvert un boulevard à Horsy Dream qui n'a néanmoins pas jailli comme certaines fois. Pierre Belloche commente encore : "Ils ont durci progressivement la course et, sur un sprint comme cela, quand le mien est ferré des quatre pieds, ce n’est pas simple. J’ai l’impression que le cheval ne comprenait pas trop ce qu'il se passait et n’a vraiment réagi que dans les derniers mètres. Il a fait le job, c’est l’essentiel."
Pïerre Belloche a raison. Horsy Dream a gagné et c'est bien l'essentiel. Surtout dans une perspective du temps long avec des échéances à venir autrement plus importantes et difficiles. L'entraîneur ajoute ainsi : "On venait avec les prétentions de gagner mais sans faire les fous. On aurait pu faire un tour "à la mort" avec Gamay de l’Iton et cela aurait été idiot si loin des échéances hivernales. Bravo pour le sang-froid d’Eric (Raffin) et bravo au cheval car, je le répète, il est ferré des quatre pieds quand même."

Un risque tactique assumé par Eric Raffin
Sous le coup d'une mise à pied, Eric Raffin avait fait le déplacement pour driver le seul champion de l'Ecurie du Closet dans ce Groupe 3 ce mercredi. Le pilote vendéen a également partagé ses impressions au micro d'Equidia Racing après l'épreuve : " On a gagné et il a fallu se battre pour l’emporter car cela n’a pas été facile. La piste était très fouillante à mon goût en face et mon partenaire n’a pas été des plus à l’aise. Néanmoins, il a su se relancer à la fin et a bien repoussé l’attaque d’Eric The Eel. Nous avons bien voyagé. Je ne voulais pas me retrouver à deux dans cette course. Il faut gagner mais ce n’était pas un objectif absolu. Des courses, il en a. Si on avait fini "emmurés vivants", c’était comme ça. Avec des chevaux de sa trempe, je pense qu’il ne faut pas avoir peur d’en perdre pour pouvoir être là dans les grands rendez-vous. Ce qui est certain, c'est qu'il a fallu qu’il travaille plus qu’à La Capelle."

Une énorme prestation pour Gamay de l'Iton
Grand animateur, Gamay de l'Iton échoue d'un rien pour le succès et se fait même subtiliser la deuxième place sur le poteau mais son pilote François Lagadeuc était satisfait au micro d'Equidia Racing : "Il est parti, comme souvent, sur sa droite pour finir - même s’il le fait moins à Vincennes -, ce qui a ouvert aux autres. Si nos opposants avaient dû faire le tour, peut-être nous serions-nous imposés. Evidemment, nous sommes battus par deux super chevaux. On a été très vite pour finir et il fait une énorme course."

D'où vient-il ?

Bonanza du Closet, la mère de Horsy Dream, n’a pas de performances. Le lauréat du Prix Ténor de Baune est son deuxième produit, en même temps que son deuxième vainqueur, après Gunner 1’13’’ (Boccador de Simm), gagnant de six courses et d’un peu plus de 100.000 euros. Elite d’Atout 1’15’’, la deuxième mère, est une fille de Sugarcane Hanover 1’11’’, historique « tombeur », aux Etats-Unis, d’Ourasi et Mack Lobell. Elite d’Atout montra une valeur semi-classique. Sa descendance est riche des Rambo Jet 1’12’’, Turbo Jet 1’11’’, Travel Jet 1’12’’ m., Alésia d’Atout 1’11’’, Désir Castelets 1’08’’, Daytona Jet 1’12’’ m. et autres Express Jet 1’10’’.